Analyse de situation en psychiatrie

Lors de ma troisième semaine de stage en psychiatrie, j’avais des toilettes à faire à certains patients durant la matinée tout en étant encadrer d’une aide-soignante. Les patients en question ne sont pas en capacité de faire leur toilette seuls donc nous devons les aider en les stimulant ou en faisant la toilette nous-même. L’aide-soignante qui m’encadrait avait pour objectif de m’observer lors des toilettes. Nous nous dirigeons vers la première patiente à faire, je prends une paire de gant à usage unique et quelques lavettes jetables avec moi pour réaliser sa toilette au lavabo. Je commence par préparer la patiente, donc la déshabiller dans la salle de bain, j’humidifie un gant de toilette pour nettoyer son visage puis le haut du corps. L’aide-soignante n’était pas satisfaite de la manière dont je m’y prenais, du coup elle prit un autre gant de toilette et décida de me monter comment faire. Elle me reprochait surtout de prendre trop de temps lorsque je réalise une toilette. J’ai été assez troublée de voir l’aide-soignante faire la toilette intime de la patiente sans gants, sans changer de gant de toilette et d’utiliser ce même gant de toilette pour nettoyer le reste du corps de la patiente. Après avoir fini la toilette de la patiente, l’aide-soignante l’habille puis sort de la chambre et va faire les autres toilettes prévues toujours sans gants et sans solution hydroalcoolique.

Mon questionnement se porte principalement sur le port de gant, l’utilisation de solution hydroalcoolique et sur le risque d’infection nosocomiale.

Selon le CCLIN^[1], il est recommandé d’utiliser comme matériel afin de se protéger et de protéger autrui (précautions standards) : tablier, gants à usage unique (si contact avec un liquide biologique donc nécessaire pour une toilette intime), masque et lunettes si besoin. De plus, les lavettes sont à usage unique aussi, par conséquent d’après le protocole il faut utiliser plusieurs lavettes pour la toilette intime afin d’éviter de répandre des matières fécales alors que le but de la toilette et de nettoyer le patient, donc qu’il soit propre.

Le risque de propagation des infections nosocomiales est d’autant plus important si les règles d’hygiène ne sont pas respectées, il est nécessaire de limiter ce risque sachant que si les patients ont régulièrement des infections nosocomiales les bactéries vont développer avec le temps des résistances aux antibiotiques qui deviendront inefficaces.  Les transmissions de germes à l’hôpital sont principalement manuportée d’où la nécessitée d’utiliser une solution hydroalcoolique afin de désinfecter ses mains et de porter des gants lorsque nous sommes en contact avec un liquide biologique durant un soin. La désinfection du matériel et du plan de travail est aussi très importante car nous limitons le risque d’infection en éliminant les germes. Le maintien d’une bonne hygiène corporelle pour le patient est primordial si nous voulons réduire le risque d’infection ainsi que d’autres risques tel que le risque d’irritation de la peau, de démangeaisons, de desquamations, etc.

Dans ma pratique future, il m’est indispensable de respecter les règles d’hygiène et de propreté tout en suivant les protocoles du service afin de limiter la propagation d’infection nosocomiale, de respecter la confiance que le patient me fait lorsque je réalise un soin et de me protéger également. Même si je suis en manque de temps ou de matériel un soin doit toujours être réalisé en conservant la sécurité du patient et la sienne.

Bibliographie

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/infections-nosocomiales

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