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Par   •  3 Mars 2019  •  Dissertation  •  2 873 Mots (12 Pages)  •  561 Vues

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  1. Nommer la situation ou l'activité observée ou réalisée en stage (cf. référentiel d'activités)
  1. Présentation de l’établissement et de la situation

J’ai effectué mon stage de 5 semaines en tant qu’étudiant en première année d’infirmerie, au sein d’une maison de retraite médicalisée (EHPAD). L’établissement accueille des personnes âgées autonomes, semi-valides et dépendantes.  Celui-ci dispose par ailleurs de deux unités de soins adaptés spécialisées dans l’accueil des personnes désorientées ou atteintes de la maladie d’Alzheimer (et pathologies apparentées).

Lors de la première année au sein de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers, nous sommes sommés de réaliser une analyse de la pratique professionnelle. Cette dernière permet entre autres d’évaluer ses compétences, de réfléchir à ses actions, ou encore de comprendre ses gestes et ses comportements.  

  1. La situation nommée est une situation de soin

Nous sommes le Jeudi 11 octobre 2018, mes horaires de ce jour sont les suivants : 7h00 – 14h30.

Il est 7h30, je prends connaissance des dossiers patients et des informations orales transmises au cours de la relève. Le but est en outre de contribuer à une prise en charge optimale des patients et notamment à la continuité et la sécurité des soins octroyés. Il est à noter que les informations produites émanent de professionnels de santé.

L’équipe pluridisciplinaire n’ayant soulevé aucun problème à ce jour, nous intervenons de ce fait au sein des différents étages afin de procéder à la préparation, distribution et administration (PDA) des médicaments.  Pour chaque résident, nous vérifions également la prescription et, plus précisément, la concordance entre celle-ci, le médicament délivré et le patient traité ; de préparer les doses à administrer extemporanément ; nous effectuons un contrôle préalable produit – patient – prescription.

Il est 8h30. Nous sommes au troisième étage de l’EHPAD, et entrons cette fois-ci dans la chambre de Monsieur G.

Monsieur G. est âgé de 84 ans. Il a été affecté à la chambre n°420, située au troisième étage de l’établissement. Ce patient ne souffre d’aucun trouble du comportement. Il tient des propos cohérents et logiques. Monsieur G. se démarque par sa personnalité de nature remarquablement calme, dans la mesure où il ne pose notamment aucun problème lors des soins dont il dispose. De caractère agréable et sociable, il communique très souvent avec le personnel.

Monsieur G ayant une mobilité réduite, il est donc souvent alité. L’exposition de certaines parties de son corps à une pression continue a entrainé une escarre de stade 3, formée au niveau du talon. S’agissant de l’élimination, il est incontinent urinaire et fécal, tant diurne que nocturne. Pour des questions de confort, il porte des protections de type « change complet », de taille M et de couleur bleue.

Accompagné de l’infirmière de service et toujours dans le respect de l’intimité du patient, je frappe à la porte et entre dans la chambre afin de procéder à la préparation, distribution et administration des médicaments de Monsieur G. Habituellement très réceptif et agréable, il semble curieusement fâché et sur la défensive. Je note même qu’il est fermé à toute forme de communication verbale, accablé par la tristesse.

Je me rapproche de de Monsieur G. calmement et instaure de manière progressive une situation de dialogue. A la vérité, j’essaie de comprendre son comportement envers nous. Je pose à Monsieur G. des questions simples telles que : « Avez-vous bien dormi cette nuit ? », ce à quoi Il me répond de manière fermée : « Non, j’ai très mal dormi ». Je rétorque alors de la sorte : « Pourquoi avez-vous mal dormi ? », mais Monsieur G. ne me répond pas. Bien que je lui demande avec insistance la raison pour laquelle sa nuit a été agitée, ce dernier s’oppose à toute forme de communication. De ce fait, je décide de réitérer ma demande d’une manière contournée, par le biais de la reformulation : « Avez-vous eu un problème pendant la nuit Monsieur G. ? ».

Après plusieurs tentatives et maints refus essuyés, Monsieur G. accepte finalement de nous expliquer ce qu’il s’est passé cette nuit.

Ainsi m’indique-t-il que pendant la visite de nuit, l’aide-soignant l’avait réveillé afin de changer sa protection souillée. L’infirmière, irritée, s’est ainsi plainte en s’écriant que « ce n’est pas possible d’être dégeulasse comme cela ». Les propos énoncés étaient évidemment dénigrants, inappropriés et humiliants à l’égard de Monsieur G.

Etant totalement désarmé et ne parvenant plus à contrôler la situation, je décide finalement de clore le sujet. Par suite, j’informe Monsieur G que nous allons lui donner son traitement afin d’obtenir son consentement.

Monsieur G. demeure fermé à toute forme de communication, la situation devient dès lors relativement complexe. En instituant une discussion, l’infirmière tente donc d’identifier et de résoudre le problème. En effet, cette issue semble constituer l’une des meilleures manières de résoudre le conflit et d’amenuiser les émotions particulièrement négatives de Monsieur G.  Après plusieurs minutes, ce dernier commence enfin à se détendre et accepte de discuter avec les deux formes de communication (verbale et non verbale). L’infirmière de service lui administre immédiatement son traitement et multiplie les paroles rassurantes à l’égard de Monsieur G.

Par ce biais, l’infirmière du service a vraisemblablement réussi à instaurer une communication efficiente entre le soignant et le soigné. Elle est parvenue à réduire l’anxiété du patient en établissant un véritable climat de confiance. La présence de l’infirmière de service expérimentée, son attitude et ses actes, ont donc joué un rôle primordial dans la perception que Monsieur G s’était faite du personnel pluridisciplinaire. Elle a utilisé une communication adéquate à la situation en corroborant les dires de Monsieur G, qui se montrait anxieux quant à l’idée d’être à nouveau confronté à cet environnement et à l’équipe de jour. La peur d’être à nouveau humilié, le fait de s’en remettre aux mains des professionnels et la perte de contrôle sont autant de facteurs importants influençant le sentiment de bien-être de Monsieur G.

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