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De la personne prise en charge à la personne prise en considération

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Par   •  13 Janvier 2021  •  Fiche de lecture  •  1 812 Mots (8 Pages)  •  518 Vues

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9/11/2020

Titre du livre : « De la personne prise en charge à la personne prise en considération, travail social et travail d’équipe ».

Auteurs : Dominique MAUTUIT        

Date : 2009

Editeur : Chronique Sociale

Résumé succinct, avec les idées principales :

Ce livre s’articule autour de chapitres se succédant de manière individuelle, sans ordre précis. Ils se composent d’outils concrets, illustrant les différents thèmes abordés. Ces outils sont à disposition pour aider les professionnels concernés dans leur pratique quotidienne.

Cet ouvrage démarre par un historique du mot « handicap » jusqu’à nos jours. L’auteur développe ensuite le concept du projet personnalisé dans plusieurs chapitres en passant par l’élaboration, les outils possibles pour la mise en œuvre ou encore l’évaluation. Enfin, a travers les différents chapitres, il aborde le travail d’équipe où il nous invite à se saisir des outils proposés afin d’évaluer notre pratique.

Ce que vous voulez en retenir, en quoi il fait écho à votre pratique (cette partie est celle qui doit être le plus développée. Ce qui nous intéresse ce n’est pas ce que raconte ce livre mais en quoi il participe de votre formation professionnelle.) :

Du fait des nombreux outils très concrets présents dans ce livre, il a été difficile pour moi de trouver des aspects qui rejoignent ma pratique professionnelle. En effet, à mes yeux, cet ouvrage possède trop d’outils qui ne peuvent être argumentés dans cet écrit, du fait de la complexité de ces outils à être lus et décrits de façon simplifiée. Cependant, il y a tout de même certains thèmes abordés qui ont fait échos à mon quotidien professionnel. De ce fait, je vais dans un premier temps développer en quoi ce livre a pu me rejoindre, et dans un second temps en quoi cela n’a pas été le cas.

La manière dont l’auteur aborde les projets personnalisés m’aide à croire que la structure dans laquelle je travail s’appuie sur les bonnes bases communes aux autres établissements dans l’élaboration du projet. En effet, « des besoins identifiés par les intervenants et ceux exprimés par les personnes prises en charge […] constitue la première base. […] Ensuite il s’agit d’élaborer les objectifs […] c’est la deuxième base d’étayage. […] Ensuite on étudie les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs, cela correspond à la troisième base. » (p49). A travers cette citation, l’auteur développe les 3 bases nécessaires à la bonne élaboration d’un projet personnalisé. Dans mon établissement, nous suivons ces bases très scolairement, pour chaque résident. La première étape est pour moi la plus importante car elle part d’un échange avec la personne accompagnée. De ce fait celle-ci devient « l’auteur » de son projet, et l’équipe en est « l’éditeur ». Il en nait une inclusion qui est je pense primordiale si nous voulons changer le regard que la société porte sur les personnes porteuses de handicap.

De plus, le livre met à disposition un outil très intéressant, qui permet de situer son équipe dans un mode de fonctionnement. (p56) En effet, à travers différents énoncés, tirés du langage usuel de différentes institutions, j’ai pu cocher ceux qui concernaient ma structure. A la fin de cet exercice, nous pouvons y lire les différents types de fonctionnement dans lesquelles une équipe peut s’y inscrire. Cet outil a pour but d’évaluer et d’améliorer le mode de fonctionnement de l’établissement. En ce qui concerne celui où j’exerce, il s’inscrit dans la transprofessionnalité. C’est-à-dire que le résident est au cœur de l’institution, avec une collaboration très étroite entre chaque secteur qui interviennent lors des réunions, incluant les familles comme un membre de l’équipe. Il existe 3 autres modes de fonctionnement : la multiprofessionnalité, qui est un mode de fonctionnement sans concertation des équipes, ni de la personne accueillie, où elle est uniquement caractérisée par sa pathologie, avec très peu de documents écrits. La pluriprofessionnalité, se différencie de la mutliprofessionnalité par l’existence d’un projet institutionnel ainsi que des réunions qui relie les différents intervenants mais elle conserve une vision de la personne accompagnée très médicalisée. Enfin, l’interprofessionnalité se rapproche de la transprofessionnalité par le fait que les résidents commencent à être pris en considération lors de réalisation d’écrits les concernant.

Le dernier point qui a fait écho à ma pratique professionnelle concerne les trois pôles nécessaires au « maintien et à l’évolution des capacités des personnes accueillies ». Le pôle sécurisation, qui implique une sécurité physique apporté par l’intervenant qui engendre une sécurité émotionnelle du résident. Le pôle stimulation qui permet une prise de risque mesurée pour la personne accueillie par l’animateur. Enfin le pôle valorisation, but ultime pour la personne dans une recherche de reconnaissance, de « j’ai réussi cela » (p168). Cependant, ce sont les aspects d’abus des ces trois pôles qui m’intéresse. En effet, à vouloir trop sécuriser une activité va brider les tentatives d’initiatives de certains ou encore favoriser un sentiment de peur, voir de frustration de ne pas pouvoir atteindre un objectif car trop de barrières. Par exemple, dans mon établissement, une résidente aime particulièrement la musique, c’est d’ailleurs une des seules choses qu’elle ose demander en « je ». Malheureusement, elle est épileptique et la musique trop forte et trop longtemps lui déclenche des crises d’épilepsie. Nous devons donc mesurer le temps et l’intensité de ce moment, en lui demandant de ne pas monter le son puis de faire intervenir un éducateur pour lui éteindre la musique. Cela entraine de moments de tristesse pour cette résidente, qui se voit enlever la source d’un de ses seuls plaisirs. Plus le temps passe, moins cette personne ose demander à écouter de la musique. La peur des équipes a pris le dessus sur le désir de cette personne, lui bridant l’accès à des soirées musicales qu’elle appréciait beaucoup.

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