Le dépassement de champ de compétence

                                      AP-HP/DRH/CFDC/IFSI HENRI MONDOR

                                   Analyse de situation N° 1

                                   Stage N°1 du semestre 1

                                    Du  21/10 au 22/11/2019

                                    Stage en soins de courte durée (SCD)

                                    Thème : Le dépassement du champ de compétence.

DATE de réalisation : le 07/11/2019

KEMGNE  TAGNE  

Gaelle

Promotion : 2019/2022

Formateur référent : Mme P BAROIN.

                                                                                                                                                                    Description de la situation

J’ai effectuée mon premier stage du semestre un en tant qu’étudiante en soins infirmiers dans le service de chirurgie réparatrice au cinquième étage d’un hôpital de la région parisienne. Ce service a une capacité d’accueil de vingt-cinq lits, avec une unité de consultation  se situant au rez de chaussée de l’hôpital. Bien que ce service soit spécialisé dans la chirurgie réparatrice  et reconstructive, il arrive que les équipes accueillent des hébergements de patient venant des urgences et en attente de disponibilité de lit dans leur service respectif, notamment des patients drépanocytaires avec CVO (Crise VASO-Occlusive).  Mes horaires durant ce stage sont de 6H40 à 14H10 du lundi au vendredi, je suis constamment avec les aides soignantes et les infirmières.

Aujourd’hui lundi 4 novembre 2019 ,des paramètres vitaux des patients ont été pris, le staff(visite sur table entre les interne, les infirmières et les aides-soignants ) de 8H ainsi que la visite en chambre des internes accompagnés des infirmières sont faits .Généralement à cette heure là certains patients sont déjà partir effectuer leur douche avant l’arrivée du petit déjeuner à 8H30.Il est 8H25 lorsqu’une sonnette retentie ,et je vais repondre.IL s’agit de Mme AL, patiente  de 24 ans admise dans le service par le biais des urgences pour un hébergement. Elle se trouve dans une chambre double, côté fenêtre. Ce jour elle est seule dans la chambre. C’est la troisième hospitalisation de Madame AL mais la première dans ce service de chirurgie. Elle occupe un poste de conseillère vestimentaire dans un magasin parisien. Elle est mariée et mère de deux enfants (garçon et fille).

 C’est une patiente drépanocytaire arrivée aux urgences la veille pour CVO ^[1] avec douleur du membre supérieur gauche plus déshydratation. Une fois arrivée dans la chambre pour répondre à l’appel de Mme AL, je constate qu’elle sortait de sa douche et avait pu mettre son pantalon mais était torse nu. Apres lui avoir dis bonjour, je lui demande la raison de son appel. Elle me répond qu’elle aurait besoin d’une aide pour porter son t-shirt. Notons que Mme AL est porteuse d’une VVP^[2] au membre supérieur droit, par laquelle passe du sérum physiologique et une PCA^[3] de morphine (car la patiente est algique). Elle rajoute qu’elle peut faire passer son bras gauche mais pour le coté droit elle est gênée par la perfusion et me demande donc d’effectuer ce geste pour elle. Mais moi en voyant que le seul moyen de pouvoir faire passer le t-shirt  serait de soit stopper la morphine afin de faire passer la seringue, soit de laisser la patiente avec un coté du t-shirt de mis, sauf que le deuxième cas, je crains d’être en situation de malveillance. Je propose donc à Mme AL  de la couvrir avec  une alèse et qu’ensuite je vais chercher son infirmière afin qu’elle puisse effectuer la manipulation de sa PCA. La patiente me dit d’un air dépité : « il n’est pas nécessaire de faire appel à une infirmière pour juste faire passer des fils de perfusion, il vous suffit de deviser au niveau de ce robinet comme l’a fait votre collègue l’aide soignante, ou c’est juste que vous ne voulez pas le faire et vous trouver un prétexte. »   Face à cette situation, j’étais partagé entre l’envi d’effectuer le soin pour éviter que la patiente ne soit d’avantage en colère et le fait de se dire que je n’ai pas encore la compétence me le permettant. Sur l’instant j’ai eu le sentiment d’être inutile. Je n’ai donc pu dire grand-chose de peur de plus l’énerver ou de dire n’importe quoi. Je me suis juste excusée et je suis allée prévenir l’infirmière.

L’infirmière arrivée dans la chambre pour effectuer le passage de la seringue de morphine dans le-t-shirt, dit à la patiente : «  désolé de l’attente, j’étais avec le patient de la chambre à coté. J’étais un petit peu débordée, Maintenant je suis là. J’ai pensé que ma collègue aide-soignante était revenue vous voir après votre douche afin de vous aider à faire passer votre seringue de morphine et remettre votre t-shirt .»                

Etonnement / questionnement

-Qu’en est il vraiment de la responsabilité de l’infirmière dans cette situation,  l’aide soignante a-t-elle vraiment la compétence pour effectuer un tel soin comme le laisse penser l’infirmière?  

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