La situation économique : la crise des prêts subprime, la crise historique
Commentaire d'oeuvre : La situation économique : la crise des prêts subprime, la crise historique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Juin 2014 • Commentaire d'oeuvre • 1 415 Mots (6 Pages) • 1 025 Vues
Situation d'économie : La crise des subprimes, une crise historique
Quelles sont les causes de la crise des subprimes aux Etats-Unis ? Essayons de résumer et d'expliquer le plus simplement le fin nœud de cette crise financière globalisée .
Au départ, à l'origine , des banquiers immobiliers américains offrent la possibilité d’obtenir à des ménages modestes un prêt hypothécaire à des conditions très abordables : aucun paiement initial, 2% d’intérêt les deux premières années, taux variables par la suite, etc.
Il faut dire d'autre part que l'éclatement de la bulle internet a poussé les autorités à baisser les taux d'intérêt à des niveaux extrémement bas pour éviter une grave récession.
L'envol des prix immobiliers a permis de relancer l'économie rapidement.
Pour les rassurer, les agents immobiliers leur proposent que si dans 3 ou 4 ans, ils ne peuvent plus effectuer des paiements mensuels, ils n'auraient plus qu’à revendre la maison… avec profit.
Des nombreux ménages modestes ont donc accepté ainsi des prêts hypothécaires de 150 000$ à ces conditions avantageuses de subprimes ou sous-prime.
Les autorités et toutes les institutions de notation et de surveillance financières ont laissé faire...
Les banque ou sociétés hypothécaires qui prêtaient 150 000$ ont additionné cette somme à une foule d’autres hypothèques et, par une ingénierie incroyablement créatrice, ont transformé ce paquet de créances - disons 100 M$ - en titres financiers, par petites tranches, disons, de 5 000$.
Cela a donné 20 000 titres financiers « adossés » à – accrochés à - des créances, lesquelles sont « adossées » à des maisons.
On a appelé celà des Collateralized Mortgage Obligations (CMO) : littéralement, des obligations garanties par des créances hypothécaires.
Pour éviter le mot "obligation", on les a appelé communément :
Asset-Backed Commercial Papers - papiers commerciaux adossés à ( backés par ) des actifs (PCAA).
Ces PCAA sont des valeurs mobilières négociables sur les marchés financiers, mais exemptées de toute régulation.
Dans les créances hypothécaires, on trouvait des contrats de locations d’autos, des dettes sur cartes de crédit, etc.
Par la même ingénierie novatrice, on fait de toutes ces créances mélangées, y compris les prêts hypothécaires, un énorme paquet que l’institution prêteuse « titrise » ou fractionne en titres financiers baptisés « Papiers commerciaux adossés à des actifs » (PCAA).
Ce sont des obligations reliées à des dettes.
Les actifs, derrière ces titres financiers, c'était les maisons hypothéquées, les autos en location ou l’argent que vous devez sur vos cartes de crédit.
Les PCAC curieusement échappaient à toute régulation des valeurs mobilières normales.
L’institution prêteuse-titriseuse confiait esuite ces titres financiers à des courtiers qui se chargent de les vendre à de gros investisseurs, tels les banques d’affaires, les assureurs, les fonds de pensions.
Les célèbres agences de notations Moody’s et Standard & Poors leur accordaient la note AAA ou AA et les déclaraient « aussi safes que les bons du Trésor [4] ».
Les intérêts payés sur ces « papiers commerciaux » sont supérieurs à ceux des bons du Trésor et des obligations du Canada.
C’est pourquoi ils se vendaient bien.
Avec l’argent qu’elles encaissaient de cette vente, l’institution prêteuse-titriseuse procèdait à d’autres prêts et à d’autres titrisations....et ainsi prospérait ce marché...
Quant aux acheteurs de PCAC, ils pouvaient soit les revendre à d’autres investisseurs, soit les jouer en bourse, soit s’en servir comme « leviers » pour d’autres emprunts.
Lehman Brothers empruntait, avec ce levier, jusqu’à 30 fois la valeur de son lot de PCAC.
Les PCAC se négociaient entre grosses institutions financières partout dans le monde.
Les banques d’affaires et les banques commerciales, les fonds de pension et les hedge funds en raffolaient.
Les gros assureurs et les « rehausseurs de crédits » (credit-default swaps), flairant la bonne affaire, se sont jeté dans la mêlée pour vendre de la protection aux spéculateurs, moyennant des primes lucratives.
AIG (American International Group), le premier assureur états-unien et la sixième multinationale au monde, se spécialisait dans l’assurance contre les risques spéculatifs et même contre les faillites.
AIG s’est trouvée ansi en au bord de la faillite : le gouvernement des États-Unis s’est vu obligé d’intervenir pour la rescaper au coût de 84 milliards de dollars, pour ensuite la dépecer et la revendre en braderie.
Toute bulle éclate tôt ou tard...
À mesure que les taux d’intérêts augmentaient et que les subprimes se changeaient en « surprimes », les défauts de paiement se multipliaient et des millions de ménages surendettés se voyaient expulsés de leurs maisons saisies et mises à l’encan par les banques.
Finalement, il y avait tant de maisons à vendre et à revendre et si peu d’acheteurs que les prix se sont effondrés.
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