Emotion et relation éducative

Jean- Frederic Dumont soulevé le thème de l’émotion et relation éducative chez les travailleurs sociaux dans les structure sociaux- éducatif principalement sur la notion « d’émotion » dans la relation éducative. De ce fait, Jean-Frédéric Dumont aborde le sujet de la « bonne distance » et du rôle de l’émotion dans celle-ci.

L’émotion se distingue d’après Dumont par la « brièveté de son expression […] et son expression manifeste la rendant facilement repérable. » L’émotion est donc présente dans le quotidien et les éducateurs y sont donc confrontés très régulièrement, au tant receveurs de celles-ci, qu’émetteurs. Dumon notifie la spécificité des Educateurs qui est « de devoir travailler avec ce qu’ils sont, beaucoup plus qu’avec ce qu’ils savent. » Ce qu’il souligne ici, c’est l’importance de l’implication émotionnelle de l’éducateur envers l’usager d’un point de vu éducatif. En effet, Dumont explique que l’émotion est une « façon d’éprouver le monde, de se le représenter et de communiquer avec autrui ». Dans l’accompagnement d’un usager l’intégration de ces notions sont des bases qu’on pourrait qualifier « d’importantes » et l’expression des émotions permettent aux usagers de les intégrer implicitement. On peut dire que l’émotion est une fonction éducative subjective. En effet, les émotions sont propres à chacun et relève de la subjectivité de chacun et afin de garantir une prise en charge de qualité il est impératif d’assumer sa subjectivité.

D’un point de vue théorique et pratique Dumont relève l’impossibilité de dissimuler, nier cette subjectivité dans la relation éducative. Dans un premier temps, l’implication émotionnelle de l’éducateur permet d’après Dumont que l’usager puisse à son tour s’impliquer dans la relation. Assumer sa subjectivité permet aussi de pouvoir créer une « bonne distance », car s’exposer avec une part authentique à l’autre permet « d’établir une relation de confiance avec autrui, où chacun pourra avancer, en confiance et en sécurité. » L’émotion peut aussi traduire une « impossibilité de vivre ensemble ». En effet, l’expression d’une émotion lorsqu’une situation m’échappe cela vient signifier que la relation a atteint un point de rupture dans la relation éducative et donc où le vivre ensemble n’est plus souhaitable. L’expression des émotions permet donc un accordage pour maintenir la relation en partant sur de nouvelles bases ou alors pour mettre un terme à celle-ci. Cet accordage est aussi nécessaire lorsque l’usager peut s’abstenir de l’accompagnement qu’on lui fournit et qu’il vient l’heure de se séparer. En effet, pour que la séparation soit réussie il faut que celle-ci, d’après Dumont soit dans la continuité et non dans la rupture ou l’abandon. Enfin, pour Dumont « la relation éducative est de faciliter chez les personnes accompagnées cette ouverture à soi, au monde et aux autres. ». L’émotion est donc pour Dumont « le gage d’une relation authentique » et non une « entrave à la relation » lui permettant de « trouver son propre rapport au monde, un rapport singulier et original et lui permettant de se tenir seul parmi les autres »

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