Les garçons ou les premières femmes en pantalon
Analyse sectorielle : Les garçons ou les premières femmes en pantalon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar WorkingLitteracy • 5 Mars 2014 • Analyse sectorielle • 788 Mots (4 Pages) • 653 Vues
Les garçonnes ou les premières femmes en pantalon.
Introduction
Moins de cent ans avant le mouvement des hommes en Jupes, il y eut les femmes en pantalon.... Cet article rend hommage à ces femmes pionnières qui ont eu le courage de faire face à l'homophobie, aux moqueries, à la désapprobation de la société durant la décennie 1920-1930 en portant le pantalon. En adoptant l'habit des hommes, elles ont été les précurseurs du mouvement d'émancipation et de libéralisation des femmes.
Pose calculée ou instant saisi par le photographe ?
"la garçonne à la voiture".
La garçonne.
Symbole par excellence des Années folles, la garçonne, avec ses cheveux coupés, ses robes raccourcies, sa silhouette tubulaire est une figure de mode androgyne qui hésite entre masculinisation et invention d'une nouvelle féminité. Elle incarne, de manière ambigüe, l'émancipation des femmes. Les adversaires à cette émancipation ne manquèrent pas d'assimiler les garçonnes aux lesbiennes, utilisant ainsi l'homophobie contre les femmes. Ainsi, dès 1889, on estime que l'on peut presque toujours suspecter une homosexualité chez les femmes qui portent les cheveux courts ou qui s'habillent comme des hommes ou qui pratiquent les sports ou les passe-temps de leur entourage masculin. Le marquage du sexe par le vêtement est en effet à cette époque un trait culturel fondamental. Il assigne chaque sexe à sa place dans toutes les manifestations de la vie sociale. Pourtant, dans ce siècle marqué par la domination masculine, adopter l'habit des hommes est un geste d'affranchissement. Ainsi des femmes bravent les sarcasmes et deviennent des modèles pour les femmes éprises de liberté: Rosa Bonheur, George Sand, l'exploratrice Jane Dieulafoy ou encore l'écrivaine Rachilde portent l'habit masculin.
Coupe courte et au carré dite précisément "à la garçonne"
Louise Brooks.
En 1920, la coupe courte et au carré dite précisément "à la garçonne" tient le haut du pavé tandis que le cinéma inaugure la carrière légendaire de star comme Louise Brooks. Les opposants à l'émancipation des femmes font courir la rumeur que les coupes courtes provoquent des calvities, ou, au contraire, activent la pilosité du visage... Mais une nouvelle féminité s'invente alors: Le cou et la nuque dégagés mettent en valeur de grandes boucles d'oreilles. Sur les bras dénudés scintillent de nombreux bracelets rigides, serrés "à l'esclave" tandis que le mouvement du corps est souligné par de nombreux bijoux fantaisie et broches...
La nouvelle féminité: la nuque dégagée met en valeur de grands colliers
Louise Brooks.
L'apparition du pantalon
En 1924, les Jupes sont "courtes" : en moyenne à 26 cm du sol. En 1925, elles sont à 30 ou 35 cm du sol. En 1926, elles sont à 40 cm puis rallongent progressivement
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