Quels facteurs exposent les individus à l’affaiblissement des liens sociaux.

À l’aide de vos connaissances vous montrerez que différents facteurs exposent les individus à l’affaiblissement des liens sociaux.

Dans nos sociétés, les individus ne sont pas seuls. Ils vivent en interaction les uns avec les autres et la société. On dit qu’ils forment des groupes sociaux et sont liés par des liens sociaux. Mais les formes de sociabilité et de solidarité ont évolué au fil du temps et ne sont pas sans conséquence pour le lien social. Nous rappellerons dans un premier temps ce qu’est le groupe social et les différents liens sociaux qui permettent aux individus de se créer un sentiment d’appartenance collective. Dans un second temps, nous observerons l’évolution des formes de solidarité, pour dans une 3ème partie appréhender les facteurs qui ont fragilisés les liens sociaux.

Le groupe social en sociologie désigne un ensemble d’individus unis avec des valeurs communes et des liens plus ou moins intenses, une situation sociale identique ou proche et (ou) des activités communes et une conscience plus ou moins forte d’appartenir à ce groupe. Au sein même du groupe, on distingue ainsi les groupes primaires et les groupes secondaires et 4 types de liens sociaux définis par le Sociologue Serge PAUGAM dans son ouvrage Le Lien Social sorti en 2018 (document 1). De petite taille avec des relations interpersonnelles informelles, on trouve dans les groupes primaires les liens de parenté, appelé lien de filiation unissant les membres d’une même famille (les parents et les enfants). Ces liens ont un fort investissement émotionnel pour les individus. On trouve aussi les liens dit électifs qui unissent ici des personnes qui se choisissent (conjoints, amis). Là aussi on retrouve une forte reconnaissance affective. Chaque membre exerce alors un rôle socialisateur sur l’autre.

De taille plus conséquente, les groupes secondaires présentent des relations moins denses et moins stables dans le temps. Plus formalisés, impersonnelles, ces liens vont notamment s’exercer au sein du monde du travail (on parle de lien de participation organique) dans lequel les individus vont nouer des relations professionnelles, interagir entre eux pour la bonne marche de l’entreprise. Ce type de lien apporte une reconnaissance sous forme d’estime sociale. On la retrouve également au sein des organisations comme les associations, partis politiques ou syndicats. Au niveau de la nation, les individus vont se lier par une même citoyenneté en partageant une appartenance à une nationalité, des valeurs et des symboles. On retrouve alors pour l’individu une forte reconnaissance de souveraineté. L’ensemble des relations que les individus entretiennent les uns avec les autres assurent donc aux individus un sentiment d’appartenance collective.

Pour autant, ces formes de solidarité ont évolué au fil du temps. Avec l’émergence de la société industrielle au 19ème siècle, l’individu est devenu progressivement plus autonome et ses liens avec les autres se sont transformés. Selon Emile DURKHEIM dans son ouvrage publié en 1893 « De la Division du Travail Social », nous sommes passés d’une solidarité dite mécanique à une solidarité dite organique. La solidarité mécanique, typique des sociétés traditionnelles où la division du travail est faible présente des individus peu différenciés, partageant mécaniquement la même croyance et adhérent aux même valeurs. C’est la tradition qui s’impose à tous de la façon de manger,

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