Les modèles de structures organisationnelles

II- LES MODELES DE STRUCTURES ORGANISATIONNELLES

Au sein de son ouvrage, Mintzberg a pris le soin d’étudier avec minutie les organisations d’une part et leurs structures d’autre part. Cela étant, il a identifié six parties, qui communiquent et coordonnent entre elles selon différents mécanismes. Aussi, lesdites parties varient en importance en fonction de leurs natures, l’environnement dans lequel elles évoluent ainsi que les objectifs communs qui régissent au sein de l’organisation en question. Ces éléments conduisent le raisonnement à découler vers une éventuelle distinction entre sept configurations structurelles que Mintzberg va nommer « configurations dérivées ». In fine, il met l’accent sur les différents facteurs externes aux organisations susmentionnées et qui rentre en considération lors de la mise en place de la structure.

A) Les six parties d’une organisation

• Le centre opérationnel : toute personne affectée vers les services de base (production)

• Le sommet stratégique : les managers qui sont responsable de la direction de l’entreprise

• La ligne hiérarchique : coordination hiérarchique entre le centre opérationnel et le sommet stratégique

• La technostructure : experts et analystes spécialisés qui contrôlent et planifient les différentes taches effectuées par le reste du personnel

• La fonction de support logistique : assoient les services internes (cafétéria, services postaux…)

• L’idéologie : les différentes valeurs et traductions qui règnent au sein de l’organisation et qui relèvent de la culture de l’entreprise

B) Les mécanismes de coordination

1- L’ajustement mutuel

Mécanisme responsable de la coordination entre les travailleurs par un processus dit de communication informelle.

2- La supervision directe

Mécanisme responsable de la coordination entre les travailleurs à travers un donneur d’ordre (notamment le patron) qui dicte les différentes instructions au personnel en interrelations.

3- La standardisation des procédés de travail

Mécanisme responsable de l’homogénéisation et de l’uniformisation des principes de fonctionnement et des méthodes pratiquées dans la réalisation des tâches. Aussi, la standardisation prend en charge la mise en œuvre de manuels de procédures.

4- La standardisation des résultats

Processus de standardisation des résultats souhaités et des objectifs fixés au sein de chaque service de l’organisation.

5- La standardisation des qualifications et des savoirs

Mécanisme basé sur le processus de standardisation des différents savoir-faire et compétences des travailleurs. Cette uniformisation peut parfois être fondée sur des références communes dans le cas ou les méthodes et pratiques mise en place au sein de l’organisation en question sont identiques pour l’ensemble des travailleurs.

6- La standardisation des normes

Culture qui régit au sein de l’organisation et qui est commune à tous les membres. Ladite culture est qualifiée par Mintzberg comme étant « le ciment qui tient toutes les pierres de la bâtisse de l’organisation ».

C) Les sept configurations dérivées

• Organisation entrepreneuriale (entreprise individuelle) : privilégie un mécanisme de supervision directe, de domination du sommet stratégique et de centralisation horizontale et verticale

• Bureaucratie mécaniste ou industrielle (grandes entreprises industrielles ou administrations) : privilégie un mécanisme de standardisation des procédés, de centralisation du pouvoir et de domination de la technostructure

• Structure divisionnaire (multinationale) : privilégie un mécanisme de standardisation des résultats, de décentralisation et de domination de la ligne hiérarchique

• Bureaucratie professionnelle (universités) : privilégie un mécanisme de standardisation

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