L'ubérisation de la société
Dissertation : L'ubérisation de la société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar xaorm • 20 Octobre 2019 • Dissertation • 1 832 Mots (8 Pages) • 1 239 Vues
La startup américaine Uber affiche des chiffres impressionnants depuis une création début
2009. En effet, ses montants sont élevés à environ 1.7 milliards de dollars en peine quelques années. Le verbe « Uberiser » est évoqué pour la première fois par Maurice Levy dans le Financial Times en 2014. Il consiste à recopier le mode de fonctionnement de l’entreprise uber, qui en très peu de temps a conquis le cœur d’un grand nombre d’individus.
Le secret de cette réussite n’est d’autre que son nouveau mode de fonctionnement apprécié de tous. Il a été inventé en même temps que cette entreprise et consiste à mettre en relation directe l’offre et le demande via une application numérique. Dans le cas d’Uber, l’entreprise met en service des chauffeurs disponibles sur demande en quelques minutes, que chaque individu pourrait commander par son application.
L’uberisation est une stratégie économique sous le model de cette startup américaine uber, qui, grâce à l’innovation numérique et une plateforme en ligne, crée des emplois sous la forme d’auto entrepreneurs. Cette nouvelle méthode de travail change la société de ses habitudes en incitant les travailleurs indépendants à se créer leurs propre règles du travail, par exemple leur propres horaires. Ils n’auront plus de cotisations sociale mais devront eux même s’assurer de prendre en charge leur future retraite. Ils n’auront plus d’horaires à respecter mais devront être indépendants afin d’assurer leur survie financière. En effet, ces auto-entrepreneurs ne recevront plus de fiche de paye mais une facture pour l’utilisation de la plateforme. Cette nouvelle méthode recherche de nombreuses personnes peu qualifiées et peu de personne très qualifiées. Il y a donc une offre de travail pour tous les groupes sociaux et permet à un grand nombre d’individus d’intégrer la vie active tout en ayant une responsabilité importante.
La société, un groupe d’humains partageant les mêmes centres d’intérêts et reliés par les mêmes objectifs, se voient petit à petit ubérisé. Une société ubérisé fonctionnerait selon le model d’uber, donc avec des applications en lignes. La vie de cette société dépendra alors seulement des applications et de la disponibilité de chacun. Les individus n’auraient plus de biens, à proprement parler, car les services et les biens disponibles seront suffisants pour toute la société. En effet, la vie des individus se baserait sur des échanges entre les offreurs et les acheteurs pour un montant d’argent très faible.
Nous sommes alors amené à nous demander si l’ubérisation de la société est-elle plutôt une bénédiction ou une malédiction pour les humains ?
Après avoir expliqué en quoi l’ubérisation de la société est la source de nombreuses opportunités, nous verrons qu’elle peut aussi bien être un fléau pour un grand nombre d’entre nous.
L’ubérisation de la société est la source de nombreuses opportunités dans tous les domaines. Principalement économiques elle ouvre aussi des portes pour la mixité sociale.
Depuis les années 80, le taux de chômage en France n’est pas tombé en dessous des 7%. Les emplois se font rares et l’état n’a plus vraiment d’idées pour faire progresser son économie et réduire le taux de chômage. Mais depuis 2009, La startup américaine Uber à prévu la création de
70 000 postes qui verront le jour au cours des prochaines années. C’est un nombre que les états ne peuvent pas refuser en France avec le besoin de travailler pour certaines personnes et la grande vague d’immigrés arrivant des pays en guerre. Sous forme d’auto-entrepreneurs, les utilisateurs de la plateforme proviennent à 25% d’ex chômeurs pour la plupart sans emplois depuis un an. L’ubérisation de la société permettrait alors d’être un plan de secours pour la survie des individus. Notre président Emmanuel Macron est un allié de grande taille de la société américaine Uber. Depuis son installation, il voit ces plateformes numériques comme une opportunité d’offrir à tous les
« sans emploi » une « solution » rémunérée qui leur permettront de s’intégrer plus facilement dans la vie active. Beaucoup de jeunes recherchent un travail qui pourrait leur offrir une rémunération leur permettant de vivre ainsi qu’une grande responsabilité qu’ils ne trouveraient pas dans un «premier boulot ». Une société ubérisée apporterait un large choix de métiers auxquels tout le monde pourrait avoir accès et la société ne serait plus autant définie en fonction du niveau de diplôme. Tout le monde pourrait alors changer de métier comme bon leur semble et favoriser la multidisciplinarité, mais plus sous un statut de salariés. Pour la plupart, la vie de famille est plus importante que l’argent et chauffeur pour Uber est le métier parfait pour choisir ses propres horaires et garder du temps pour soi tout en faisant « décoller sa carrière ». Une ubérisation de la société voudrait dire que les individus vivront selon leur propre responsabilité et grâce à une numérisation de la vie. Plus aucun individus ne pourrait se passer du numérique, d’où l’importance de savoir que notre génération vit dans une 3ème « révolution numérique ». Beaucoup d’emplois seront alors à dispositions et les individus auront toujours une « roue de secours » en cas de licenciement. AirBnB, qui propose des locations d’appartement est un exemple parfait d’ubérisation. Peu à peu les individus se dirigent vers les appartements moins chers que les hôtels avec une qualité tout aussi remarquable.
Non seulement la société uber pourrait développer des opportunités pour ces individus en difficultés financière, mais beaucoup d’entreprises recopieront d’ici peu le modèle économique développé par Uber.
L’ubérisation de la société permettrait aussi de réduire beaucoup d’inégalités. En favorisant le mélange entre les riches et les pauvres qui utiliseront la même plateforme, des liens pourront se créer et favoriser la mixité sociale. Une personne riche qui aurait besoin d’un chauffeur pour l’emmener quelque part fera appel à une personne en difficulté financière qui aura trouvé refuge chez Uber. Le chauffeur sera recommandé à d’autres personnes riches, et intègrera alors leur cercle fermé. L’offre et la demande seront en permanence en contact et les différentes sociétés créeront des liens. De plus, si tous les individus travaillent de la même manière, ils auront besoin de s’accorder avec de nombreuses autres entreprises afin de mieux fonctionner. Des personnes de rang social élevé feront appel à des personnes de rangs social assez bas pour les aider dans leurs entreprises. Cette idéologie de patron/salarié n’existera plus et les individus ne seront plus représentés dans la société en fonction de leur diplôme ou de leurs statuts sociaux. La société sera alors plus égalitaire et les plus riches n’auront plus d’influence sur les plus pauvres.
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