INFECTIOLOGIE–HYGIENE EVALUATION
Rapport de stage : INFECTIOLOGIE–HYGIENE EVALUATION. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar billblood • 19 Janvier 2016 • Rapport de stage • 1 576 Mots (7 Pages) • 2 454 Vues
Travail écrit individuel d’analyse d’une situation rencontrée au cours du premier stage
UNITE D’ENSEIGNEMENT 2.10. INFECTIOLOGIE–HYGIENE EVALUATION SEMESTRE 1
Travail écrit individuel d’analyse d’une situation rencontrée eu cours du premier stage
INTRODUCTION
Les différents thèmes qui seront évoqué lors de ce travail sont l’hygiène des mains et le circuit des déchets hospitalier. J’ai choisi d’évoquer ces thèmes car ils sont en lien avec le travail demandé mais aussi parce qu’ils ont fait l’objet de travaux et de recherche durant mon stage. Le stage s’est déroulé dans un hôpital, au sein d’un service de gériatrie spécialisé dans les soins de longue durée.
DESCRIPTION
Madame A qui exerce depuis plus de 10 ans dans ce service de gériatrie n’a pas pu se rendre à son lieu de travail pour le service du matin et est donc remplacée par madame B : une infirmière du pool (service de remplacement de l'hôpital). Cette dernière ayant été prévenu de manière un peu tardif arrive dans le service en retard (7 heure du matin alors que l’heure initialement prévu est à 6 heures 30.) De plus l’infirmière de nuit n’était plus présente pour effectuer les transmissions. Ce service prend en charge 35 patients ; il est composé de 3 à 4 aides-soignants, d’un praticien hospitalier et d’une infirmière.
Madame B se prépare à effectuer les hémoglucotests, prépare son chariot ou elle y dépose le lecteur à glycémie, les électrodes, des autopiqueurs à usage unique, des compresses stériles, un antiseptique, une solution hydro-alcoolique et une boite de gant non stérile.
Après avoir effectué les glycémies capillaire, madame B retourne au poste de soins pour préparer les traitements du matin mais se rend compte qu’elle a oublié de réaliser un bilan sanguin qui doit être récupéré pour le premier passage du matin à 8h30.
Elle se hâte en récupérant du chariot l’antiseptique, les compresses stériles restantes et non ouvertes, prépare le reste et met le tout dans un plateau.
Elle rentre dans la chambre du patient mais se rend compte qu’elle a oublié sa solution hydro alcoolique. Elle se rend alors dans les toilettes de la chambre du patient pour effectuer un lavage simple des mains très sommaire au savon doux. Elle se rend au lit du patient pour y effectuer le bilan.
Après avoir fait le prélèvement sanguin, elle retourne au poste de soins et dans la précipitation et par manque de temps elle élimine tout le matériel médical (y compris les compresses souillées ainsi que l’aiguille) dans le sac réservé au déchet assimilé aux ordures ménagères. Elle finit par faire une friction hydro-alcoolique des mains avant de de se hâter à la poursuite des traitements car en retard dans la poursuite de l’administration des traitements.
ANALYSE.
Dans un premier temps, on peut noter qu’en dehors du fait que l'infirmière n’a pas respecté les 7 étapes du lavage de main simple (paume sur paume, paume sur dos, doigts entrelacés, paume/doigts, pouces, ongles, et poignets) .Il est nécessaire de suivre l’ordre suivant : mouiller les mains et les poignets, appliquer une dose de savon, savonner et frotter les mains en insistant sur les espaces interdigitaux, rincer abondamment, sécher soigneusement par tamponnement avec un papier à usage unique de préférence et enfin le mettre à la poubelle à commande non manuelle pour ne pas la toucher. Cette dernière aurait dû et en vertu du protocole établi pour les hôpitaux et que nous avons étudié en cours de td, se désinfecter les mains avec la solution hydro alcoolique en suivant le protocole suivant : une Friction en 7 temps (paume sur paume, paume sur dos, doigts entrelacés, paume/doigts, pouces, ongles, et poignets) permettant de recouvrir la totalité des mains et des poignets, il est nécessaire de frictionner jusqu’à évaporation totale (séchage complet) du produit soit environ 30 secondes. De plus cette dernière, ne présentant aucune contre-indication quand à la désinfection des mains avec la solution hydro alcoolique. L’avis du comité technique national des infections nosocomiales du 5 décembre 2001 considère dans sa 14éme recommandation "qu’une friction hydro-alcoolique est recommandée en remplacement du lavage des mains traditionnel par un savon doux ou une solution désinfectante lors des soins et dans toutes les circonstances ou une désinfection des mains est nécessaire ( lors de contact avec le patient ou son environnement, en particulier avant tout examen médical entre chaque soins, en cas d’interruption des soins ). En l’absence de contre-indication, ce geste simple et rapide peut être effectué chaque fois que cela est possible ….)"[1]
Bien que pris par le temps, il apparait nécessaire d’effectuer une désinfection minutieuse des mains avec la solution hydro alcoolique car les conséquences qui s’en suivent risque d’être problématique à la fois pour le soigné mais aussi pour le soignant si ces conditions ne sont pas respectées. Cela permet de réduire les transmissions croisées. En effet pratiquer l’hygiène des mains avant de toucher un patient permet de protéger le patient des germes présent sur les mains. Avant un geste invasif, il permet de protéger le patient de l’inoculation de germe, y compris ceux dont il est porteur.
En ce qui concerne le second écart, l’infirmière avait ici jeté la totalité des déchets médicaux dans le sac destiné au Déchet Assimilable aux Ordures Ménagères. Or et au vu du règlement présent dans l’hôpital ainsi que de l’article R1335-5 du code de la santé publique qui stipule que : "Les déchets d'activités de soins et assimilés définis à l'article R. 1335-1 doivent être, dès leur production, séparés des autres déchets[2]".
Par conséquent il aurait été préférable de jeter les compresses souillées et l’aiguille dans un sac jaune DASRI (Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux). Ainsi il est important de différencier les déchets de soin qui peuvent exister dès leur production et les jeter dans les poubelles prévues à cet effet. Une absence de tri ou une mauvaise réalisation de celui-ci expose fortement le soignant au risque d’AES (accident exposant au sang) lors de la manipulation des déchets, mais également toute personne comme les agents d’hygiène amenés à manipuler les sacs d’ordures ménagers contenant des OPCT (objets piquants, coupants, tranchants) par exemple. En 2009, L’InVS[3] a recensé 16472 AES[4] en milieux hospitalier et parmi eux, 80% avaient été exposé à une piqure ou une coupure. La gestion de ces déchets permet donc d’éviter qu’ils soient jetés dans le circuit ménager afin d’exposer les personnel du ramassage des centres de tri à des risques d’accidents.
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