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Analyse de situation en psychiatrie générale

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Par   •  23 Août 2021  •  Étude de cas  •  1 635 Mots (7 Pages)  •  2 925 Vues

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Actuellement dans mon stage de semestre 4 dans un service de psychiatrie générale. Le service se trouve dans le bâtiment 22, ce service accueil des patients ayant différentes pathologies : schizophrénie, troubles bipolaires, dépression… Le service possède des chambres individuelles et doubles.

C’est mon premier stage en service de psychiatrie et je remarque très vite que la prise en charge des patients est très différente qu’en service de médecine générale. Les prises en charges se basent principalement sur des soins relationnels et des entretiens d’écoutes.

C’est une expérience vécu lors de la première semaine de stage de la deuxième période, une admission d’un patient présentant des troubles schizotypiques, avec une forte anxiété, des idées suicidaires et des hallucinations visuelles et auditives. J’ai alors effectué l’admission lors de son arrivée, dans un premier temps, administrative, puis auprès du patient, avec la prise des constantes, le recueil de données et l’entretien d’admission avec le psychiatre. À la suite de cela, je lui ai donné une clé et je l’ai mené à sa chambre. Etant donné la crise sanitaire actuelle, les patients admis de l’extérieur doivent rester isolé en chambre individuelle jusqu’au résultat négatif d’un test PCR. J’ai donc expliqué tout cela au patient et lui ai fait le test PCR dans la foulée afin de l’envoyer encore ce jour-ci et de pouvoir avoir les résultats au plus vite. Sachant que le patient ne peut pas sortir s’il a besoin de quelque chose il doit sonner. Dès le début de nos échanges le patient s’est mis à me tutoyer, ce qui au premier abord ne m’a pas dérangé, mais petit à petit m’a mis mal l’aise du fait que moi-même je ne savais pas si je devais le tutoyer ou le vouvoyer. De plus ce patient était très demandeur, sonnait à de nombreuses reprises pour finalement pas grand-chose… Lorsque ce patient à pu sortir de sa chambre, le lendemain, il était toujours autant présent dans le service, il venait beaucoup vers moi et se confiait, oubliant les autres soignants. La relation soignant-soigné se transformait en « copinage ». Etant donné mon peu d’expérience dans le domaine du soin, et ma première en psychiatrie, je ne savais pas que cette relation pouvait être « toxique » à la longue. À la suite des nombreuses mises en garde des soignants du service, je remarque très vite que la relation établie avec ce patient n’était pas adaptée à une bonne prise en charge. J’essaie grâce aux conseils de l’équipe de réajuster mon comportement vis-à-vis du patient pour ainsi remettre en place une relation soignant soigné saine.

Pour cela j’ai donc décidé à partir du lendemain « d’éviter » ce patient afin d’être moins présent auprès de lui, mais celui-ci faisait tout pour me croiser et pouvoir discuter avec moi. Cette tentative fu donc un échec. En faisant cela, j’espérais que le patient se détache de moi afin qu’il puisse se recentrer sur lui-même.

J’ai eu énormément de mal à m’adapter au service ainsi qu’aux méthodes relationnelles du service, ce qui d’habitude est un de mes points forts. Du haut de mes 22ans et donc de mon manque d’expériences professionnelles ainsi que personnelles, j’avais du mal à communiquer avec les patients qui avait un âge alentours du mien.

À la suite de mes recherches sur la pathologie des troubles schizotypiques, j’ai vu que les patients souffrant de cette maladie avaient du mal à développer des relations amicales ou avoir des amis proches, or ce patient s’est tout de suite lié à moi, je pense que du fait de nos âge rapprochés et que c’est moi qui l’ai accueilli l’a mis à l’aise et m’a pris en « repère » pour être rassuré.

J’ai fait une grosse remise en question de ma position de professionnel auprès de ce patient, en me posant les bonnes questions comme : Est-ce que ma position est adaptée à la situation ? Est-ce que, suite à cette relation le patient pourra avancer dans son parcours de soins ? Et suite à une discussion avec ma tutrice, à la mobilisation de mes cours sur la distance professionnelle, sur la relation soignant-soigné et à des recherches plus poussées sur le sujet je me suis rendu compte que le patient me voyait comme un confident, et que je n’étais pas plus assez neutre vis-à-vis de la situation.

En effet la relation soignant-soigné est « une interaction entre deux personnes en situation de soin, à chaque fois renouvelée par ce qu’elle offre d’inconnu, de complexe et d’imprévisibilité », elle dépend du malade et du soignant qui tous les deux réagissent différemment, la malade réagis à sa maladie en fonction de sa propre personnalité et le soignant réagit par des attitudes conscientes ou inconscientes qui dépend de sa personnalité, de son histoire et de son professionnalisme. C’est une relation d’attente et d’espérance mutuelle, le malade attend d’être soigné ou au moins soulagé et le soignant attend la reconnaissance de son pouvoir réparateur et ainsi combler les désirs conscients de soulager, de se rendre utile ou de réparer. La notion de transfert ou réactions affectives éprouvées

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