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La pollution, est-elle une fatalité du monde moderne?

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Par   •  25 Novembre 2018  •  Dissertation  •  2 366 Mots (10 Pages)  •  7 212 Vues

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LA POLLUTION EST-ELLE SELON VOUS L’UNE DES FATALITÉS DU MONDE MODERNE ?

« Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas. » [1]Avec cette phrase, le chef de tribu Lakota Sioux, Yotanka Tatanka, connu comme Sitting Bull, menait une réflexion sur l’exploitation des ressources environnementales par l’homme blanc, colonisateur et destructeur de l’équilibre originale de Mère Nature. Aujourd’hui, des années après les mots du chef indien, l’humanité s’est aperçu des mauvaises conséquences de ses actions. Néanmoins, malgré cette prise de conscience, l’homme ne cesse de détruire l’environnement. En revanche, le capitalisme, force motrice de la croissance dans notre société moderne, lui impose de faire toujours plus de profits, au détriment de la planète. En fait, plusieurs experts affirment que les bouleversements écologiques des dernières années sont le produit d’un système capitaliste qui est incompatible avec une idée de durabilité environnementale. Donc, ce qui en découle inévitablement, c’est que la pollution ne peut qu’être le résultat des choix et des actions de l’homme, le seul responsable de la dégradation de notre environnement.

Cependant, le phénomène de la pollution est souvent vécu comme une fatalité, un processus qui suit une marche inéluctable. De ce point de vue, le cours des événements qui conduit à l’appauvrissement des conditions environnementales échappe à la volonté humaine. Les défenseurs de cette doctrine fataliste, étiquètent les phénomènes naturels comme des événements néfastes et irrépressibles, auxquels l’homme ne peut pas répondre. Pourtant, une telle vision, représente-t-elle une vérité irréfutable où plutôt une excuse qui justifie la faible réactivité des mesures collectives et individuelles mises en œuvre par l’homme ? Que peut faire-t-elle concrètement l’humanité pour enrayer les conséquences de ses mauvaises actions ?

Pour répondre à ce questionnement, nous analyserons tout d’abord la problématique de la pollution, en retraçant ses origines historiques. Nous montrerons ensuite les causes principales qui en sont responsables. Enfin, nous allons nous interroger sur les possibles solutions que l’homme peut adopter pour chercher à combattre ce phénomène et arrêter la progression inéluctable de la dégradation de notre écosystème.

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La pollution est une problématique qui ravage la société depuis longtemps. Il ne s’agit pas tout à fait d’un phénomène récent et épisodique. Au contraire, ses origines remontent à l’époque préhistorique, comme en témoigne un article du 1983 publié dans la revue Science, affirmant « La suie trouvée sur le plafond des grottes préhistoriques est une preuve évidente de ce que les foyers entraînaient un niveau élevé de pollution du fait d'une ventilation insuffisante ».[2]  Ensuite, face à l’avancement de l’âge du bronze et de l’âge du fer,  l’environnement a subi l’incidence négative de la métallurgie des Grecs, des Romains et des Chinois. Toutefois, c’est plusieurs siècles plus tard, avec le processus d’urbanisation et le développement des métropoles, que la pollution comparativement faible des époques précédentes a connu une véritable transformation. À ce propos, l’avènement de la révolution industrielle a conduit au phénomène de la pollution connue de nos jours.

L’activité industrielle née au début du XIX siècle, amène avec elle un éventail de différentes pollutions. Les usines de l’industrie chimique déchargent leurs déchets sans leur réserver aucun traitement particulier, en causant la pollution des cours d’eau. La combustion du charbon, produite par la consomption du bois, aggrave la pollution atmosphérique, déjà menacée par les fumées industrielles. Ensuite, avec le déclenchement des Guerres Mondiales, un grand nombre de munitions couvrent les terres européennes, où l’arsenic, le plomb e le mercure deviennent les principaux acteurs de la pollution des sols. De plus, le développement des armes chimiques et nucléaires trace une nouvelle trajectoire. L’explosion de la bombe atomique sur Nagasaki et Hiroshima, l’emploi de l’Agent Orange au Vietnam sont seulement quelques-uns des exemples qui entraînent des dommages sévères dont nous ressentons encore les effets jusqu’à aujourd’hui.

À l’heure actuelle, la situation ne cesse d’empirer. L’emploi des substances toxiques et le volume des engrais chimiques qui menacent l’air que nous respirons, nos cultures et les réseaux d’eau, ont atteint un chiffre étonnant. En outre, le nombre de morts dû à la pollution augmente de plus en plus. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, 7 millions de personnes décèdent à cause de la contamination de l’air par les émissions nocives des particules fines. La dégradation atmosphérique, devenue un facteur de risque majeur, affecte drastiquement la santé humaine, causant la diffusion de maladies cardiaques, pulmonaires et notamment de cancers. Selon les dernières données compilées par l’OMS, 91% de la population mondiale est exposée quotidiennement à un air fortement pollué, avec des pics de concentration majeure en Asie et en Afrique.[3] Ce scénario, déjà préoccupant, est le fruit d’une économie du marché, où la liberté de vendre et d’acheter s’est transformée en liberté de polluer, avec la finalité de satisfaire l’offre et la demande. C’est ainsi que l’incitation à la production, en tant que mesure capitaliste, justifie des pratiques souvent irrespectueuses de l’environnement, qui baissent les coûts pour les entreprises, aux dépens de la santé de l’homme. Les urgences sont nombreuses, avant tout, l’effet de serre, alimenté constamment par la concentration croissante des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.  À cause de ce processus, chaque année, les glaces polaires de la Groenland et de l’Antarctique fondent toujours plus, en élevant le niveau des mers d’environ 3 millimètres par an et 1 millimètre supplémentaire tous les 10 ans. En dehors de cela, les eaux marines souffrent aussi de la contamination du déversement de 1,2 million de barils d’hydrocarbures de pétrole, responsables des catastrophes industrielles et écologiques connues sous le nom de « marées noires », causent des perturbations d’espèces et la dégradation de l’écosystème. Le résultat est certainement celui d’une atteinte à la faune mais aussi à la flore, abîmée par la contamination des eaux souterraines, déjà compromises par l’emploi des pesticides et des OGM.  Tout cela fait partie d’un scénario qui est destiné à s’aggraver à long terme. Mais pour comprendre comment nous sommes parvenus à cette réalité effrayante, il faut examiner ses facteurs de déclenchement.

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