Dans quelle mesure l'alimentation est-elle témoin de l'origine sociale des individus ?

En quoi l’alimentation est-elle témoin de l’origine sociale des individus  ?

“Dis-moi ce que tu manges je te dirais ce que tu es” disait Jean Brillat Savarin en 1825.

On peut définir alors l’alimentation comme le choix et l’intégration de la nourriture par un être vivant. Ce processus permet aux divers organes de fonctionner. Mais au-delà de la satisfaction d’un besoin vital, l’alimentation est un acte éminemment culturel. Comme l’évoquait Jean Brillat Savarin. Ainsi cette phrase soulève l’idée que l’alimentation pourrait être un marqueur identitaire des différents groupes de la société. Nous avons étudié en ses, différents facteurs de structuration sociale, ici je vais vous présenter l’alimentation un autre facteur de hiérarchie sociale. Et donc, en quoi l’alimentation est-elle témoin de l’origine sociale des individus  ?

1. Les causes et Conséquences économiques d'une alimentation différenciée

1. L’alimentation dissemblable en fonction des individus correspond à un niveau d’étude et de revenus dissemblable également.

Selon une étude de l’Anses, lorsque les individus choisissent leurs produits alimentaires, ceux ayant un niveau d'étude élevé sont moins influencés par le prix que ceux au niveau d'étude plus faible.

Ainsi, plus l’individu de référence du ménage est diplômé, plus l’accent est mis sur des critères de qualité du produit, comme la provenance, le mode de production, ou la composition nutritionnelle. Au contraire, lorsque le niveau diminue en général, la priorité tourne autour du prix, ou des offres promotionnelles. Des chiffres similaires sont observés en prenant en référence non plus le niveau d’études mais la profession ou le niveau de revenu. On retrouve donc derrière cette alimentation structurée les autres facteurs de structuration que sont les diplômes, le revenu ou les CSP.

De plus, les personnes ayant un revenu plus élevé vont avoir tendance à plus consommer des repas hors domicile en comparaison à ceux en bas de l’échelle du niveau de vie.

1. Par conséquent, les achats alimentaires sont différents.

Ainsi les personnes ayant suivi des études supérieures consomment plus de fruits et de légumes, mais également plus de fromage, de yaourt et fromage blanc ou encore de chocolat. Les épices sont également plus utilisées par les classes supérieures. Au contraire, les individus qui se sont arrêtés au primaire ou au collège boivent plus de soda, privilégient la viande et les pommes de terre et utilisent massivement le sel dans leur plat.

Chez les mineurs, le bilan est le même lorsque l’enfant est âgé de moins de 10 ans : ces habitudes alimentaires sont positivement corrélées au niveau d’étude de son parent représentant et donc de son revenu. 

Le déséquilibre social se perçoit également avec les produits bio, un individu exerçant la profession de cadre ou ayant au minimum le bac en consomme deux fois plus qu’un ouvrier ayant arrêté son cursus au collège ou au lycée.

1. Causes et Conséquences sociales d’une alimentation différenciée

1. Les causes de cette alimentation différenciée entre perceptions et symboliques distinctes

En effet, nous savons que certains aliments sont consommés plus par une classe sociale que par une autre du fait de contraintes économiques. Mais la représentation que fait chaque classe sociale d’un aliment contribue également à cette distinction.

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