Physiopathologie générale des escarres
Cours : Physiopathologie générale des escarres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 13 Avril 2013 • Cours • 1 174 Mots (5 Pages) • 1 966 Vues
Physiopathologie générale des escarres
→Définition :
L’escarre (mot féminin) est la destruction locale, plus ou moins importante d’un tissu, due à
une chute de l’irrigation sanguine suite à un processus ischémique (=obstacle qui empêche le
sang de circuler, il y a baisse du flux sanguin, les tissus se nécrosent).
Schéma constitutif de la peau : les 3 couches = épiderme+derme+hypoderme :
→Les facteurs de risque :
→les facteurs extrinsèques (liés contraintes environnementales) :
4 grands mécanismes :
- la pression exercée sur la peau (intensité, durée) : pression -> hypoxie ->
survenue d’une escarre(phénomène vertical).
- la friction : abrasion cutanée causée par un frottement horizontal prolongé de
2 plans durs dont 1 statique.
- le cisaillement : pression exercée obliquement sur la peau (phénomène,
étirement du tissu).
Hygiène 2/6
- la macération de la peau.
→les facteurs intrinsèques (liés à l’individu lui même) :
- l’immobilité.
- l’état nutritionnel et la malnutrition (peu d’apport en protéines, carences).
- la déshydratation.
- l’incontinence urinaire et fécale.
- l’état de la peau (capital cutané, hygiène corporelle).
- la baisse du débit circulatoire (artérite, insuffisance veineuse).
- les neuropathies périphériques (ex : diabétiques = problème de sensibilité aux
extrémités, les plaies sont non perçues).
- les pathologies aiguës et chroniques.
- l’âge du patient.
- l’état psychologique (cf. dépression).
→Escarres et contexte poly pathologique :
→très souvent, développement des escarres chez patients présentant une ou plusieurs
pathologies sous-jacentes.
→Essentiel de ne pas perdre de vue l’évolution de ces pathologies laquelle peut influencer
l’évolution des escarres.
→Importance de traiter conjointement les escarres et les pathologies associées (dont
surveillance).
→La détection des patients à risque :
- En regard des facteurs de risques intrinsèques.
- En regard des facteurs de risques extrinsèques.
- Echelle de Norton : 1- Condition physique.
2- Conscience.
3- Activité.(que fait-il dans sa journée ?)
4- Mobilité.(dans le lit par ex)
5- Incontinence.
→Chaque critère est coté de 1 à 4 (de 1=très mauvais à 4=très bon), total coté sur 20.
→Si score ≤ 16 alors le patient est à risque.
→Plus le score est bas, plus le risque est élevé.
→La localisation des escarres :
→patient assis de manière prolongé :
-sacrum
-Ischion
→En décubitus dorsal :
-talon,
-sacrum
- trochanter (patient sur le côté).
-occiput (tête : enfant et P.A.)
→oreille et aile du nez (attention aux masques/sondes à oxygène).
→La classification des stades de l’escarre :
-stade 0 : pas de signes locaux visibles, objectivables, mais sujet à risques (préventif,
voir les facteurs de risque).
Hygiène 3/6
Rougeur disparaissant à la vitropression=absence d’escarre .
-stade 1 : érythème persistent après 45 min de mise en décharge, persistance de la
rougeur à la pression du doigt.
-stade 2 : atteinte superficielle (épiderme seul, ou épiderme + derme, souvent présence
d’1 phlyctène ou ampoule).
-stade 3 : perte de toute épaisseur de la peau (épiderme, derme, hypoderme), avec
altération ou nécrose du tissu sous-cutané pouvant aller jusqu’au fascia.
-stade 4 : atteinte des muscles, des os, et des structure de soutien (tendons,
articulations).
Hygiène 4/6
→La catégorisation primaire des plaies chroniques :
→les plaies colonisées :
→plaies chroniques où prolifèrent toutes sortes de germes (flores commensales
et saprophyte).
→Importance de la conservation de l’écologie bactérienne en présence, entrant
en jeu dans la cicatrisation.
→les plaies infectées :
→plaies douloureuses, rouges, oedématiées, signes généraux (fièvre,
frissons…), pus...
→Confirmation par un prélèvement, puis antibiothérapie locale et/ou générale
(/!\ risques allergiques).
...