Méthode de l'enquête sociologique sur le cas du choix scolaire

L1 Sociologie CM Introduction à la sociologie

Vous voulez étudier les choix d'orientation d'étudiant.es entrant à l'université. Quelle méthode d'enquête mettriez-vous en place ? Justifiez vos choix méthodologiques. Explicitez les intérêts et les limites de ces choix.

Il serait plus intéressant d'utiliser une méthode qualitative, car la méthode quantitative, malgré le fait qu'elle puisse apporter un grand nombre d'échantillons, les données recueillies ne seront pas assez riches. Par exemple, les questions du questionnaire restent assez fermées. Dans un sujet aussi vaste que l'orientation, il est nécessaire de comprendre pourquoi les individus ont fait tel ou tel choix, et pas seulement d'être informé de leur choix en termes d'orientation en tant que telle. Il me semble indispensable d'avoir une explication plus poussée pour en saisir les enjeux. Ici, la méthode de l'observation, qui est une méthode qualitative, ne me semble pas pertinente. Je pense qu'elle ne permet pas de recueillir un matériel sociologique exploitable, même dans un salon d'orientation qui pourrait peut-être être un bon terrain d'observation. Il me semble compliqué de pouvoir comprendre la complexité de la question de l'orientation, qui relève de choix, d'influences, de capacités scolaires et d'un processus d'évolution interne, car l'observation se concentrerait sur un moment très court du parcours d'orientation.

Il est plus important de s'intéresser individuellement à un petit nombre d'enquêtés, par des entretiens, pour vraiment saisir tous les enjeux des questions d'orientation. Cette méthode permet d'avoir une certaine richesse dans les données recueillies, de comprendre pourquoi cette orientation a été choisie (par exemple : pourquoi cette orientation a été choisie et pas une autre, si l'individu avait cette orientation depuis longtemps, si le parcours a été compliqué, combien de fois il a changé d'idée, si ces idées étaient dans des domaines similaires ou non, qui l'a accompagné, si certaines orientations lui ont été déconseillées ou même interdites, et si oui, par qui, s'il s'est interdit lui-même des choses...). Mais aussi de pouvoir adapter les questions en fonction des précédents entretiens, ce qui peut nous amener à de nouveaux questionnements. Mais le plus intéressant, je pense, sur cette question est de comprendre le processus interne, comment l'individu a agi, cela et d'après moi possible seulement par la méthode de l'entretien sociologique.

Cependant, cette méthode a certaines limites. Les matériaux sociologiques recueillis ne seront pas forcément généralisables, car l'échantillon sera de petite taille, donc pas nécessairement représentatif d'une généralité. De plus, cela peut amener à des biais, vu le petit nombre de l'échantillon, de plus les données recueillies seront plus subjectives vu que c'est de l'ordre du discours, nous devons être conscients de ces limites pour qu'elles n'influencent le moins possible sur le matériau sociologique que nous allons recueillir. Il sera peut-être possible, pour pallier à un certain nombre des points négatifs de l'entretien, de coupler cela avec une autre méthode quantitative, comme le questionnaire par exemple, qui pourra permettre, quant à lui, de mieux objectiver les données en « traitant les faits sociaux comme des choses » Durkheim et de faire face à moins de biais, car l'échantillon peut être bien plus important

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