Étude sur la téléphonie rurale au Sénégal
Recherche de Documents : Étude sur la téléphonie rurale au Sénégal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Juin 2014 • 6 462 Mots (26 Pages) • 741 Vues
ETUDE SUR LA TELEPHONIE
RURALE AU SENEGAL
Par
Baba THIAM
(Etude pour le compte de l'Institut Panos Londres)
INTRODUCTION
Le secteur des télécommunications connaît partout dans le monde des mutations
décisives. Ces changements profonds se singularisent dans un contexte marqué par
une libéralisation tout azimut, un environnement international caractérisé par la
mondialisation et la globalisation des échanges, mais aussi par le développement
fulgurant des technologies de l'information et de la communication, conséquence de
la convergence entre l'informatique, l'audiovisuel et les télécommunications. En
Afrique, la quasi-totalité des populations n’est pas en mesure d’accéder au
téléphone. Toutefois au Sénégal, à en croire Annie Chéneau-Loquay1, directrice de
recherche au CNRS, par ailleurs, coordinatrice d’Enjeux des technologies de la
communication en Afrique, du téléphone à Internet (Karthala, Paris, 2000) et
animatrice du site africanti.org, plus de 70 % de la population est accessible par ce
biais, un succès exceptionnel pour le continent noir.
I – COLLECTE DE DONNEES DISPONIBLES
I-1 Télédensité
La télédensité au Sénégal a enregistré un taux de croissance de 85% en l’espace de
sept ans. En 1990, la télédensité était de 0,6%, alors qu’en 1997, elle est portée à
1,11%. Aux dernières statistiques, elle était de 2,5 téléphones pour 100 habitants.2
Au niveau de la téléphonie fixe (200 000 abonnés), la télé densité est de 2
téléphones pour 100 habitants.
I-1-2 Nombre de téléphones fixes et mobiles des 5 principales villes
Les derniers chiffres de la SONATEL dont nous disposons remontent aux exercices
1999 et 2000. A ces dates, les régions de Dakar, Diourbel, Thiès, Kaolack et Saint-
Louis occupaient respectivement les cinq premiers parcs téléphoniques les plus
denses du pays. Selon les statistiques, En 1999, Dakar avait 108 373 lignes,
Diourbel suivait avec 17 515, Thiès venait en troisième position : 11 731 abonnés,
Kaolack (et Fatick) et la région de Saint-Louis ferment la marche avec
respectivement 7 819 et 6 982 lignes. En 2000, la capitale sénégalaise menait le
peloton de tête avec 118 043 lignes, la région de Diourbel pointait toujours en
deuxième place avec 18 660 lignes, Thiès avait sensiblement élevé son nombre
d’abonnés évalué à 12 985. L’antépénultième, la région de Kaolack (avec Fatick)
avait un parc téléphonique de 8 009 abonnés. La dernière place revient encore à la
région de Saint-Louis avec 7 770 lignes.
I-1-3 Les acteurs
Au Sénégal, le secteur des Télécommunications enregistre deux acteurs principaux :
- La Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL).
- La Sénégalaise des télécommunications (SENTEL)
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Le segment de la téléphonie cellulaire est soumis à une concurrence ‘’encadrée’’.
Deux opérateurs GSM 900 se partagent le marché. C’est la SONATEL Mobiles et
SENTEL. La SONATEL a lancé le premier service GSM en 1996 avec une formule
abonnement « Alizé ». Il aura fallu attendre deux ans plus tard pour voir se
positionner un nouvel opérateur (la SENTEL) sur le marché sénégalais des
télécommunications.
En matière de télécommunications, le Sénégal vient juste après l’Afrique du Sud en
terme de qualité de
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