Typologie du délinquant

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

TRAVAIL DE SESSION

THEODORE WINTERS

PAR

MARIANNE PROULX-RACINE

CERTIFICAT DE CRIMINOLOGIE

FACULTÉ DE L’ÉDUCATION PERMAMENTE

TRAVAIL PRÉSENTÉ À JACQUES BIGRAS

DANS LE CADRE DU COURS CRI - 1100

PSYCHOCRIMINOLOGIE

MARS 2017

 Question 1 – Problématique

Theodore Winters est un homme de 36 ans originaire de Montréal dans le quartier de Saint-Henri, d’une famille anglophone. Il a vécu dans une famille pauvre, mais ses parents s’assuraient qu’il ne manquait jamais de nourriture, de vêtements adéquats ou d’un toit sécuritaire. La seule chose dont il a manqué était une éducation adéquate et des loisirs pour lui donner une motivation positive dans la vie. Il est très affirmatif et énergique. Dans son adolescence, il n’endurait pas de rester enfermer à l’école ce qui le mène à lâcher le secondaire à l’âge de 14 ans. Ayant trop d’énergie pour rester sur les bancs d’école, il ne pouvait pas non plus rester chez lui à ne rien faire, il s’est donc lié d’amitié avec d’autres jeunes ayant lâché l’école pour faire du vandalisme dans le quartier. Aimant le risque et étant dominant, il s’est rapidement placé au rang de chef dans leur groupe, malgré le fait qu’il soit le plus jeune.

Ce dernier est de nature impulsive et ayant une personnalité narcissique, il ne tient que très peu compte de l’impact de ses gestes sur son entourage ni de leur opinion envers lui. Il est tout de même une personne joviale et charmante qui attire les gens vers lui et qui inspire la confiance ce qui lui permet de manipuler aisément son entourage. En plus de sa grande confiance en lui, il est choyé d’une masse musculaire supérieure à la moyenne, un visage découpé avec une mâchoire carrée ce qui lui permet de séduire aisément les femmes.

Toxicomane depuis l’âge de 21 ans, il commence en utilisant des drogues douces comme la marijuana, mais rapidement, son goût pour la nouveauté et le risque le pousse vers la cocaïne et l’héroïne. Malgré des tentatives de désintoxication, ce dernier n’a jamais réussi à se défaire de cette dépendance.

Question 2 – Description de la vie familiale

Il grandit entouré de ses trois sœurs ainées et de ses parents. Il entretient durant sa jeunesse une bonne relation avec ses sœurs. Durant son enfance, il est le centre de leur attention puisqu’il est le plus jeune, elles se dépêchent à exaucer le moindre de ses désirs dès qu’il en fait la demande. Malgré la proximité avec ses sœurs, c’est surtout de sa mère qu’il était proche. Ils avaient un lien presque marital, ils partageaient autant leurs joies, leurs peines que leurs rêves. De son côté, son père était majoritairement absent du portrait et dénigrait le lien qu’ils entretenaient en insinuant que ça le rendrait faible et homosexuel de passer autant de temps aux côtés de sa mère et de ses sœurs. Les rares fois où il passait du temps avec son père, ce dernier ne lui démontrait jamais d’affection sous prétexte que les hommes; les vrais ne font pas ça. Mais il se faisait quand même le plaisir d’aller se chercher une patate avec son fils une fois par mois.

Son père est son père biologique, mais sa mère est adoptive. Il l’apprend à l’âge de 21 ans alors que toute sa famille élargie le savait depuis longtemps. La nouvelle le bouleverse et l’entraine vers des pairs criminels, dont l’un de ses amis de sa bande avec qui il faisait du vandalisme à l’adolescence, qui a fait des années de pénitencier pour fraude et possession/distribution de stupéfiants et sort quelques jours avant l’annonce fatidique. Malgré sa grande capacité à manipuler et la nouvelle entourant son adoption, sa mère demeure la seule personne que Theodore se refuse de manipuler. Étant donné leur relation quasi maritale lors de son enfance, elle demeure à ce jour la personne en qui il a le plus confiance et la seule à qui il peut tout dire, même le pire.

Vu ses épisodes de délinquance à l’adolescence, sa mère lui propose une thérapie pour l’aider à digérer la nouvelle de son adoption, mais il n’éprouve aucun remords pour les vols et actes de vandalisme qu’il a posé. Il est convaincu que ces actes n’auront jamais d’incident sur sa vie future et qu’il pourra recommencer à sa guise si l’envie lui reprend. Il ne se présente quasi jamais en thérapie et le peu de fois qu’il s’y présente c’est seulement pour niaiser son thérapeute, il est bien dans sa délinquance et compte y rester.  

Ses sœurs et son père quant à eux sont sortis de sa vie au moment de l’annonce du secret familial envers lui. Il l’a vécu comme une trahison de leur part, et il ne pardonne que très rarement ceux l’ayant blessé, convaincu de sa supériorité il ne s’abaisse pas à renouer les liens avec ceux l’ayant blessé dans le passé.

Question 3 – Description de la vie affective

        Il est aujourd’hui en couple depuis près de 5 ans avec Joannie Tremblay de 6 ans sa cadette, elle est elle aussi originaire de Montréal, mais elle vient d’une famille riche et a vécu toute son enfance dans le quartier d’Outremont. Elle n’a jamais été impliquée dans des activités illégales et tente d’exercer une influence positive sur Theodore. Entre eux, ce n’est pas toujours facile; Joannie lui reproche de toujours être en contact avec ses amis criminels et de quitter régulièrement la nuit sans lui dire ce qu’il fait ni avec qui il est. De son côté, il lui reproche son manque de confiance envers lui et son manque de compréhension de sa vraie nature.

Malgré son historique de relations amoureuses malsaines, il est convaincu que le problème vient de ses ex-compagnes. Les tromper, et les abandonner était pour lui normal, car il n’est jamais satisfait pleinement de l’amour qu’elles lui ont témoigné étant donné le lien qu’il avait bâti avec les femmes faisant partie de son enfance; aucune n’arrive à égaler sa relation avec sa mère. Un autre grand sujet de dispute entre eux est l’argent puisque cette dernière refuse de payer les factures avec de l’argent dont elle ne connait pas la provenance. Depuis que Joannie a commencé une thérapie l’année dernière; car elle croyait avoir de la misère à bien communiquer et que sa thérapeute a su voir la dynamique du couple et l’aide à s’en rendre compte, elle est moins naïve face à ce que son conjoint fait la nuit et elle est aussi moins manipulable.

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