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Comment prendre en charge un patient lorsque la relation est malaisante pour le soignant

Étude de cas : Comment prendre en charge un patient lorsque la relation est malaisante pour le soignant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2021  •  Étude de cas  •  2 040 Mots (9 Pages)  •  571 Vues

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Lechevallier Manon                                                                            Mai / juin 2019

Analyse de Pratique Professionnelle

Comment prendre en charge un patient lorsque la relation est inconfortable pour le soignant

        Sommaire

                I - La situation

                II - L’étonnement

                III - Hypothèses intuitives

                IV - Concepts

        

                V - Analyse

                VI - Hypothèses déductives

                VII - Conclusion

                IX - Bibliographie        

        


        I – La situation

Il ne s’agit pas réellement d’une situation mais plutôt d’un ressenti.

Pendant les deux premiers jours du stage, les IDE m’ont prévenu que j’allais être amené à rencontrer Mr C., un pervers d’ordre sexuel dont le penchant s’adresse à toutes les femmes mais en particulier les jeunes étudiantes qui viennent en stage dans la structure. D’habitude, il vient tous les jours mais à ce moment son scooter était en panne. Elles me l’ont décrit : il parle avec quelques difficultés, il est parfois compliqué de le comprendre, il a un visage plutôt ingrat et est assez limité intellectuellement. Il est déjà passé à l’acte plusieurs fois notamment au sein de la structure, à aussi été jugé plusieurs fois, il aime faire des cadeaux à ses « objets-désir » et cherche a passer du temps avec eux.

Elles m’ont alors briefé sur ma conduite à tenir : ne jamais rester seule avec lui, ne rien révéler de personnel et avoir une distance professionnelle +++.

Je l’ai rencontré lors du 3ème jour de stage, et tout de suite, j’ai ressenti un malaise. L’heure des activités arrive, le patient vient me proposer de jouer à la pétanque avec lui, une autre IDE participe aussi, je décide de venir. Je me dit que passer du temps avec lui m’aidera à vaincre ce malaise. Ce n’est pas le cas, il est joueur professionnel et passe toute la partie à me donner des conseils. Après l’activité, je vais travailler sur mon ordinateur dans la salle des IDE. Il arrive et commence à me parler des ses trophées de pétanque, puis me propose de m’apprendre à jouer. Je suis déstabilisée mais j’essaie de garder mon sang froid et de mettre une distance. Je lui dis que ça ne m’intéresse pas et que j’ai du travail. Il reste et m’observe, je ne le regarde pas, la tête plongée derrière mon écran mais en réalité l’inconfort me gagne de plus en plus. Une IDE arrive, il s’en va.

Les jours passent et ce sentiment ne me quitte pas. Son comportement est toujours le même, il vient me chercher pour faire une activité avec lui, ce que je refuse à chaque fois, prétextant m’être engagé sur sur une autre activité ou avec un patient, me propose de m’apprendre à jouer à tel ou tel jeu, vient dans la salle des IDE lorsque j’y suis… Mais bien sur, et heureusement, les IDE sont là et m’aide à l’éviter.

A la fin de la première semaine, je lis son dossier. J’y découvre une vie terrible, dénuée d’affection dès la naissance, une enfance battue, maltraitée, passée de familles d’accueil en famille d’accueil, un isolement social… Je culpabilise car je passe mon temps à l’éviter au lieu de l’aider. J’ai la chance de pouvoir me cacher derrière mon statut d’étudiante, mais ce n’est pas le but du stage. Je décide de changer de comportement et d’agir comme si j’étais une IDE professionnelle. Je me détermine à ne plus l’éviter, tout en gardant une conduite distante mais professionnelle et sécuritaire.

La semaine suivante, je participe donc aux activités avec lui, prend le goûter et échange avec lui. Je ne suis jamais seule et donc toujours épaulée d’une IDE mais malgré tout, sa présence m’est toujours inconfortable et soutenir son regard presque insoutenable.

        II – L’étonnement

Au bout de ces deux semaines, j’ai toujours ce sentiment de culpabilité, je n’arrive pas à mettre mes émotions de côté pour pouvoir offrir à ce patient une prise en charge de qualité ou même normale, et pire, je redoute de faire un contre-transfert, qu’il ressente mon malaise et que cela le mette à défaut.

Je me demande comment prendre en charge un patient dont la relation m’est si désagréable. Ce sentiment va-t-il disparaître petit à petit ? A quoi est-il dû et comment dois-je réagir ?

        III – Hypothèses intuitives

Ma première idée était de comprendre ce qui me dérangeait vraiment chez ce patient. Si je parviens à déterminer l’origine de ce sentiment négatif, alors peut-être s’effacera-t-il, ou sinon, il me sera plus facile de m’en défaire.

 Mon malaise est-il dû à ses actes, donc à un bousculement de mes valeurs ?

 Ce que je ressens est-il dû à un transfert du patient envers ma personne ? Ais-je le sentiment de faire face à une sexualisation de la relation de soin avec ce patient ?

Puis, me rendant compte que comprendre l’origine du malaise n’était pas aisé et demanderait surement beaucoup de temps, je me suis demandé comment réagir face à une telle situation afin de pouvoir prodiguer au mieux les soins ?

        IV – Concepts

Valeurs : Il existe de nombreuses valeurs. Chaque individu se réfère à plusieurs d’entres elles comme étant des principes ou des croyances qui peuvent fluctuer au cours de leur vie et des situations, et qui orientent leurs actions ainsi que leur comportement. Ces valeurs modèlent la vision du monde et fixent des objectifs, des idéaux.

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