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La Malbouffe

Étude de cas : La Malbouffe. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2013  •  Étude de cas  •  557 Mots (3 Pages)  •  1 284 Vues

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La Malbouffe

Vilain mot un peu « cliché » et « fourre tout » la malbouffe désigne différentes attitudes par rapport à la manière de s’alimenter et cette manière est envisagée péjorativement avec les mots « mal » et le substantif familier « bouffe ». Quand on dit malbouffe , on porte un jugement de valeur sur une façon de manger( des mauvais produits au niveau du goût ou du respect des normes sanitaires, des repas en dehors de tout code social, sans règles, sans préparation élaborée, le fast food).

En quoi peut-on parler de malbouffe ?

Si l’on considère que s’alimenter est un phénomène culturel, que toutes les civilisations humaines ont développé des modes de repas, on peut juger « l’art de bien manger » comme tout autre bien culturel. La gastronomie est d’ailleurs considérée comme un art, et, à ce titre, la gastronomie française a été classée au patrimoine immatériel de l’humanité en 2010. Cela prend en considération la qualité des produits (agriculture), l’ordre des mets dans un repas, la présentation de la table et des plats, l’inventivité et la saveur des plats (cuisine et marketing), la convivialité et bien sûr, les mots pour en parler. L’anecdote de Talleyrand disant à un rustre pressé d’avaler son verre de vin « nous les français, le verre, on le lève, on regarde la couleur du vin, on le tourne, on le hume et on le repose ; ensuite on en parle » illustre bien la morgue ou le raffinement français dans le domaine de la gastronomie. Et n’en déplaise à kant pour qui « le bon » ne se discute pas au même titre que « le beau » qui lui, vise à l’universel, le goût des bons vins, des bons plats, du bon chocolat s’apprend. Le « goût s’éduque, on n’aime pas naturellement, dès l’enfance les rognons sauce madère ou les sushi ; et si le goût du sucré semble inné, celui du salé ou de l’amer s’acquiert.

Si la mondialisation des échanges a permis la découverte de saveurs variées, elle a aussi entraîné l’uniformisation des pratiques culinaires, les fast food en tous genres (pizza, hamburgers, kebab) ont le même goût, ou presque, de Pékin à New York, s’avalent pareillement à Moscou ou à paris et font souvent notre bonheur hors de nos « sweet home », c’est pas cher, cela ne rendra pas malade et c’est nourrissant, en plus j’adore ça comme la plupart des vingtenaires ! Si l’on considère comme Bourdieu que la culture de masse et la mondialisation appauvrissent l’offre au lieu de la diversifier, on peut parler de malbouffe et je suis un inculte accro au kebab.

Mais pourquoi serait-il plus mal de se nourrir vite et simple plutôt que de manière contraignante et compliquée? Le populaire hamburger frites ne pourrait-il pas rivaliser (ou cohabiter) avec le noble foie gras cèpes ? Ne serait-ce pas considérer que certains modes alimentaires sont supérieurs à d’autres ? Certaines cultures supérieures à d’autres et là c’est Claude Levi Strauss qui va se fâcher. Quels critères permettraient d’évaluer notre manière de manger ? Cela revient donc à se demander si l’on peut juger la valeur des cultures. Et si tout se valait au niveau alimentaire alors exit les prix et concours agricoles, les toques, étoiles, écoles de cuisine, dégustations et tous les mots pour en parler deviendraient dérisoires.

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