LIEN SOCIAL, TRAVAIL ET INTEGRATION SOCIALE
Mémoires Gratuits : LIEN SOCIAL, TRAVAIL ET INTEGRATION SOCIALE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kikoulol • 4 Mars 2013 • 1 292 Mots (6 Pages) • 1 236 Vues
I ) LIEN SOCIAL, TRAVAIL ET INTEGRATION SOCIALE :
A ) LES FONDEMENTS DU LIEN SOCIAL :
Le lien social recouvre l’ensemble des relations qui unissent les membres d’une société et font qu’ils ont le sentiment de former une collectivité.
Le lien social reflète l’existence d’une culture partagée par les individus d’une même société.
La cohésion d’une société repose sur la force du lien social qui relie les individus les uns aux autres et qui les relie ensemble à la société et aux groupes sociaux auxquels ils appartiennent ainsi. La construction de ce lien est le résultat d’un long processus de socialisation : il s’agit d’un ensemble d’apprentissages sociaux par lesquels les individus incorporent les normes et les valeurs de la société ou d’un groupe particulier ; ils apprennent ainsi à jouer les rôles que leur imposent les statuts qu’ils détiennent ou qu’ils visent.
La densité des liens sociaux détermine le niveau d’intégration sociale.
Celle-ci d’autant plus importante que les individus partagent des croyances et des pratiques commune. L’intégration sociale exprime ainsi l’idée d’interdépendance plus ou moins étroite entre les éléments d’un système social. On peut dire qu’un groupe social est intégré lorsque ses membres :
- possèdent une conscience commune, partagent les mêmes croyances et pratiques ;
- sont en interaction les uns avec les autres ;
- se sentent voués à des buts communs.
La cohésion sociale est d’autant plus forte que les groupes sociaux partagent des valeurs communes, que les citoyens acceptent les statuts sociaux et identifient d’une façon relativement homogène les critères de justice (qui définissent le bien et le mal, le laid et le beau, le désirable et l’insignifiant…).
B) LE TRAVAIL, LIEU CENTRAL DE L’INTEGRATION SOCIALE :
a) L’histoire d’une notion :
Le travail est une valeur sociale. Les attitudes culturelles vis-à-vis du travail semblent avoir été extrêmement variables au cours de l’histoire. Ainsi, le monde grec avait une vision négative du travail économique, activité nécessaire à la survie de l’homme mais dénuée de toute dignité sociale, réservée aux femmes et aux esclaves.
Le lieu où s’exprimaient la dignité et la liberté de l’individu, ou plutôt du citoyen, était la polis, l’espace public de l’action, de la parole et des arts. Jusqu’à la fin du moyen âge, le travail n’est guère valorisé, il désigne l’activité du bourreau, avant d’exprimer plus généralement l’idée de tourment, de souffrance, de peine. Ces significations perdurent à travers la théologie chrétienne ( « Tu travailleras à la sueur de ton front »).
NB : Le travail est un terme dérivé du verbe latin Tripaliare qui signifiait torturer avec un instrument constitué de trois pieux.
A partir des XVIIe siècle, des voix commencent à se faire entendre pour considérer le travail comme un antidote efficace à l’oisiveté et à la pauvreté. La révolution industrielle achève de mettre le travail au centre de l’organisation sociale.
Le XVIIIe siècle est le moment où nos sociétés auparavant très hiérarchisées, assistent à l’émergence de l’individu : l’économie et le travail vont être le moyen de relier ces individus.
Mais, pour les économistes de ce siècle, tels Adams Smith, le travail n’est pas encore valorisé et glorifié. Il apparaît comme un simple facteur de production.
Au début du XIXe siècle, dans les textes philosophiques et politiques français et allemandes, le travail apparaît soudainement comme liberté créatrice et comme pouvoir transformateur de l’homme sur le monde. (Hegel, Marx).
Le travail devient vite, dans le cadre des Etats Providences, le vecteur essentiel de la distribution des revenus, des protections et de la détermination des statuts.
b) Les processus d’intégration sociale par le travail :
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