La crise des prêts subprimes
Commentaire de texte : La crise des prêts subprimes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 328 Mots (2 Pages) • 843 Vues
Les facteurs à l’origine de la crise
La crise des subprimes s’explique par la
conjonction de trois phénomènes : des
déséquilibres macroéconomiques, des
dysfonctionnements microéconomiques
et des pratiques financières à haut risque.
Des déséquilibres macroéconomiques
La crise financière est à due proportion
de la situation de fragilité qu’avait développée l’économie mondiale. Une fragilité masquée par ses succès. C’est ce
qu’on appelle, depuis Hyman Minsky, le
« paradoxe de la tranquillité » : les crises
de surendettement se préparent lorsque
tout va bien et que les agents profitent de
la croissance et des taux d’intérêt bas pour
emprunter parfois au-delà du raisonnable. Mais lorsque les taux d’intérêt se retournent à la hausse, en particulier du fait
du resserrement monétaire, l’endettement
qui paraissait soutenable devient insupportable et vire au surendettement. Pour
la crise financière qui débute en 2007, le
« paradoxe de la tranquillité » se double
d’un « paradoxe de la crédibilité » : la lutte
contre l’inflation ayant donné des résultats très favorables, la crédibilité des banques centrales et des autorités monétaires s’est trouvée renforcée.
Dans le cas de la crise des subprimes, le
point de départ semble être l’excès de liquidité au niveau mondial, due notamment à d’importants excédents commerciaux et à un fort taux d’épargne dans les
pays émergents, la Chine en particulier,
et les pays exportateurs de matières premières. Cette forte liquidité mondiale ne
se traduit pas en inflation sur les biens et
services, au contraire même : l’inflation
mondiale n’a cessé de baisser et sa volatilité s’est effondrée. Cette stabilité de
l’inflation se double d’une moindre fluctuation du PIB et de ses composantes,
phénomène qualifié de « grande modération » (great moderation). Cela s’accompagne également d’une amélioration des
situations macroéconomiques et d’une
modernisation des structures financières
des pays émergents. Tout est donc réuni
pour favoriser la confiance. Il en résulte
une diminution de l’aversion au risque
entre 2003 et 2006 et l’ample liquidité
conduit
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