Pourquoi ce choix pour cette étude de cas: les inondations au Bangladesh ?
Dissertations Gratuits : Pourquoi ce choix pour cette étude de cas: les inondations au Bangladesh ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zoomiz • 16 Mars 2014 • 1 031 Mots (5 Pages) • 1 002 Vues
. Quels objectifs :
Dans cette étude de cas, nous avons souhaité que les élèves comprennent la complexité des éléments en jeu dans une catastrophe et qu’ils soient capables de saisir l’enchaînement des éléments en cause. Il nous a semblé important qu’ils perçoivent que la protection d’une société contre les risques nécessite une très bonne connaissance de cette complexité. De plus, cette étude doit les conduire à manier avec justesse les notions d’aléa, de vulnérabilité, de risques et de catastrophes.
2. Pourquoi les inondations au Bangladesh ?
Cinq raisons nous ont conduit à ce choix :
§ La vulnérabilité de la société est ici facile à faire comprendre
§ Il y a (ici, comme ailleurs) des interventions humaines qui incontestablement aggravent la force de l’aléa… et elles sont transfrontalières
§ La gravité d’une catastrophe tient souvent à la conjugaison de plusieurs aléas.C’est ici le cas.
§ Les inondations ont aussi des effets bénéfiques. Cela conduit donc, dans ce cas, à s’interroger sur la manière de se protéger des méfaits de l’inondation sans pour autant se priver des apports de limons fertiles. Et ce n’est pas simple.
§ Il y a eu un projet français de construction d’immenses digues qui a été abandonné parce qu’il s’appuyait sur une connaissance insuffisante de la complexité en jeu.
3. Quelques réserves vis à vis de ce choix pourtant :
Dans le traitement de la question des risques, notre souci est d’éviter de montrer que les sociétés humaines aggravent toujours les dangers par leurs actions sur les milieux. Dans beaucoup de cas, les sociétés ont mis en place des aménagements qui les protègent. L’étude de cas présentée (faute de documents) ne montre pas les travaux réalisés par les bengladeshis pour se protéger des inondations (construction de digues, construction d’abris surélevés en béton où les populations viennent se réfugier en cas de cyclone, reforestation du littoral).
L’autre inconvénient de ce choix tient au fait qu’il risque de renforcer l’image de ce pays et de ces habitants (et de pays du « Sud » en général) : celle d’un pays accablé par les catastrophes que des populations résignées subiraient avec fatalisme.
4. Quelques rappels concernant le Bangladesh :
§ 133,5 Millions d’habitants (Images économiques du monde 2003) sur 144.000 km² soit une densité de 927 hab /km².
§ 75% de la population est rurale.
§ Les très fortes densités rurales sont possibles en raison de conditions naturelles favorables : un delta où se mélangent les eaux et les limons fertiles du Gange, du Brahmapoutre et de la Meghna. Celui-ci reçoit les apports pluvieux abondants de la mousson. Cela dit, le Bangladesh connaît une longue période de sécheresse avant que la mousson n’arrive.
§ Il existe une énorme pression foncière au Bangladesh. C’est ce qui explique la situation de tension qui existe dans les Chittagong Hills Tracts. Dans ces collines, situées à l’est du Bangladesh vit 1 million de Chakmas, de Tripuras, et autres populations souvent bouddhistes, qualifiées de tribales qui vivaient d’agriculture sèche, parfois itinérante. Ces populations sont progressivement dépossédées de leurs terres, avec l’appui de l’armée du Bangladesh qui soutient
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