Les modalités de recomposition du lien social définissent-elles un nouveau modèle de société ?
Dissertation : Les modalités de recomposition du lien social définissent-elles un nouveau modèle de société ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zoé Zadegan • 12 Mars 2023 • Dissertation • 1 578 Mots (7 Pages) • 415 Vues
Les modalités de recomposition du lien social définissent-elles un nouveau modèle de société ?
Émile Durkheim, père fondateur de la sociologie définissait sa nouvelle discipline appelée le « fait social » comme une « manière d’agir, de penser et de sentir » extérieure à l’individu et qui s’impose à lui. Cette force coercitive qui s’impose donc à l’homme régule l’individus et Durkheim défend qu’une solidarité sociale dépend d’une conscience collective permettant une cohésion sociétale car chaque individu dépend du travail et des actions de ses pairs.
Le lien social est l'ensemble des relations qui unissent les individus au sein d'une société. Allant des liens familiaux aux liens amicaux en passant par les relations professionnelles et communautaires, il s’articule autour de la valeur républicaine de l’égalité et tisse des liens qui permettent une communion sociétale. La recomposition de ce lien social est un processus parallèle aux changements économiques politiques et sociaux de la société et dès lors, ce lien social est en perpétuelle évolution. Il existe une corrélation entre le lien social et le modèle de société car les relations entre les individus impactent le fonctionnement d’une société. Cela nous amène à nous demander en quoi les modalités de recomposition du lien social définissent-elles un nouveau modèle de société. Nous verrons que les modalités de recomposition du lien social peuvent certainement influencer la façon dont la société fonctionne, mais que cela ne garantit pas la création d'un nouveau modèle de société.
Il nous apparait tout d’abord que les rapports sociaux se polarisent autours de l’égalité entre les citoyens d’une même société. Par exemple, la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes soulèvent la question de la place de chacun au sein de la société. L’écart des genres est une problématique qui a fait naitre une bataille pour l’égalité. Cet écart compromet la cohésion sociale et l’infériorité sociale des femmes laissent place à des inégalités dans différentes sphères de la société : professionnelles, privés ou publiques, par le fait qu’il existe encore, par exemple, des écarts salariaux, un manque de représentation de femmes expertes dans les médias, et un manque d’équité dans les congés parentaux, entres autres.
Différentes actions sont mises en place afin de pallier ces inégalités en s’appuyant sur la législation, la réglementation et l’éducation comme outil de recomposition du lien social.
La défense des droits de la femme permet d’abord que celles-ci jouissent des libertés essentielles qui leurs sont garanties.
La loi du 17 janvier 1975 relative à l’IVG et portée par Simone Veil, garantit le droit de disposer de son corps et fit chuter drastiquement le nombre de décès due à l’avortement les années qui suivent (d’après l’INSEE et l’INSERM) grâce à la médicalisation de l’acte permettant aux femmes de disposer de pouvoir et de sécurité, transformant ainsi le modèle de société devenus plus juste.
De plus, la loi du 22 décembre 1972 garantit -supposément- l’égalité salariale entre les hommes et les femmes dans son premier article : « Art.1 : tout employeur est tenu d’assurer pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes (…) ».
Dès lors, la législation transforme le lien social et la société dans son ensemble en permettant une égalité des chances et des potentiels ainsi qu’une justice plus équitable.
En outre, l’État s’efforce d’inculquer à l’école dès le plus jeu&nes âges une sensibilité vis-à-vis de l’égalité des genres afin de lutter contre les stéréotypes. A l’instar du milieu scolaire, l’État règlemente aussi les entreprises grâce à la création de l’index de l’égalité salariale Femmes-Hommes qui oblige les entreprises à fournir des résultats équitables car dans le milieu professionnel, malgré la loi évoquée précédemment, il demeure un écart de salaire injustifié de 9% entre les femmes et les hommes.
En sus de cette promotion de l’égalité par des politique publiques volontaristes, une nouvelle forme de lutte pour les droits des femmes est apparue : le mouvement féministe des Femen, par exemple, s’insurge en se dénudant à travers des actions « coups de poings » et recompose donc le lien social en menant des actions provocatrices qui transforme l’exercice de la citoyenneté afin de se faire entendre.
La lutte et les avancées pour l’égalité des sexes nous ont donc mené à une société prête à prendre en considération ces revendications et la parole des femmes.
Ensuite, nous constatons que de nouvelles causes fédératrices naissent dans une société post-industrielle obnubilée par la surproductivité et le désir de maintenir la paix sociale.
En effet, par exemple, la réflexion nouvelle sur la cause animale soulève des enjeux de responsabilités individuelle et collective. La question de la condition animale nous
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