L’agriculture face aux nouvelles exigences de la société
Rapport de stage : L’agriculture face aux nouvelles exigences de la société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sverkest • 23 Novembre 2016 • Rapport de stage • 7 110 Mots (29 Pages) • 1 003 Vues
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Epistémologie |
L’agriculture face aux nouvelles exigences de la société |
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2015-2016 |
Contenu
Introduction
I- Les exigences de la société
II- Solutions proposées pour répondre à ces exigences et leurs limites
1) Bien-être et environnement
2) Alimentation et santé
3) Aspect financier
Conclusion
Introduction
Aujourd’hui, l’agriculture doit faire face à de nouveaux défis majeurs qui apparaissent suite à l’évolution de la société, mais également au développement des connaissances scientifiques et techniques dans divers domaines. Les solutions qui ont permis d'augmenter la productivité de l'agriculture au XXe siècle montrent actuellement leurs limites. Il ne suffit plus d’augmenter en productivité, il faut aussi prendre en compte les exigences de la population en matière d’alimentation, d’environnement et de culture. En effet, le développement de la communication et de l’information ont soumis les agriculteurs aux critiques directs des consommateurs qui peuvent maintenant savoir comment et par quels moyens sont fabriqués leurs matières premières. Car la population a pris conscience que l’agriculture est le premier maillon de la chaîne agroalimentaire. Elle doit donc être capable de gérer l’augmentation de la démographie mondiale, l’augmentation progressive du niveau de vie et les changements climatiques afin d’assurer le bon fonctionnement du reste de la chaine.
C’est pour cette raison que de nouvelles attentes sont apparues ces dernières années. Elles sont parfois difficiles à définir et encore plus à mesurer, mais il y a malgré tout de grandes tendances qui s’y dégagent. Nous allons donc, à travers cette étude, définir et expliquer les exigences de la société. Nous traiterons ensuite des solutions proposées afin de répondre à ces attentes et quelles seraient alors leurs limites.
- Les exigences de la société
L’agriculture d’aujourd’hui et de demain fait appel à de plus en plus de connaissance et demande d’utiliser davantage d’outils pour concilier rentabilité et préservation de la nature. Or désormais il ne suffit plus de nourrir la population mais il s’agit aussi de satisfaire les exigences de la société.
De ce fait, des conflits éclatent entre agriculteurs et consommateurs posant tous deux leur propre vision de l’agriculture. Prenons l’exemple de la ferme des 1000 vaches, ce sujet suscite des résistances, entrainant des inquiétudes au niveau sanitaire, du bien-être animal ou encore de l’environnement. Il s’agit d’une exploitation bovine laitière basée sur un système agricole intensif qui a vu le jour en 2012. De nombreuses manifestations ont été mises en place par les militants afin de ralentir le projet. D’après certains employés, le bien être-animal dans cette exploitation industrialisée n’est pas respecté tout comme les conditions de travail des ouvriers. Par ailleurs, il n’y a pas que les habitants aux alentours qui sont contre ce projet mais également les éleveurs puisque une exploitation de 1000 vaches va entrainer une concurrence au niveau des prix de l’alimentation et notamment concernant le prix du lait. Au-delà de la mise en cause du modèle d'élevage, « Novissen dénonce les risques pour la santé humaine et pour l’environnemental. L'association craint que les résidus d'azote saturent les nappes phréatiques et détériorent la qualité de vie des habitants »[1] . La ferme géante pourrait aussi favoriser le risque d'épizootie[2] du fait de la concentration des bovins au mètre carré, à 600 mètres des premières habitations.
Pour autant, la ferme des 1000 vaches a fait polémique alors que ce modèle a été repris sur le schéma des fermes géantes présentes en Allemagne, Danemark ou Hollande. Ces exploitations ont été créées pour optimiser la rentabilité de l’exploitation en limitant les coûts de l’alimentation, du matériel et du bâtiment. Il y a notamment la mise en place de méthaniseurs pour palier à l’afflux massif de déjections animales dû au faite que les animaux ne possèdent pas de parcours en extérieurs. Ainsi, ce mode d’élevage ne semble pas poser autant de problèmes dans les autres pays européens. Par ailleurs, plusieurs élevages en France dépassent le nombre de 1000 vaches par exploitation lorsque plusieurs agriculteurs s’associent pour réduire les coûts et la société n’en fait pas tout un débat.
En effet, la population dénonce le bien-être animal dans la ferme des 1000 vaches mais également dans toutes les structures industrialisées. La notion de bien-être animal vient d’une part de l’industrialisation des élevages mais également de l’évolution du statut des animaux comme être vivant et être sensible. L’agriculture est passée d’un élevage familial qui assurait un complémentaire de revenu à un élevage industrialisé où les grandes densités, le confinement, l’absence de lumière naturelle ont dû être soumis à des normes afin d’éviter les abus. On observe également que dans ces élevages, la surface au sol des animaux est calculée méticuleusement pour gagner en compétitivité face à une mondialisation qui demande de produire toujours plus à un moindre coût. Dans ce contexte d’élevage intensif, le hors-sol prime par rapport à une agriculture raisonnée. Si nous prenons l’exemple de l’aviculture, quelques heures après leur sortie de l’œuf, les poussins sont séparées entre les futures reproductrices et les mâles qui eux sont considérés comme inutiles, et ils sont alors éliminés par divers moyens légaux tel que le broyage mécanique ou le gazage. Sauf que pour le broyage, les poussins sont amenés vivant et ces pratiques choquent la population par la « cruauté » des faits mais également par cette forme de gaspillage animal. La course au profit des industries agroalimentaires et de la grande distribution est la principale cause de ce type de . C’est pour cette raison que des modes d’élevages plus respectueux ont été mis en place en favorisant les parcours en extérieur, la mise à l’herbe etc.…
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