La situation de communication
Dissertation : La situation de communication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marion Guyot • 3 Avril 2016 • Dissertation • 2 008 Mots (9 Pages) • 1 083 Vues
I ) DESCRIPTION
La situation de communication choisie se déroule lors de la deuxième semaine de mon premier stage à l’hôpital, en service de pédiatrie. C’était mon premier stage en milieu hospitalier et ma place de stagiaire n’était pas facile à trouver. Cela était d’autant plus compliqué car l’équipe de professionnels change presque quotidiennement. Néanmoins l’équipe était bienveillante avec moi et me mettait en confiance pour réaliser des soins. C’était un mardi, je m’occupai, avec une auxiliaire de puériculture, d’un petit garçon de 4 ans nommé Adem. Il était à l’hôpital depuis 5 jours. Il vivait mal son hospitalisation, car son séjour s’était prolongé dû à l’évolution du diagnostic médical. En effet, hospitalisé initialement pour une gastro-entérite, plusieurs échographies ont finalement confirmé une péritonite. Adem avait dû être opéré en urgence.
Ce matin là vers 11 heures, une infirmière et une auxiliaire de puériculture m’avaient demandé mon aide pour réaliser une prise de sang sur Adem. Elles souhaitaient ma présence, car m’étant occupée de lui dès son arrivé à l’hôpital, il semblait avoir un peu confiance en moi. De plus, les examens de sang précédents avaient été difficiles à réaliser. J’étais donc dans la salle d’examen pour aider l’infirmière à préparer le matériel pour la prise de sang. La pièce était bien éclairée, il faisait très chaud car malgré le froid dehors le soleil tapait sur la vitre. Il y avait très peu de bruits, car le service comptait que quelques hospitalisations et n’était pas encore ouvert pour les heures de visites.
L’auxiliaire de puériculture arriva avec Adem en le tenant par la main. Il était habillé avec une blouse d’opération et ses petites baskets. Il me paraissait plutôt calme. Je pense qu’il ne devait pas être au courant de ce qui allait se passer.
A la demande de l’auxiliaire de puériculture, je le pris pour l’installer sur la table de consultation. A ce moment là, je le vis froncer des sourcils. Je compris qu’il commençait à s’inquiéter. Je le fis s’allonger mais il se releva immédiatement en me disant, d’un ton inquiet, « non ».
En attendant que l’infirmière et l’AP soient prêtes, je décidai de le laisser assis et de lui parler
calmement afin de le rassurer : « Alors Adem, qu’est-ce que tu as fais ce matin ? Tu es allé à la salle de jeux avec Patricia ? » - Oui, me répondit-il d’une voix un peu timide. - Tu as joué à quoi ? demandais-je. - « Puzzle », dit-il en me souriant. Je pensai qu’il se rappelait surement qu’il avait passé un bon moment à jouer. - « Tu voudras faire un puzzle avec moi après ? » demandais-je.
- « Oui », s’exclama Adem tout content. » Voyant l’infirmière et l’AP qui étaient prêtes à faire la prise de sang, c’était le moment d’allonger Adem : « Tu t’allonges maintenant Adem, mais ne t’inquiète pas, je vais rester avec toi. ».
Je m’installai à sa gauche juste à côté de sa tête. L’AP était à côté de moi et au niveau des jambes d’Adem, afin de les lui maintenir bien fermement avec son buste et de tenir son bras droit. L’infirmière était en face de nous de l’autre côté de la table. Mon rôle était de garder sa tête tournée vers moi afin qu’il ne puisse pas voir la prise de sang. Je posai donc ma main sur sa joue pour ramener sa tête vers la mienne. Voyant qu’il n’avait plus de contrôle de son corps, car il ne pouvait plus bouger, il commença à paniquer. L’infirmière nous demanda de bien tenir Adem pour ne pas qu’il bouge, car elle allait commencer à le piquer. Quand l’infirmière passa à l’acte, Adem se mit à bouger et à crier. J’essayai de lui maintenir la tête afin de capter son attention pour ne pas qu’il regarde son bras. Du faite qu’Adem bougeait, l’infirmière n’arrivait pas à trouver une veine et cela compliquait la prise de sang. Il criait de plus en plus alors je lui dis, en essayant de le rassurer : « Calme toi Adem, c’est pour toi, pour que tu rentres plus vite à la maison ». - « J’ai mal », me dit-il en criant. - « Si tu ne bouges pas, ça ne vas pas durer longtemps », dis-je en posant ma main sur sa tête pour le rassurer. J’étais un peu perdue face à ce petit garçon qui avait l’air de souffrir. Je regardai, un peu désespérée, l’infirmière et l’auxiliaire de puériculture dans l’espoir de croiser leurs regards afin d’avoir un soutient. N’ayant pas d’échange avec elles, je cherchai alors quelque chose pour le distraire. Là, je remarquai au plafond de la pièce des dessins représentant de petits animaux en papier qui étaient suspendu par des fils. - « Regarde Adem, tu reconnais cet animal là ? » demandais-je en pointant mon doigt sur un dessin. J’attirai son attention mais pas de réponse de sa part. - « Et lui, je suis sûre que tu le connais » dis-je en lui montrant un nouvel animal. - « Une vache », répondit Adem tout en hésitant. J’avais réussi à lui faire oublier un peu la cause de ses pleurs et sans qu’il s’en rende compte l’infirmière avait fini. Je lui proposai alors de le raccompagner dans la salle de jeux pour faire un puzzle avec lui.
II ) ANALYSE ET QUESTIONNEMENTS
D’après les cours enseignés pendant la formation, la communication n’est pas seulement une transmission d’informations mais un ensemble de signes, de messages, d’émotions qui devra passer par un décryptage. Dans ma situation, des éléments ont favorisés la communication et d’autres l’ont entravés.
Je commencerais par les critères qui m’ont aidé à communiquer avec Adem. Cela a débuté dans un environnement propice à l’échange car le service était calme dû à l’heure matinale. Les heures de visites n’ayant pas commencées, aucuns bruits parasites ne venaient perturber le silence de la salle d’examen. Il n’y avait également pas de conversations en apartés. Dans ce contexte la prise en charge de l’enfant a été faite dans un climat de confiance car je m’étais occupée de lui depuis le début de son hospitalisation. En tant
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