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Une situation de crise

Rapport de stage : Une situation de crise. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Février 2016  •  Rapport de stage  •  1 759 Mots (8 Pages)  •  1 015 Vues

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ÉVALUATION  4.2 S3

  1. Relation soignant-soigné

I. Présentation du service et de la situation

        J’ai effectué mon stage en EDN2 (unité d’endocrino-diabéto nutrition, unité 2). C’est un service divisé en deux secteurs, un côté diabétologie (9 patients), et un côté d’endocrinologie et nutrition (4 nutritions et 5 d’endocrinologies). C’est un service d’hospitalisation de semaine pouvant accueillir 18 patients. Ce sont des hospitalisations programmées. Par secteur, 1 infirmière et 1 aide-soignante sont présentes pour le matin et le soir, avec une infirmière de journée le mardi, et jeudi.

Monsieur G., est un homme âgé de 42 ans, diabétique de type 2 depuis 2008, il vit en couple. Diabète chez sa mère et son frère. Il a une hypertension artérielle traité. Il a eu plusieurs hospitalisations suite à des hypoglycémies sévères (inférieur à 0,30 g/L). Il est hospitalisé cette semaine pour déséquilibre de diabète de type 2. Il vient pour déséquilibre de diabète et mise sous pompe à insuline.  

Avec l’infirmière nous nous dirigeons dans la chambre de Monsieur G. pour faire son entretien d’entrée. Le début de l’entretien n’est pas écrit n’étant pas utile à l’analyse. Durant les paroles précédentes de Monsieur G, il exprime son désarroi et inquiétude par rapport à son diabète. Lui est assis sur son lit, moi sur une chaise situé à environ 1 mètre de lui et l’infirmière est assise assez loin pour ne pas intimider le patient.

[…]

Moi : Quel est votre vécu du diabète ?

(Question ouverte pour laisser la place au patient afin qu’il puisse s’exprimer librement sur son diabète)

Monsieur G (à voix basse et hésitante, assis au bord de son lit) : je ne supporte plus cette vie avec ça.

(Utilisation du ça à la place du mot diabète, je décide de ne pas lui demander pourquoi il utilise ce déterminant à la place du mot ne le sentant pas à l’aise et en confiance pour le moment)

Moi : pourquoi vous ne supportez plus le diabète ?

(Utilisation de la méthode des 4R, à travers la reformulation à l’aide d’une question ouverte)

Monsieur G (d’une voix un peu énervée) : car j’ai l’impression d’être un robot, avec ses injections qui ne faut surtout pas oublier, ou savoir quand est-ce qu’on les a faites, et les glycémies j’en ai marre de me piquer, si on oublie son matériel alors qu’on sort, il faut repasser chez soi, et moi j’en ai marre donc je le fais plus…

(Il commence à exprimer ce qui l’ennuie, ce qui ne peut plus supporter, moins d’hésitation dans sa voix : début d’une relation de confiance)

Moi : si j’ai bien compris ce sont les injections d’insuline et les glycémies qui vous empêchent de vivre ?

(Reformulation en question, pour voir si ce sont les seuls gênes qu’il a)

Monsieur G : et pas que ça ! (colère dans la voix). Pour tout c’est contraignant. J’étais un vrai gourmand avant, mais avec ça* je ne peux plus. Je suis obligé de me contraindre de tout. Sinon je vais avoir une glycémie trop haute…

(La manière dont il utilise le ça à la place du mot diabète montre qu’il est dans une non-acceptation de sa maladie. L’énervement dans sa voix montre qu’il ne supporte pas le faite de se surveiller, de se piquer, de ne plus pouvoir profiter de ses plaisirs)

Moi : en plus des injections et des glycémies ; c’est le faite de ne plus pouvoir manger ce que vous voulez qui vous fait vivre le diabète difficilement ?

(Résumé de ces dires précédents puis reformulation de ses dernières paroles pour qu’il sache que je suis à son écoute, et pour son aide)

Monsieur G : oui mais c’est aussi le regard des autres, mes collègues, par exemple quand je refuse d’aller au restaurant avec eux ils ne comprennent pas… ma femme ne le supporte pas non plus car maintenant que notre cercle d’amis est au courant pour mon diabète on est presque plus invité, et ma femme, je crois qu’elle ne va pas supporter ça longtemps…. (Silence)

(En disant ces dernières phrases, il commença à avoir les larmes aux yeux, on sentait un réel désarroi et une tristesse profonde .j’hésitai a arrêté l’entretien à ce moment mais je sentais dans son regard qu’il avait besoin de s’exprimer.)

Moi : j’ai remarqué vos larmes aux yeux, l’éloignement de votre femme à l’air très difficile pour vous ?

(Utilisation du renforcement, pour montrer au patient que je vois ce qu’il ressent)

Monsieur G : oui…. Ma femme c’est le plus difficile…j’aimerai juste revivre comme avant…

(Monsieur G à travers ces quelques mots nous lance un « appel au secours », il veut que nous lui venions en aide pour trouver des solutions et lui alléger son quotidien)

Moi : avez-vous essayé de discuter avec l’aide de quelqu’un sur ce sujet ?

Monsieur G : non, je n’y avais jamais pensé, mais ce serait une bonne idée pour notre vie de couple…

Moi : pour votre entourage, vos collègues, vos amis et votre famille proche, avez-vous pris un temps avec eux, pour parler autour de votre maladie ?

Monsieur G : j’ai bien essayé, mais j’ai l’impression qu’ils n’ont pas compris mes explications. C’est peut-être car moi aussi à l’époque je ne savais pas vraiment ce que c’était réellement et quels étaient les conséquences… et ma femme me voit faire ces injections, et j’ai l’impression quel s’éloigne sans doute car elle en a peur… et c’est surtout ça que je ne veux pas, j’aime ma femme et j’ai envie qu’elle me comprenne !

...

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