Ciseau
Commentaire de texte : Ciseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YOEL • 2 Octobre 2014 • Commentaire de texte • 1 273 Mots (6 Pages) • 902 Vues
Je voudrais commencer en remerciant mes frères pour le sujet de cette planche, qui m’a amené à la réflexion du pourquoi de l’apprenti et m’a permis de réaliser l’utilité du travail répétitif confié aux trois ans de celui-ci. Dans sa fonction et sa forme le maillet de l’apprenti est bien diffèrent de celui utilisé par le vénérable et les deux surveillants pendant nos tenues. En maçonnerie, le maillet représente une intelligence, une force agissante et persévérante. Le rythme de ses coups pousse à la méditation et à la réflexion les frères sur les sujets qui les préoccupent. Enervant ou stimulant son bruit répété ne laisse personne sans réaction. C'est un instrument qui ouvre les cœurs. N'est-il pas porté à la poitrine, par le vénérable et les deux surveillants, pour marquer les moments solennels de notre rite ? Le maillet des maîtres en loge est en Acacia taillé en cylindre. Ce bois est chargé symboliquement pour un maçon, car les anciens l'avaient choisi pour sa dureté et ses qualités imputrescibles, mais aussi pour sa beauté et la finesse de son grain. Travailler ce bois demande une maîtrise digne du message que ce symbole transmet. Il n'est pas un symbole d'autorité. Il rappelle, à tous les frères, l'importance du rite et les anime dans le chemin de la conscience et de la vérité, en les invitant au travail. Il rythme les moments forts de nos tenues. Le maillet de l'apprenti est fait en bois plus tendre et à une forme en tronconique, afin que la force, transmise au ciseau, se répercute sur celui-ci quel que soit son point d'impact. Cette qualité permet la mise au travail, immédiate, en attendant la précision du coup de frappe. Cette forme est l'outil de l'apprenti par excellence, fabriqué pour résister à de longues séries d'impacts, il peut être changé, au besoin, par un nouveau. C'est dans cette répétition de coups que l'apprenti prendra, peu à peu, conscience de sa sagesse naissante et de sa persévérance. Ces outils, que nous utilisons dans nos rites et grades, nous disent que, comme pour Hiram, le serment maçonnique doit rester couvert et sacré, et que nos outils doivent être utilisés à des fins créatives et non destructives. Je n’ai pas trouvé de références mythologiques ou divines au sujet du ciseau de tailleur de pierre. J’en conclue donc que le ciseau de tailleur de pierre est une invention humaine créée par et pour l’Homme. La qualité du tailleur de pierre est d’être méticuleux et précis dans toutes les étapes de son travail, c’est ce que l’on appelle : « L’art du Trait ». La précision requise lors de la taille de la pierre est de l'ordre du millimètre, c’est-à-dire de l'épaisseur du trait réalisé à la pointe à tracer et au crayon. Dans l'idéal, le ciseau doit couper le trait en deux. Je citerais, pour illustrer ce fait, la traduction de Fulcanelli de la table d’émeraude : « …/ Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais, doucement avec grande industrie./…./ Tu auras par ce moyen la gloire du monde, et toute obscurité s'enfuira de toi./… » En Maçonnerie, le Ciseau symbolise le travail de perfectionnement intellectuel et moral que chaque Maçon doit pratiquer sans relâche sur lui-même ? C’est la séparation du profane et du spirituel. Par extension, le progrès individuel conduit l’Humanité au progrès universel : l’avènement du macrocosme et du microcosme pour ne citer qu’Hermès Trismégiste nous rappelant que : « …Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; par ces choses se font les miracles d'une seule chose… » Le Franc-Maçon, plus que tout autre, à le devoir de conformer sa vie à ces principes, et couper le trait entre la réflexion spirituelle et profane, en appliquant l’élévation de son être intérieur dans tous les moments de sa vie maçonnique ou profane. Le ciseau et le maillet de l’apprenti sont donc
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