Les pouvoirs de la mémoire, exposé
Fiche : Les pouvoirs de la mémoire, exposé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cassou_b • 28 Février 2017 • Fiche • 4 881 Mots (20 Pages) • 823 Vues
LES POUVOIRS DE LA MEMOIRE
SOMMAIRE
INTRODUCTION
- LE RÖLE DES SENS
- Anomalie du cerveau provoquant des disfonctionnements de la mémoire
Les maladies ?
- MODIFICATION ET INVENTION DES SOUVENIRS QUELQUES EXPÉRIENCES
CONCLUSION
INTRODUCTION
La mémoire permet d'enregistrer des informations venant d'expériences et d'événements divers, de les conserver et de les restituer. Différents réseaux neuronaux sont impliqués dans différents types de mémorisation.
La mémoire se compose de cinq systèmes de mémoire impliquant des réseaux neuronaux distincts bien qu’interconnectés :
La mémoire de travail est au cœur du réseau.
La mémoire sémantique et la mémoire épisodique sont deux systèmes de représentation consciente à long terme.
La mémoire procédurale permet des automatismes inconscients.
La mémoire perceptive est liée aux sens.
Cet ensemble complexe est indispensable à l’identité, à l’expression, au savoir, aux connaissances, à la réflexion et à la projection de chacun dans le futur.
La mémoire, connue pour ses importantes capacités peut cependant révéler certains dysfonctionnements provoqués par des anomalies du cerveau, explicables. Mais on rencontre également une part de mystère lié aux capacités de la mémoire, des prouesses encore inexpliquées. Nous avons alors tenté de parcourir le fonctionnement de la mémoire au travers de la question suivante :
« De quelle manière la mémoire s’illustre de façon hors-norme ? »
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- Le rôle des sens
Qu’est-ce qu’un sens ?
On connaît a vue, l’odorat, l’ouïe, le goût et le toucher. Mais nous pourrions considérer cette idée comme un peu dépassée. En effet, cette idée nous vient d’Aristote et date du IVe siècle av. J.-C. Depuis, les scientifiques ont revu cette conception et même si ils ne s’accordent pas sur le nombre exact de sens que nous possédons, il parait censé qu’il s’élève à plus de cinq (on pense ici à la kinesthésie par exemple)
Pour savoir de combien de sens nous sommes dotés, il faut commencer par définir ce que l’on considère comme un sens. Il s’agit d’un procédé par lequel un stimulus de l’environnement (comme la lumière, le son, ou encore la pression) est capté par notre récepteur sensoriel, transformé en influx nerveux puis transmis au cerveau. Le cerveau va ensuite l’analyser et le mettre en lien avec les connaissances que nous possédons en mémoire pour ainsi créer une perception.
Dans le cas de la vue par exemple, quand la lumière arrive sur l’œil, nos photorécepteurs (situés dans la rétine) captent sa longueur d’onde et la transforme en influx nerveux qui sera transmis au cerveau grâce au nerf optique. Le cerveau va donc interpréter ces informations et construire une image.
D’autres organes sensoriels ont été progressivement découverts comme par exemple le système vestibulaire, qui est situé dans l’oreille interne et qui assure notre équilibre. De nombreux récepteurs sous la peau nous permettent de distinguer le chaud du froid (c’est la thermoception) ou de ressentir la douleur (la nociception).
Sens trompeurs ?
Nos sens nous permettent de percevoir le monde qui nous entoure, mais comme nous l’avons déjà tous expérimenté, ils peuvent aussi parfois nous jouer des tours et ainsi nous tromper. C’est ce qu’on appelle les illusions perceptives. Elles ont lieu lorsque les stimuli extérieurs envoyés par les organes des sens au cerveau ne concordent pas avec les informations que l’on a déjà stockées en mémoire.
Bien que les illusions visuelles soient les plus connues, ces phénomènes sont également observés pour tous les autres sens.
Prenons ici l’exemple de l’illusion de Pinocchio, issue de l’étude Lackner, (1988) qui a montré que si l’on demande à un sujet de toucher son nez avec le doigt et qu’on stimule son biceps électriquement au même moment, le sujet a l’impression que son nez s’allonge ! A cause de la stimulation électrique des muscles, le cerveau croit que le bras s’étend alors que le contact avec le nez est maintenu, ce qui lui donne l’illusion d’un nez très grand.
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On peut remarquer que les témoins d'une même scène sont capables de la raconte de manière bien différente, parfois même de façon contradictoire, cela car chacun y met ses émotions et ses ressentis d'expériences passées. On peut entendre des sons que d'autres ne perçoivent pas, on peut sentir des odeurs, des molécules odorantes que personne d'autre ne sent. Ce sont ici encore des sortes d’illusions sensorielles. Pour le toucher, testez vos mains glacées dans une eau juste tiède, cette eau vous paraîtra bien chaude. Si vos mains sont très chaudes, plongées dans l'eau chaude, la peau ne ressent aucune différence de température et l'eau semble alors juste tiède.
Les sens nous trompent parfois mais, le plus souvent, nous nous fions à la vraisemblance des informations qu'ils nous donnent de la réalité pour nous orienter dans notre vie quotidienne; préférant, au détour de ce qu'on nous dit ou de ce qu'un raisonnement établit, le recours direct à ce que l’on connait, aux souvenirs stockés. C'est ainsi que BERGSON a insisté sur le fait que nous ne pouvons agir avec efficacité que sur les choses dont nous avons connaissance par les sens.
Sens décuplés ?
"Si vous entrez dans une pièce dans laquelle du café est en train d’être préparé, vous chercherez rapidement où se trouve la machine à café. L’individu aveugle qui entre dans la même pièce n’aura que l’odeur du café comme information" explique la psychologue Beaulieu-Lefebvre. "Cette odeur deviendra par conséquent très importante pour leur représentation spatiale."
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