Analyse Portfolio

LIEU :

Je suis en en stage dans un cabinet libéral travaillant dans un environnement plutôt rural.

Le cabinet est une association de 4 IDE fixes et il y a aussi 2 IDE remplaçantes fixes.

Les patients sont la plupart du temps des personnes âgées et atteints de maladies chroniques.

Je suis à ma 10ième semaine de stage.

SITUATION OU ACTIVITE VU OU REALISEE :

Ce matin, nous allons rencontrer un nouveau patient, Mr E, qui après une longue hospitalisation de plus d’un mois, revient à domicile.

C’est son fils qui nous a appelé : il y a une ordonnance de l’hôpital pour que les infirmières passent une fois par jour à domicile pour prendre la tension, préparer le pilulier et administrer les traitements.

Lorsque nous arrivons au domicile, un pavillon très bien entretenu dans un quartier résidentiel situé dans grand village proche de Carcassonne, son fils nous accueille au portail d’entrée, et il demande à nous parler en privé avant de nous présenter son père, Mr A, le patient. Il veut d’abord nous exposer la situation de vie, la situation familiale et l’histoire de la maladie. Nous allons donc dans le garage pour discuter avec lui avant de rentrer dans le domicile.

Mr E fils nous explique que ses 2 parents vivent ensemble dans ce pavillon, mais que sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis un an environ, et qu’il est impossible qu’ils vivent seuls à domicile, d’autant plus que son père est à présent gravement malade. Son frère et lui se relaient donc chez leurs parents tous les mois depuis 3 mois. Ils s’installent totalement à domicile pour gérer le fonctionnement du foyer chez leurs parents : lui finira fin juin, puis son frère de Paris prendra le relai pour un mois. Il dit que cette situation est assez lourde, mais que c’est faisable, car son frère et lui sont dorénavant à la retraite.

Son père était menuisier ébéniste et il a 78 ans. Sa mère était couturière et elle a 75 ans.

Mr E a fait il y a 2 mois un AVC thrombotique et il a alors été hospitalisé en urgence. Il a bien récupéré de cet AVC, car au départ il était hémiplégique droit, mais après la thrombolyse, il a pu bouger et se servir de son coté droit.

Lors de son hospitalisation, des examens approfondis ont été faits, et les médecins ont alors découvert un cancer de la prostate avec des métastases osseuses et hépatiques. D’après ce qu’a dit le médecin à Mr E fils, le pronostic de vie de son père est faible, et aucun traitement curatif n’a pu être envisagé. Mr E est donc retourné à domicile pour finir sa vie, et les douleurs seront prises en charge au fur et à mesure qu’elles apparaitront. Pour l’instant, il ne souffre pas, il n’a donc que des traitements pour ses pathologies cardio vasculaires.

Comme Mr E, a, d’après son fils, un passif de dépressif, ils ont décidés avec le médecin de l’hôpital de ne pas lui annoncer cela, et de le laisser dans l’ignorance de ses pathologies cancéreuses. Son fils nous précise aussi que son père a une humeur gaie depuis qu’il sait qu’il revient vivre à la maison, mais qu’il n’est pas capable de se prendre en charge seul car il a des problèmes de mémoire immédiate.

Mme E à qui on a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer depuis un an est incapable de gérer le fonctionnement du foyer. Elle déambule de plus en plus, surtout la nuit.

Après ces explications, Mr E fils nous propose de rencontrer ses parents :

Mr E parle peu, il parait assez amaigri. Je lui prend la tension, lui demande son poids et sa taille, puis avec l’infirmière nous prenons connaissance de la lettre de sortie de l’hôpital, des prescriptions médicales et nous préparons le pilulier.

Mme E est apprêtée et bien maquillée, elle est souriante, nous salue chaleureusement. Puis on se rend rapidement compte, lors de la conversation, que c’est une façade, car elle est incapable de savoir par exemple si on est le matin ou le soir : c’est un comportement typique de la maladie d’Alzheimer.

Mr E a l’air assez irrité par sa femme : il la gronde de ne pas savoir l’heure qu’il est.

Lors de la préparation du pilulier, je questionne Mr E pour évaluer ses connaissances sur son traitement : il ne sait rien. Je lui explique donc au fur et à mesure à quoi servent les différentes pilules. Puis, comme il débute un traitement de Préviscan, je lui explique quels sont les aliments qu’il faut éviter, et les signes cliniques qu’il faut surveiller : là il a l’air plus à l’aise, son fils en est d’ailleurs surpris car il connaît déjà pas mal d’éléments, et il se justifie en me disant que les infirmières de l’hôpital lui avaient déjà expliqué cela.

Je me rends compte alors que Mr E comprend très bien ce qu’on lui dit, et qu’il est capable de raisonner et de retenir ce qui est important pour lui. Je sens aussi qu’il souhaite être un interlocuteur pour ses soins : il garde lui même tous ses papiers personnels dans la sacoche qu’il porte sur lui. Il n’a pas l’air de se reposer entièrement sur son fils, et il a l’air parfaitement capable de pouvoir prendre des décisions pour lui même.

QUESTIONNEMENTS :

Je suis étonnée car cette situation car il me semble

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