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La relation entre "liens sociaux" et "lieux ordinaires"

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Par   •  1 Avril 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  1 043 Vues

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PREMIÈRE PARTIE (8 points)

Question 1 (4 pts)

Comment comprenez-vous le rapport entre « lien social » et « lieux communs » ?

A priori un lieu ne fait pas un lien, les halls de gare, les rues bondées, les grandes surfaces commerciales regorgent de

gens qui se croisent et au mieux s’ignorent, au pire se heurtent et se confrontent. Pourtant ce texte nous invite à

reconstruire des « lieux communs » nécessaires, selon lui, au « lien social ». À l’heure du Web 2.0 et des communautés

virtuelles reliant entre eux des gens séparés par des centaines ou des milliers de kilomètres, la proposition peut paraître

archaïque. D’ailleurs, l’auteur ne se laisse-t-il pas aller à une nostalgie facile en célébrant les villages d’antan ?

Pourtant, on ne peut que constater avec lui la disparition des lieux où « les informations sont échangées, les opinions

débattues, les conflits exprimés » ; disparition elle-même due à la spécialisation grandissante dont notre société se

nourrit, notamment en termes de marketing. On ne saurait aujourd’hui ouvrir un restaurant ou un café sans un

« concept » visant une cible et éliminant tacitement toutes les autres ; le B-A BA des métiers de la communication ne

consiste-t-il pas à segmenter pour adapter son discours au répertoire et valeurs du récepteur ?

La difficulté réside en ce que ces cibles distinguées par l’analyse conceptuelle comme par la pratique de la

communication ne vivent pas en des lieux séparés, sans frottement les unes avec les autres. Dans la réalité urbaine, sur

un même territoire, les différentes catégories sociales, les différents âges, les différents modes de vie se côtoient et

entrent en interaction. Si l’on ne veut pas que cette interaction soit exclusivement de l’ordre du conflit, il faut

qu’existent des lieux qui n’appartenant à personne soient communs à tous ; c’est-à-dire pas seulement vacants comme

une cage d’escalier d’HLM mais conviviaux comme une place de marché ou la piste de danse du bal populaire. Le lien

social, en ce sens, n’est que le passage du vide au plein ; entendons par là, minimalement, la transition du silence hostile

à la politesse des saluts échangés.

Question 2 (4 pts)

La communication sert-elle à créer du commun ou de la communauté ?

Clairement, la communication, comme n’importe quel outil, comme toute autre arme, n’a pas de vocation propre : elle

peut aussi bien servir à rassembler qu’à opposer. La détestation de l’autre étant d’ailleurs souvent le moyen le plus

facile pour cimenter le groupe visé, qu’il s’agisse des séances de haine collective du 1984 d’Orwell… ou des invectives

des supporters de foot. L’intérêt de la question réside dans la distinction proposée entre commun et communauté, alors

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que l’idéologie anglo-saxonne dominante tend à faire accroire que les deux se confondent, qu’il n’y aurait de commun

que dans et par la communauté.

La question peut se ramener à une alternative pour le professionnel de la communication : mon objectif est-il de

délimiter ou de faire partager ? On opposera ainsi une logique de ciblage à ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui le

buzz. Dans le premier cas, je délimite mes cibles et je les pense comme des ensembles clos dont je vais utiliser les

stéréotypes, les enfermant ainsi un peu plus dans leurs particularités : le marketing ethnique en est le meilleur (le pire ?)

exemple. Dans le second cas, je cherche au contraire à faire circuler un message, dans une logique de propagation d’un

type de public à un autre, soit en utilisant le plus petit dénominateur commun (le rire, la violence, l’émotion), soit en

cherchant à faire que chacun puisse s’approprier le contenu à sa manière : la politique ( et non le marketing politique)

devrait en être le meilleur exemple.

On voit là que la facilité est toujours du côté de la communauté : quelques clichés et hop ! je parle aux jeunes, aux

vieux, aux pauvres, aux BCBG, aux Beurs… À ceci près que les uns et les autres n’ont pas forcément envie de se laisser

enfermer dans ces ghettos et que la multiplication des niches rend impossibles certaines synergies dans les entreprises

comme dans les collectivités territoriales. Il est bien plus difficile d’engendrer du commun parce que celui-ci est

nécessairement polymorphe et plus difficile à contrôler. Cela impose au communicant d’abandonner quelque peu ses

prétentions à la maîtrise, voire à la toute-puissance, pour se mettre au service du bien commun : un programme qui en

vaut bien d’autres…

DEUXIÈME PARTIE (12 points)

Question 3 (4 pts)

À partir d’une analyse précise des documents, vous mettrez en évidence les préoccupations auxquelles répond

l’initiative de la mairie de Montreuil.

La séparation et l’abandon, tels semblent être les maux que la mairie de Montreuil cherche à combattre avec ce projet.

Séparation de la ville en deux par une autoroute urbaine, abandon de lieux patrimoniaux suite à une urbanisation

...

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