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Développement durable: progrès ou régression?

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Par   •  20 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  5 975 Mots (24 Pages)  •  1 063 Vues

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Le Développement Durable : progrès ou régression ?

Le développement contemporain étant gros consommateur de ressources non renouvelables et considéré par beaucoup comme inéquitable, une réflexion a été menée autour d’un nouveau mode de développement, appelé « Développement Durable » (DD)

Le DD repose sur la prise de conscience que les systèmes environnementaux, culturels et sociaux peuvent se dégrader au cours du processus de croissance. Il s’agit d’une suite aux critiques du développement économique, scientifique et technique initialisées au XVIII siècle par les grands penseurs et la réaffirmation du projet humaniste des Lumières.

Le DD s’interroge sur les pouvoirs acquis par l’homme de détruire sa planète par force militaire et par usure économique, sur le creusement des inégalités mondiales et sur l’effacement des alternatives crédibles (soviétiques et chinoises) au modèle capitaliste.

C’est l’évolution des valeurs et des normes sociales (société post-industrielle), la multiplication de catastrophes écologiques de grandes ampleurs et la naissance des mouvements écologiques qui en se structurant vont contribuer à l’émergence de l’impératif écologique.

Défini en 1987 par Gro Harlem Brundtland dans son rapport aux Nations Unies, le DD y est présenté comme « modèle de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ».

Deux concepts se dégagent :

• Le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité

• L’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir

qui permettent une double approche :

• Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre, mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures

• Dans l’espace : chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre (principe de destination universelle des biens)

Cet appel invite l’humanité à se penser comme une à travers le temps

Les principes fondateurs :

• Solidarité

• Principe de précaution

• Démocratie participative

Le DD s’articule autour de 4 piliers qui sont :

1. le respect des droits socio-politiques

2. l’efficacité économique

3. la protection de l’environnement

4. la culture (Sommet de Johannesburg de 2002)

Toute action ou décision doit être analysée au travers de ces 4 prismes.

L’éducation au DD vise la formation d’un citoyen autonome et responsable.

• Connaissant ses droits, ses libertés et ses devoirs

• Conscient des enjeux de l’environnement et du DD

• Sensibilisé aux impératifs de solidarité entre les peuples et entre les générations

• Capable de se forger une opinion fondée sur des arguments et de participer à la vie de la cité

L’être humain est rempli de besoins et la société actuelle dite de consommation, maximise constamment ceux-ci. Pour Abraham Maslow, si certains besoins ne sont pas satisfaits, une insatisfaction grandissante va s’emparer des personnes. Il a découpé les besoins humains en 5 grandes familles qu’il représente sous forme de pyramide ; leur classification est fonction de leur ordre d’apparition chez l’individu. Ce dernier va gravir les étapes l’une après l’autre, en commençant par la base qui est incontournable. Il lui arrivera de redescendre à l’étape précédente pour la gravir à nouveau, en fonction des aléas de la vie. Les récents développements nous amènent à proposer une sixième famille de besoins.

Y a-t-il consensus sur la vision que porte le concept ?

Une version faible du DD se concentre sur la gestion optimale des ressources naturelles en vue d’une croissance économique infinie.

Une version forte met l’accent sur les droits politiques, économiques et sociaux de l’individu, la légitimité des régimes, la participation des populations aux décisions qui les concernent, le respect des identités culturelles, l’équité intra et internationale.

D’autres versions rejettent les objectifs de croissance au nom des droits de la nature.

Cette diversité d’approches ne semble pas devoir être combattue par les faits. Un exemple dérangeant est la Chine dont le succès dans la lutte contre la pauvreté s’opère dans des conditions écologiques et politiques décriées. En 2004 à Buenos Aires, le chef de la délégation chinoise aux négociations climatiques n’affirmait-il pas : « mon pays n’acceptera de discuter que dans le cadre du DD » ; mais la définition chinoise précisait que le DD était la résultante « d’une croissance et d’un développement qui ne soient pas entravés »

Est-il possible de répondre simultanément aux besoins des générations actuelles et à venir ?

La préservation de l’environnement doit être accompagnée de la satisfaction des besoins essentiels en ce qui concerne l’emploi, l’alimentation, le logement, l’énergie, l’eau, la salubrité, le déplacement. L’énoncé de ces besoins se heurte à des obstacles majeurs :

• quels sont les besoins des générations actuelles ?

• quels seront les besoins des générations futures ?

• les besoins sont-ils les mêmes dans les pays développés que dans les pays en voie de développement ?

Inscrit parmi les Objectifs du millénaire fixé par l’ONU, le DD propose un scénario en trois points :

• efficacité

...

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