Les Composantes Du E-commerce
Dissertations Gratuits : Les Composantes Du E-commerce. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Janvier 2014 • 635 Mots (3 Pages) • 822 Vues
Le tabagisme chez les femmes arabes : (regard de la société )
Le tabagisme était pendant longtemps réservé à l'homme dans toutes les sociétés, y compris celle arabo-musulmane. Les mœurs évoluent, les temps changent et de nos jours, de plus en plus de femmes maghrébines fument. Consommatrices, ex-fumeuses et non-adeptes de la nicotine s’accordent à affirmer que la substance est néfaste pour la santé. Les témoignages recueillis sont également unanimes sur un autre plan : dans la société arabo-musulmane, la réputation de la femme qui fume n'est pas des meilleures.
Si en Europe, les ladies arborent fièrement leur cigarette au coin des lèvres, au Maghreb, la majeure partie des femmes adeptes de la nicotine fument en cachette. Les parents des jeunes femmes que nous avons approchées n’imagineraient jamais que leurs filles fument, selon les confidences de ces dernières.
Certaines ont essayé une première fois suite à des remontrances et/ou encouragements de la part d’amies. D’autres se sont laissées tentées par goût de l’interdit. « J’avais 16 ans pour ma première clope. J'étais avec des copines et nous venions de rentrer du lycée. Comme elles fumaient, elles m’ont proposé d’essayer et m’ont indiqué qu’il fallait tout juste garder la fumée dans les poumons».
Gigi est un nom d’emprunt qu’a choisi une jeune étudiante algérienne vivant à Paris pour livrer son témoignage. «Je ne suis pas une grande fumeuse. Il m’arrive de passer une semaine deux voire trois sans fumer comme je peux en une journée fumer tout un paquet. Tout dépend des circonstances : fêtes entres amis, stress des exams ou juste une envie de nicotine mais je ne suis pas addict à la cigarette je l'avoue mais j'en ai besoin de temps en temps ».
Les préjugés interpellent et ne sont pas des plus glorieux
« Une femme qui fume est perçue dans la société maghrébine comme une fille frivole, nous indique Adil. «Il m’est arrivé de prendre un café avec une très bonne amie à moi, la meilleure. Une femme d’un certain âge qui passait à côté s’est mise à la dévisager. Je crois que ça résume assez le regard général de la société, surtout que pour les «anciens», une fille qui fume est forcément assimilée à une « salgouta » (salope) comme on dit en darija marocaine ».
Keltoum, tunisienne mariée avec des enfants avoue ne fumer que chez elle pour se soustraire des regards. Selon Naima, fumer ouvertement dans la rue lorsqu’on est maghrébine reviendrait à revendiquer un « pseudo-hypothétique statut de prostituée ». Et oui les ladies, lorsque vous êtes une femme, que vous êtes d’origine maghrébine, de confession musulmane et que vous fumez, les commentaires sur vos désirs «d’émancipation » fuseront très souvent.
Disposer librement de son corps
L’argument principal des personnes qui tolèrent la cigarette chez les maghrébines relève de la liberté de choix. « Je les respecte au même titre que celles qui ne fument pas, mais je leur reproche quand même de nuire à leur santé », explique Mouad.
De l’avis du jeune homme, « bien que cela entre dans le cadre des libertés individuelles, une femme doit garder un maximum de classe. Je
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