Développement Local Et décentralisation
Rapports de Stage : Développement Local Et décentralisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Décembre 2013 • 6 009 Mots (25 Pages) • 1 333 Vues
1. LES CONCEPTIONS DU DEVELOPPEMENT LOCAL
1.1 Les similitudes
1.2 Les divergences
1.3 Commentaires des rédacteurs
2. DEVELOPPEMENT LOCAL ET DECENTRALISATION : DES RELATIONS AMBIGUES
3. LE DEVELOPPEMENT LOCAL ET LES RESSOURCES A PARTIR DESQUELLES IL PEUT SE CONSTRUIRE
3.1 Divergences
3.1.1 Au Togo, Zimbabwe, Sénégal
3.1.2 En France
3.2 Similitudes
Conclusion
4. DEVELOPPEMENT LOCAL, DIFFERENCIATION SOCIALE ET REFERENCES
A LA SOCIETE TRADITIONNELLE
4. 1 Divergences
4.1.1 Au Togo, Zimbabwe, Sénégal
4.1.2 En France
4.2 Similitudes
5. STRATEGIES, DEMARCHES ET METHODES DE DEVELOPPEMENT LOCAL
a. Au niveau des stratégies
b. Au niveau des démarches
c. Au niveau des méthodes
1. LES CONCEPTIONS DU DÉVELOPPEMENT LOCAL
Les conceptions du développement local telles qu'elles ressortent des études de cas et des synthèses menées au Zimbabwe, au Togo et au Sénégal, celles qui sous-tendent les approches du développement local en France présentent à la fois des points de similitude et de divergence. Elles peuvent varier de manière significative selon le statut et l'origine des acteurs interrogés, l'histoire et la situation politique des pays concernés, la situation économique et sociale des différentes régions.
1.1 Les similitudes
De manière générale, le développement local, dans les trois pays étudiés, se définit comme une dynamique d'auto-promotion, plus ou moins autonome par rapport à l'environnement. Elle recouvre la mobilisation et l'organisation des initiatives et des forces vives à la base, généralement sur un espace restreint (un village ou quelques villages). Il a pour objectif d'améliorer les conditions de vie et de travail de la population impliquée dans la démarche. Cette dynamique revendique le plus possible d'autonomie de décision et de gestion. Elle veut un champ libre pour exercer des responsabilités entières avec des moyens suffisants pour réaliser les actions prévues, moyens d'origine locale mais surtout moyens des partenaires extérieurs (ONG...) et de l'Etat.
Ce processus de développement à la base (car c'est, de fait, le sens donné à LOCAL) est mené en référence à une vision endogène du développement, moins dépendante du modèle occidental.
En France, le développement local se base souvent sur une mobilisation des initiatives locales mais il s'organise plus nettement sur des enjeux et des ambitions définis pour un territoire donné en référence à un projet de société qui vise à remédier aux dysfonctionnements du modèle économique dominant : chômage, exclusion, stratification sociale, marginalisation des personnes ou de groupes sociaux, perte d'identité des régions etc.
(Remarquons que les similitudes identifiées tiennent peut-être aussi aux termes utilisés qui relativement généraux et inscrit dans le "jargon" du développement masquent parfois des différences significatives d'interprétation.)
1.2 Les divergences
Les variations existent selon les pays en relation particulièrement avec leur histoire politique et les modèles de développement adoptés mais aussi en fonction des différents acteurs interrogés.
Au Togo, où l'Etat a été longtemps omnipotent et a raisonné son développement sous forme de plans quinquennaux définis de manière descendante, la vision des représentants de l'Administration concernant le développement local reste très marquée par ce passé centralisateur en matière de choix de développement et raisonne plus en implication des bénéficiaires dans des projets définis d'en haut que comme en appui aux initiatives existantes :
"Le développement local, c'est l'implication des bénéficiaires dans les projets de développement". Pour certains, les données politiques ayant changé depuis 1992, c'est aussi "l'auto-promotion des communautés rurales qui doivent identifier leurs besoins réels et collaborer et accepter les prestations de services des techniciens", ce n'est aussi possible que "si les populations prennent des initiatives et expriment leurs besoins (besoins à transformer en projet à exécuter et à gérer par elles-mêmes)". Conscients des faibles moyens de l'Etat au regard des besoins de développement, certains disent également "il faut que les collectivités comptent sur leurs propres forces".
Le Zimbabwe a connu également, depuis l'indépendance en 1980 et jusqu'à très récemment, un système politique avec une planification centralisée. L'ouverture à l'économie libérale et la mise en place en 1992 d'une réforme de décentralisation laisse plus de marge de manoeuvre aux communautés rurales pour mettre en oeuvre leurs initiatives. Cependant, tout en soutenant des projets de développement participatif, l'Etat central garde des relations parfois difficiles avec les structures (associations, ONG) censées représenter la société civile ou fournir des conseils et appuis aux communautés rurales. Pour les représentants de l'Administration rencontrés (essentiellement ceux du Ministère des "collectivités locales") le dernier niveau de décentralisation étant les "district councils", il est aussi le dernier interlocuteur de l'Etat en matière de développement. Les organisations de type associatif sont considérées comme légitimes quand elles défendent des intérêts de groupes économiques (producteurs, artisans etc...) ou si elles constituent des groupements d'usagers pour l'entretien d'infrastructures mises en place dans le cadre de Projets.
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