Module 5, "cumulationde mauvaises nouvelles"

<< Cumulation de mauvaises nouvelles >>

INTRODUCTION

Je m'appelle Esther Champelovier, je suis formation passerelle Aide soignante, j'ai rédigée ce texte dans le cadre de mon module 5.

La situation que j'ai choisis de développer et d'analyser s'est déroulée lors de mon deuxième stage qui a eu lieu en service de neurologie rhumatologie du 20 mars au 21 avril. C'est une situation de communication compliquée, je n'ai eu le rôle que  de « spectateur » dans cette situation.

DEVELOPPEMENT

Je suis à ma 3éme semaine de stage à l'unité de neurologie. Ce jour là nous étions le 6 avril, Madame C, 35 ans, est entrée depuis trois jours dans le service de neurologie de l'hôpital de M pour une crise d’épilepsie durant la nuit du 3 avril. Plusieurs examens ont été effectués pour trouver la cause de cette crise soudaine.

 Ce matin, Madame C a fait un IRM cérébrale, qui a montré une tumeur. L'aide soignante décide d'aller la voir dans sa chambre, pour observer son état d'esprit et son comportement. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que Madame C vient aussi d'apprendre que sa mère a un cancer. L'aide soignante frappe à la porte de Madame C, je vois qu'elle a les mains crispées, j'ai l'impression qu'elle appréhende la réaction de la patiente :

- « Bonjour  Madame C, alors comment s'est passé vôtre IRM ? »

La patiente n'a encore aucune réaction, ce qui porte à croire qu'elle a mal pris la nouvelle, elle répond alors :

- « Assez bien, c'était un peu stressant à cause de cette espèce de cage au dessus du visage. Ce sont surtout les résultats qui sont mauvais... »

Son grin de voix descend dans les graves et ses yeux deviennent brillant et humides, l'aide soignante se rapproche un peu plus d'elle.

- « Ah bon comment ça ? » Lui demande l'aide soignante avec douceur.

La patiente sanglote, des larmes coulent sur ses joues et des cris étouffés retentissent dans la pièce.

Madame C renifle fort et essai de calmer son souffle, et avec une voix tremblante elle arrive à articuler :

- « J'ai une tumeur au cerveau et j'ai appris il y a quelques minutes que ma mère a un cancer ! »

L'aide soignante constate son haussement de ton, c'est la colère qui prend le dessus, ses sourcils se rejoignent vers l'avant, ses joues sont relevées et son front est plissé.

L'aide soignante se rapproche encore, s’assoit à ses côtés, prend son bras et en caressant sa main elle lui dit :

- «  Ne vous inquiétez pas, vôtre tumeur est         assez bénigne ça va bien se passer, nous allons tous vous prendre en charge comme vous le méritez, et pour vôtre mère les traitements feront leur affaire, elle va s'en sortir, beaucoup s'en sorte, le cancer n'est pas une fatalité » lui dit elle en souriant.

Madame C se calme comme elle peut, essuyant ses larmes en reniflant :

- « Vous croyez ? » elle demande en se mouchant.

Et l'aide soignante répond en souriant avec bienveillance :

- «  J'en suis sûre ».

RESSENTI

Lorsque j'ai accompagnée l'aide soignante voir Madame C j'appréhendais un peu la réaction de la patiente, j'avais peur qu'elle éclate en sanglot ou qu'au contraire elle s'énerve, ce qui rendrait la situation difficilement gérable.

Je me sentais un peu de trop pendant leur discussion, je devais certes observer mais j'aurais peut être due sortir de la chambre et juste écouter de l’extérieur.

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