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Dans quelle mesure la littérature est-elle un moyen efficace pour comprendre et critiquer le pouvoir?

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Par   •  9 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 255 Mots (6 Pages)  •  5 209 Vues

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Depuis la nuit des temps, les auteurs publient leurs ouvrages afin d’exposer leurs idées et atteindre un but précis. Le pouvoir, notion présente dans notre société depuis toujours, est un des thème les plus exploités. Selon les auteurs, les époques et les régimes instaurés, des écrits vont chercher à exposer et dénoncer les valeurs de cette notion. Dans quelle mesure la littérature est-elle un moyen efficace pour comprendre et critiquer le pouvoir? Dans un premier temps, nous étudieront comment la littérature offre un regard nouveau sur le pouvoir, puis nous verrons que la littérature permet d’agir, mais dans certaines limites.

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Par des écrits, les auteurs, grâce à des genres particuliers, présentent et critiquent le pouvoir sous des angles spécifiques, de manière efficace.

Tout d’abord, le genre de l’argumentation indirecte permettent une critique implicite et biaisée des pouvoir mis en place et donc de contourner la censure, très forte au XVIIème et XVIIIème siècles. On le voit bien dans l’extrait de Fénelon, les aventures de Télémaque. En effet, l’utilisation de la première personne du singulier dans le texte (l.1) permet de contourner la censure, étant donné qu’il n’exprime pas son opinion directement. De plus, l’auteur expose une critique du roi Egyptien, à travers les yeux du personnage principal : « il forçait tous les gens de bien à détester sa folle conduite. » (l.30) A l’aide d’un prince fictif et étranger, l’écrivain parvient à fustiger la folie des dirigeants de son époque. Il insinue que les personnes qui ne déteste pas leur comportement, ne sont pas des « gens de bien », Fénelon critique alors tous les aristocrates. De surcroît, il prononce sa sentence à la fin du texte, en faisant mourir le roi, de l’épée d’un simple soldat.

L’essai, quant à lui, permet d’énoncer clairement une thèse, d’analyser le pouvoir et de fustiger les défauts des dirigeants. L’extrait tiré des Pensées, où Pascal s’adresse aux nobles, en est un exemple. Dans Trois discours sur la condition des grands, l’auteur écrit : «Vous ne vous trouvez au monde que par une affinité de hasard»(l.27). L’emploi de la restriction négative « ne…que » souligne bien l’impact du hasard dans la naissance, donc dans le rang social et le rôle politique des aristocrates. On remarque alors l’efficacité de l’argumentation directe. L’auteur s’adresse directement aux aristocrates et au roi à la deuxième personne du pluriel, ainsi qu’à l’impératif lignes 2 et 22. Dans un essai, l’auteur peut s’appuyer sur son vécu ou des anecdotes pour mieux emporter l’adhésion du lecteur. C’est ce que fait Pascal à la ligne 3, quand il convoque l’histoire d’un homme « jeté par la tempête dans une île inconnue », anecdote pittoresque qui permet de mieux faire comprendre sa thèse.

Enfin, le théâtre met en scène les conflits, les doutes et l’absurde dans les relations de pouvoir, à travers des formes dramatiques privilégiées (monologue pour le doute, dialogue pour l’affrontement). Dans Ubu Roi, Jarry utilise le comique et l’absurde à travers une pièce fictive, dans le but de tourner en dérision le comportement des Grands. Dans les paroles du roi, on remarque l’utilisation de mots ubuesques et familiers : « comegidouille », « oneilles », « les salopins », « ji », « décollation ». Le roi utilise ces mots pour sembler avoir un vocabulaire noble et distingué, alors que c’est tout le contraire : il apparaît sot et grossier. Il est alors complètement ridiculisé. On imagine aussi un ton qui se veut sérieux et autoritaire, ce qui ne fait qu’accentuer le comique et qui achève de convaincre le lecteur de la bêtise de l’aristocratie. Dans la scène précédente, on remarque également l’égocentrisme des rois : « MA liste de MES biens », les pronoms possessifs sont accentués par le fait qu’ils soient en lettre majuscules. Cela démontre que les nobles ont une grande estime d’eux-même. Le

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