La vitesse est-elle une maladie moderne ?

Guittet

Elliot

2TSSIOD        

16/11/2020

Écriture personnelle

Sujet : La vitesse est-elle une maladie moderne ?

        Depuis toujours, les hommes cherchent à aller toujours plus haut, toujours plus vite et toujours plus simplement. Nous allons nous concentrer sur le deuxième point soit la vitesse. Pour cela, nous allons nous demander si la vitesse n’est pas devenue une maladie dans les dernières décennies ? Il faut donc, pour cela, remonter le temps sur les deux dernières décennies et voir les chiffres importants et leur contexte mais aussi en quoi la vitesse peut-elle être rattachée à une maladie.

        Depuis la deuxième révolution industrielle qui a eu lieu dans les années 1870 à 1910, les industries automobiles, aéronautiques et ferroviaires n’ont cessé de vouloir parcourir une distance importante en un minimum de temps, cela en améliorant considérablement les performances de leurs engins respectifs. Malheureusement, cet apport de modernisation a emmené avec lui une évolution de l’envie de vitesse et de sensation forte dans le comportement humain. C’est le cas pour Jessi Combs, décédée en tentant de battre un record du monde de vitesse à bord d’une automobile. Cette pilote était déjà recordwoman du monde de vitesse et en a voulu encore plus ce qui lui a couté la vie. Sachant ce risque, quelle est l’impact de l’évolution de la vitesse sur les chiffres ?

        On connaît, depuis les évolutions de l’automobile, une diminution constante du nombre de personnes décédées sur la route. En effet, selon une étude, nous comptions environ 16 000 décès annuels sur les routes de France en 1970 contre 4 000 en 2016. Cependant, les moyens de sécurité mis en place dans les voitures en 1970 et en 2016 ne sont pas les mêmes. C’est ce qui me fait penser que le nombre de décès est encore bien trop élevé quand on sait que la vitesse est à l’origine de 27% des accidents de la route, selon la sécurité routière. Du coup, il est temps de savoir si la vitesse devrait-être considéré comme une maladie ou non.

        La définition officielle d’une maladie est : « Altération de l'état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des causes internes ou externes et comportant une évolution. » La maladie est donc une défaillance plus ou moins visible du corps humain comme par exemple la grippe qui cause une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et d’autres symptômes plus ou moins graves. Ainsi, La vitesse peut-elle être vraiment prise pour une maladie ?

        On sait que certains pilotes ressentent une liberté inégalable au volant de leur voiture qu’il nomme ivresse du corps et de l’esprit. Cependant, cette ivresse ne constitue pas une défaillance cérébrale car la vitesse agit sur le lobe pariétal, soit celui qui gère l’afflue d’informations issues des modalités sensorielles. Or, le lobe pariétal a aussi la fonction de faire réagir le corps en fonction des informations recueillies. On peut donc dire que l’état second dont ces pilotes parlent est une sorte de réaction créé par le lobe pariétal et propagé via les nerfs dans le corps. C’est donc une réaction et non une défaillance, donc la vitesse ne peut pas être considérée comme une maladie. Françoise Sagan nous le raconte dans Avec mon meilleur souvenir, lorsqu’elle utilise le champ lexical des sensations qu’elle ressent grâce à la vitesse.

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