Les Origines De La Souveraineté Individuelle
Compte Rendu : Les Origines De La Souveraineté Individuelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Février 2013 • 711 Mots (3 Pages) • 1 487 Vues
I. Les Origines de la Souveraineté Individuelle
L
a souveraineté (du latin « superanus » qui dérive du latin classique « superus « supérieur ») désigne le droit exclusif d'exercer l'autorité politique (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une zone géographique ou un groupe de peuples.
Le concept émerge avec celui de l'État, au Moyen Âge.
Le souverain est donc au départ une personne identifiée ( tel que le représentant de l'État, ainsi donc le Roi), puis se détache de plus en plus de sa personne pour devenir un concept théorique indépendant et intemporel. La souveraineté n'est donc qu’en principe étatique. Le concept émerge pour la première fois avec Jean Bodin dans « Les Six livres de la République ». Il ne recouvre en effet aucune notion de la législation romaine : ni l' « imperium », qui désigne une simple « puissance de commandement militaire », ni la « summa potestas », qui se rapporte à un « pouvoir de vie et de mort », ne synthétisent ce vaste ensemble dit conceptuel. Cette absence de précédent est donc mis en évidence par Jean Bodin : « Il est ici besoin de former la définition de la souveraineté, car il n'y a ici ni jurisconsulte, ni philosophe politique, qui l'ait définie ». En tant qu'outil théorique, la Souveraineté témoigne des conditions intellectuelles et politiques d'une époque déterminée : la Renaissance.
La souveraineté cesse en effet progressivement de se dégager d'un rapport de force militaire et symbolique, pour dégager d'une représentation concrète du pouvoir étatique. L'essor de la notion de raison d'Etat à la Renaissance correspond à cette mutation. En tant que production d'une rupture sociale particulière, la souveraineté imprègne de ce fait, la pensée de la Renaissance. La souveraineté populaire a été défendue, à l'origine, par les révolutionnaires « radicaux », notamment par certains importants philosophes des Lumières avec en première place Jean Jacques Rousseau dans son ouvrage « Le Contrat Social »…
Chaque citoyen détient une part de souveraineté et cela se traduit traditionnellement par un régime de démocratie directe, avec suffrage universel, puisque nul ne peut être dépossédé de la part de souveraineté qui est offerte à chaque citoyen. L’individu souverain repose sur l’ensemble du peuple, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens actuels d'un pays, c'est donc un ensemble réel, on prend en compte les vivants, contrairement à l’Etat Souverain. Il ne peut pas s'exprimer directement, c'est matériellement impossible. C'est pour cela que le peuple aura recours à des mandataires (des élus), qui auront un mandat impératif : ces élus seront tenus de faire exactement ce pour quoi ils sont élus : ils devront exécuter ce que leur dit leurs électeurs. En effet, ils ont pour obligation d'agir pour le bien de leurs électeurs, donc des citoyens, et non pour l'intérêt commun comme dans le cas de la souveraineté nationale, et si ils ne le font pas, ils pourront alors être révoqués, la volonté du peuple étant intouchable et inviolable. Le Peuple ne pouvant prendre
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