La vie rurale

La vie rurale

Les paysans représentent près de 95% de la population médiévale. Ils sont la base de leur civilisation: c’est grâce à eux si les 5% de la population restants mangent car même si le dynamisme des marchands et artisans font la prospérité des cités, ce sont les paysans qui nourrissaient les citadins.

Deux catégories de paysans

Les serfs: Les serfs faisaient partie du domaine. Lorsque le terrain était vendu, ils passaient d'un maître à l'autre, de la même manière que les animaux de la ferme. Les fils de paysans devenaient paysans comme leurs ancêtres, et comme leur future descendance. Mais ce n’était pas de l'esclavage, même si la condition des serfs était proche des esclaves de l'Antiquité. Les serfs avaient beaucoup d'obligations mais aussi des droits. Ils étaient pleinement considérés comme des personnes, et normalement, ils pouvaient quitter le domaine à tout moment, aucune loi ne les obligeait à rester liés à la terre. Serfs travaillaient la culture fourragère.

Manants ou vilains: En français, le paysan fut appelé manant, celui qui reste sur la terre. L'habitation de la ferme fut appelée maison. A côté des serfs subsistaient des paysans libres. Les vilains, comme on les appelait en France, étaient fort nombreux dans l'Europe du Sud.

Les grades de la société

A cette époque les origines des personnes sont importantes pour déterminer le grade plus ou moins élevé dans la société. Les paysans essayaient donc de survivre de générations en générations tandis que les nobles s'amusaient ou mangeaient de grands festins grâce à leurs ancêtres à eux. Les hommes d'église jouent eux aussi un rôle très important dans la société. Ils sont les seuls à savoir lire, écrire, compter... Ils récoltent un impôt tout comme les nobles.

L'évolution du service

En échange de la terre et de la protection militaire, le serf avait des devoirs. Il devait lui remettre une partie de la récolte et payer des taxes. Il devait également participer gratuitement à des travaux appelés corvées. Ces tâches pouvaient être labours, récoltes ou sarclages sur les terres du seigneur. Mais ils étaient également appelés à la réparation d'un pont, creusement d'un puits ou réparation des murs du château. Mais au fil des ans, les besoins en argent des seigneurs s'accrurent, en partie à cause de l'enrichissement général. Le paysan quant à lui obtenait des revenus en vendant au marché les produits qu'il ne consommait pas. Cela modifia la condition du serf qui pouvait ainsi s'affranchir des corvées et réquisitions militaires en échange d'une somme d'argent au seigneur. On passa ainsi du servage au fermage, le propriétaire louait la terre au paysan qui l'exploitait à son compte. La production agricole augmenta considérablement car le paysan travaillait à son compte et se devait d'obtenir de quoi payer le loyer et de quoi nourrir sa famille.

Leurs habitations

Au début du Moyen Âge, l'Europe était une étendue inculte et sauvage, appauvrie par le passage des tribus barbares. La transformation de ce continent est le résultat d’un travail long et pénible commencé à l'époque médiévale, et en particulier des grands défrichements des forêts. Les vastes terres étaient partagées entre les grands seigneurs. La terre appartenant au seigneur était appelés seigneurie. La seigneurie est composée de deux parties :

La réserve domaniale: En plus du château ou de la résidence seigneuriale, elle comprenait les champs, les vignes, les pâturages, les forêts, terrain de chasse du seigneur. Elle comprenait également le village installé autour du château, avec le four, le moulin et des artisans tels que le forgeron. La réserve était cultivée par les domestiques (nourris, logés et vêtus par le seigneur).

Les manses: Le reste du domaine était divisé en manses attribués selon leur étendue à une ou plusieurs familles paysannes. Le manse était la cellule fondamentale de l'économie agricole du Moyen Âge. Le serf disposait des produits du potager, ainsi que de la basse-cour et du porc, une des seules sources de protéine animale, le mouton était réservé à la laine et le bœuf pour le trait. Le serf avait également le droit de faire paître ses bêtes sur les champs en jachère.

Les paysans et leur famille habitent de modestes demeures. Construites en bois ou en boue séchée, les maisons du village sont couvertes d’un toit de chaume. Elles n’ont souvent qu’une seule pièce, mal éclairée par de petites fenêtres sans vitres et fermées de volets de bois le soir. Le sol est en terre battue, le mobilier est très simple : des coffres, quelques-unes garni par des bancs et un lit ou d’une paillasse.

Leurs habits

Le paysan ne se soucie pas de la mode. Avant d’être beau, le vêtement doit être pratique et chaud. Tout au long de l’année, les hommes et les femmes portent les mêmes habits. Quand arrive l’hiver, ils les superposent. Les vêtements sont amples et longs pour se protéger du froid. Chaque jour, le paysan enfile ses braies (culotte des hommes du Moyen Age), sa tunique, puis passe une cape de laine ou de lin. Pendant la saison froide, il ne sort jamais sans son chaperon (sorte de cagoule), et ses houseaux (longues chaussures souples, lacées, qui protègent les jambes de la boue et de la pluie). En été, il est habillé plus légèrement (tunique simple et chapeau pour se protéger du soleil).Les femmes portent des robes par-dessus lesquelles elles

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