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Comment les sociétés humaines ont-elles progressivement pris conscience de la nécessité de protéger les milieux afin de pouvoir continuer à exploiter les ressources nécessaires à leur développement ?

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Par   •  2 Décembre 2022  •  Cours  •  3 040 Mots (13 Pages)  •  445 Vues

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THEME 1 : L’ENVIRONNEMENT, ENTRE EXPLOITATION ET PROTECTION : UN ENJEU PLANETAIRE

AXE 1 EXPLOITER, PRESERVER ET PROTEGER LES MILIEUX[pic 1]

Comment les sociétés humaines ont-elles progressivement pris conscience de la nécessité de protéger les milieux afin de pouvoir continuer à exploiter les ressources nécessaires à leur développement ?

  1.  « Révolu8ons » néolithique et industrielle : deux muta8ons majeures des rapports entre les sociétés et les milieux « naturels »

= Accélération de l’anthropisation (transformation des milieux par les activités des sociétés humaines)

[pic 2]

[pic 3]

Points communs des deux « révolu3ons » :

chaque « nouvelle ressource » mise en valeur et exploitée = transforma3ons profondes des milieux

Mais changement de seuil avec les RI -> exploita3on et atteintes de plus en plus intensives

Anthropocène = Concept proposé par le géochimiste Paul Crutzen (2000) mais idée ancienne façonnée depuis fin du XVIIIe siècle.

Concept qui rappelle que la période actuelle n’est pas seulement une « crise environnementale » mais une « révolution géologique majeure d’origine humaine ».

= une nouvelle ère géologique caractérisée par l’empreinte généralisée et irréversible des êtres humains et de leurs activités sur la Terre.

= Appréhension du changement global le plus important que l’humanité ait connu.

De nombreux scientifiques estiment que la Terre est au début d'une nouvelle "extinction de masse" marquée par la disparition d'espèces à un rythme alarmant, principalement à cause de l'activité humaine.

« Révolution néolithique »

« Révolution industrielle »

Périodisation

Vers 10 000 – 3 000 avant notre ère

Milieu du XVIIIe siècle – milieu du XIXe siècle

Comment définir ces deux phénomènes ?

=

Deux concepts pour qualifier une période et un processus de transformations

Termes Paléolithique et Néolithique créés au XIXe siècle. En 1865, un archéologue anglais, John Lubbock, emploie le terme "néolithique" pour désigner la découverte de nouveaux outils : des pierres polies et plus seulement taillées. Or on sait aujourd’hui que le polissage n’est pas un critère de rupture, il est non significatif.

« Révolution néolithique » : l’expression vient de l’archéologue australien Gordon Childe qui opposait les « prédateurs de nourriture » aux « producteurs de nourritures »,

une vision qu’on peut juger très optimiste aujourd’hui.

= Passage des chasseurs-cueilleurs (paléolithique) aux agriculteurs-éleveurs avec la sédentarisation et l’essor de l’agriculture. 

Il s'inspirait alors de la notion de « révolution industrielle ».

Dans son livre What happened in History (paru en 1942), il se montre influencé par le marxisme et insiste sur les moyens de production, sur les facteurs socio-économiques comme moteurs de l’histoire. Il met en avant une série de « révolutions » techniques, économiques et sociales qui aboutissent à la naissance de l’agriculture et à la sédentarisation des hommes et une révolution urbaine.

Néolithisation : les archéologues Jean-Pierre Demoule et Jean Guilaine privilégient ce concept à celui de révolution néolithique afin d’insister sur le processus long de sédentarisation des sociétés et sur la diffusion de sociétés sédentarisées et agraires reposant sur l’agriculture et l’élevage, de plus en plus hiérarchisées et soumises à des formes de domination.

Expression inventée par Alphonse Blanqui (Histoire de l’économie politique, 1837), reprise par Friedrich Engels dans les années 1840 et finalement popularisée par l’historien Arnold Toynbee au XXe siècle pour qualifier les transformations économiques et sociales du XIXe siècle

(la notion de révolution avait jusqu’alors

un sens avant tout politique).

Révolution industrielle : phénomène d’accélération de la croissance économique (augmentation de la production) grâce aux innovations technologiques 

(notion de take-off mise en évidence par Rostow)

à partir de la fin du XVIIIe siècle en Angleterre

et jusqu’aux années 1870 (1ère Révolution industrielle)

en se diffusant en Europe continentale,

aux États-Unis puis au Japon

= Rôle décisif de la machine à vapeur (James Watt)

Industrialisation : basculement (lent, graduel, discontinu dans le temps et dans l’espace) de sociétés rurales à dominante agricole et artisanale à des sociétés urbaines (urbanisation) et industrielles, marqués par l’essor des échanges marchands (capitalisme, mondialisation) qui s’opère sur le temps long du milieu du XVIIIe 

jusqu’au milieu du XXe siècle.

= Essor du capitalisme (classe bourgeoise et classes ouvrières), luttes sociales, exploitation intensive des ressources naturelles

= le XIXe siècle constitue l’Âge industriel

Pertinence de la notion de « révolutions »

L’usage du terme de révolution renvoie à des changements brutaux, sur le temps court…

Or, de nos jours, les perspectives sont envisagées de plus en plus sur le temps long pour montrer la lenteur des processus,

leur caractère graduel, mettant en évidence des phases de transition avec des phénomènes précurseurs (proto-agriculture, proto-industrialisation) ou des prolongements (âges des métaux, sociétés post-industrielles).

Des concepts à envisager au pluriel afin de mettre en évidence la diversité des situations 

(dans le temps, dans l’espace, en termes d’intensité et de formes).

...

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