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Comment répondre aux questionnements d’un patient non informé d’une mauvaise nouvelle sur son état de santé ?

Étude de cas : Comment répondre aux questionnements d’un patient non informé d’une mauvaise nouvelle sur son état de santé ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  3 442 Mots (14 Pages)  •  701 Vues

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Comment répondre aux questionnements d’un patient non informé d’une mauvaise nouvelle sur son état de santé ?

« Le patient demande la vérité concernant ses résultats médicaux tout en souhaitant ne recevoir que des bonnes nouvelles ». [1]

Sommaire

Introduction        1

Présentation de la situation        1

Analyse de la situation        4

Conclusion        9

Cadre législatif        10

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Introduction

  Dans le cadre de ma formation en soins infirmiers et dans le but de développer une analyse de situation professionnelle, je dois relater une situation qui m’a interpellé lors de mon stage.

Étudiante en troisième année, j’effectue mon sixième stage au sein de la salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI). J’ai cependant débuté mon stage par une semaine au bloc opératoire et une semaine en endoscopie.

Après chaque intervention, le médecin passe voir le patient en salle de réveil ou dans sa chambre si les nouvelles nécessitent que la personne soit davantage réveillée, accompagné par un proche qui se trouve en chambre ou tout simplement pour plus d’intimité et de secret professionnel.

Par respect de la confidentialité des personnes concernées et pour le respect du secret professionnel, je nommerais les personnes prises en soin Mr.X et Mr.Y.

Présentation de la situation

La situation se déroule le lundi 5 octobre, lors de la deuxième semaine de mon stage au sein du service d’endoscopie.

Il est environ 14 heures lorsque nous recevons Mr.X âgé de 57 ans. Il vient pour une fibroscopie et une coloscopie afin de trouver l’origine de ses rectorragies. Il dit se sentir bien et n’avoir aucune douleur en lien avec ses rectorragies. Lorsque nous lui demandons ce qu’il aime afin de lui faire penser à des choses agréables avant l’anesthésie générale, il nous dit qu’il aime pratiquer du sport notamment de la pelote.

Lors de la coloscopie, le médecin gastroentérologue qui pratique l’examen repère une masse au sein de son côlon. Il faudra attendre les résultats anatomopathologiques avant qu’il ne puisse poser le diagnostic. Néanmoins, il s’agirait pour elle de la découverte d’une tumeur probablement maligne.  

A son réveil, nous l’accompagnons avec l’infirmière anesthésiste jusqu’en salle de surveillance post-interventionnelle où sont effectué les surveillances de chaque patient ayant subi une anesthésie avant de pouvoir repartir en chambre.

Sur le chemin, je lui demande comment il se sent, il me dit très bien qu’il pourrait même remonter en chambre sans passer par la salle de réveil et que c’est surement la pratique du sport qui lui permet une telle récupération.

Viens ensuite comme question : « l’examen s’est bien passé ? ». Je me suis sentie très déstabilisée par cette question à laquelle je ne savais pas quoi répondre et pour laquelle je me suis abstenue de lui répondre. De ce fait, j’ai eu l’impression qu’on pouvait lire de par mon attitude que quelque chose n’allait pas, j’étais tout simplement mal à l’aise par sa question. L’infirmière présente avec nous lui répond « oui oui tout s’est très bien passé, le médecin va venir vous voir tout à l’heure ». Nous installons Mr.X en SSPI puis nous regagnons la salle de bloc afin de continuer les examens de la journée.

Il m’est également difficile dans ce nouveau stage de voir les patients qu’un petit laps de temps et de passer rapidement au suivant car j’ai été jusqu’à présent habitué à des stages de long séjour où je pouvais suivre les patients dans leur globalité.

J’ai pris le temps de faire part à l’infirmière de mon ressenti concernant la situation. Elle m’a alors répondu que seul le médecin pouvait poser le diagnostic et qu’on ne pouvait rien dire de plus à ce patient qui n’était pas encore informé de ce dernier par le médecin.

Le lendemain, je suis de nouveau en endoscopie avec un autre infirmier.

Nous prenons en soins Mr.Y 73 ans pour une coloscopie.

Lors de l’examen, la médecin gastroentérologue aperçoit une lésion pour elle probablement cancéreuse au vu des images. Elle ne peut cependant pas se prononcer sans résultat anatomopathologique confirmant le diagnostic.

Elle nous dit qu’elle ira voir Mr.Y une fois remonté dans sa chambre auprès de sa femme. Elle ne souhaite pas aller le voir en SSPI. Lorsque nous l’amenons en salle de réveil, même question que MrX la veille, à savoir comment s’est passé l’examen. L’infirmier avec qui je suis lui répond alors qu’il n’est pas de notre compétence de répondre à cette question mais que le médecin passera le voir pour répondre à ses questions.

Je discute ensuite avec l’infirmier de ce questionnement et lui fait part de mon expérience de la veille. Il me dit alors qu’en tant qu’infirmier on se doit d’informer la personne, de ne pas fuir les questions, ni de lui mentir. Tout en respectant ce qu’on a le droit ou non de dire.

Il me dit également que si l’on ne sait pas quoi répondre, on peut demander au médecin ce que l’on peut dire ou non au patient à son réveil avant qu’il n’aille le voir.

Il m’a ensuite évoqué un exemple personnel en lien avec le mensonge. Sa belle-mère avait un frère hospitalisé. En demandant des nouvelles à une infirmière cette dernière lui a répondu de ne pas s’inquiétait que tout aller bien. Son frère est décédé 24 heures plus tard … Les propos de l’infirmière ont marqué son esprit…

Il m’a également parlé de formation sur l’annonce d’un diagnostic qui peuvent nous aider en tant que soignants à acquérir davantage de connaissances et de clefs sur ce sujet.

Ressenti :

  • Ce sentiment de non-dit m’a mise mal à l’aise.
  • Insatisfaction quant à ma prise en soins.
  • Sentiment de fuite perçu par ma communication non verbale.
  • J’ai eu l’impression de rompre le lien de confiance.

Questionnement :

  • Que répondre au questionnement d’un patient concernant le résultat d’un examen quand il ne relève pas de notre droit et de nos compétences de donner des informations médicales ? Qu’a-t-on le droit de dire?
  • Quels sont les droits des patients concernant l’information sur leur santé ?
  • Comment respecter le lien de confiance soignant-soigné sans dépassement de nos compétences ?

Analyse de la situation

  Que ce soit Mr.X ou Mr.Y, tous deux n’étaient pas informés par le médecin gastroentérologue de la lésion trouvée lors de l’examen. Ils ont été informés à leur retour en chambre en présence d’un membre de leur famille. Le médecin quitte la salle de bloc juste après l’intervention, avant que le patient ne soit réveillé. Nous sommes donc en tant qu’infirmier les premiers interlocuteurs du patient.

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