Maladie du Charbon
Compte rendu : Maladie du Charbon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Florian952 • 28 Septembre 2022 • Compte rendu • 3 270 Mots (14 Pages) • 237 Vues
Saglibene Florian - 21801454
L2 Philosophie
Méthodologie (PL15DM91)
Sujet C : Méthodologie, dissertation
‘’À quoi la perception nous donne-t-elle accès ?’’
Tout d’abord, afin de débuter notre réflexion, il nous faut examiner la question posée et les différentes notions qu’elle contient. En effet, il est manifeste qu’il nous faut esquisser une compréhension claire de ce que peut bien désigner le terme de ‘’perception’’ et celui d’‘’accès’’, avant de passer à une réflexion générale de la question. Dès lors le terme de ‘’perception’’ peut être défini comme l’activité consciente par laquelle un sujet, par l’intermédiaire de ses sens, fait l’expérience de quelque chose. Cependant, le terme ‘’accès’’ désigne lui une possibilité de saisir la chose en question, plus encore de l’apprécier au sens de l’interprétation, voir une possibilité de la comprendre. Pour autant la question exposée ici, nous pouvons le voir, exprime le fait de savoir ce que notre perception peut nous permettre de saisir ?
Malgré ça nous pouvons aussi remarquer que la perception comme nous l’avons définie est la capacité propre d’un sujet, en d’autres termes elle est relative à chacun, donc nous pourrions admettre qu’elle est subjective. De plus nous voyons que la perception ne peut exister que dans un rapport à autre chose, du fait de la formulation de la question, nous tentons de savoir à quoi la perception nous donne accès, ceci présuppose que la perception n’existe pas ou du moins ne peut envisager uniquement dans son rapport à la chose qu’elle perçoit et aux informations qu’elle en donne, c’est-à-dire à quelque chose que nos sens peuvent capter, à savoir un objet perçu, qui, à première vue pourrait s’apparenter au monde qui nous entoure. Il nous faut donc admettre l’existence de quelque chose qui nous ait extérieur afin de pouvoir envisager une certaine perception. Cette perception propre nous permettra donc d’interpréter l’objet perçu qui nous est extérieur. Nous construirons donc notre pensée tout en gardant un œil sur le caractère que l’objet perçut adopte au sein du processus de perception avec le sujet. Cependant il nous est bien convenu de souligner aussi que la perception étant donné son caractère subjectif ne pourrait nous apporter quelque chose d’autre, de l’objet perçut, qu’une interprétation de celui-ci par le sujet. Effectivement il est difficile d’envisager que la simple perception d’un objet puisse constituer une connaissance vraie pour le sujet à l’égard de ce dernier.
De ce fait nous voyons assez aisément que cette réflexion soulève une interrogation, à savoir : Dans quelle mesure la perception comme interprétation des choses, perçues par les sens à notre subjectivité, pourrait nous donner accès à autre choses que cette interprétation ?
Ce travail de définition des termes commande à présent notre réflexion à se pencher sur notre argumentation. Dans un premier mouvement nous tenterons d’éclairer le fait que notre perception ne peut être source de connaissance, étant donné qu’elle ne nous offre qu’un aspect aliéné des choses perçues. Nous verrons par ailleurs que cette source de vérité/connaissance n’est pas ce qui constitue le réel et nous dépasserons cela en admettant que notre perception constitue précisément ce qu’est le réel, donc nous y donne accès. Nous dégagerons par la suite les limites de cette conception. Ce qui nous amènera à nous demander dans quelle mesure notre perception peut être considérée comme un référentiel à la véracité des choses auxquelles elle nous donne accès.
Les sens, sont ce qui se dégage au centre de l’activité de la perception, les sens perçoivent le monde et transmettent ses informations au sujet qui les possèdes. Pourtant prenons le cas de l’Homme, les sens peuvent parfois tromper le sujet humain. Un exemple fameux, proposé par Descartes, est celui du bâton plongé dans de l’eau, l’angle de réfraction entre la partie émergée et la partie immergée nous donne l’impression que l’objet, à l’origine droit, s’est tordu au contact du liquide. De plus bien des choses que nous avons découvertes aujourd’hui ne peuvent être perçu par un sujet humain du fait simple de ses sens, notre spectre lumineux visible s’étend du violet au rouge, pourtant nous savons très bien qu’un grand nombre de ‘’couleur’’ supplémentaire existent. Nous avons défini la perception comme l’activité des sens, ces sens se manifeste à l’égard d’un sujet qui perçoit, ce sujet si nous parlons d’un sujet humain, est pourvu de cinq sens principaux, l’odorat, l’ouïe, la vue, le toucher, le goût. Chacun lui permettant de percevoir une partie d’un aspect en plus du monde qui l’entoure, malgré cela il est aisé de remarquer qu’un tel sujet ne peut avoir une saisie globale de l’objet qu’il perçoit, car en plus du fait que ses sens ne peuvent saisir l’entièreté du réel, ce dernier est inscrit dans le temps et l’espace. Un objet tout à fait banal par exemple une lampe de chevet, ne pourrai apparaître au sujet qui la regarde sous une unité pleine, le sujet ne pourrai la saisir sous la totalité de tous ces aspects puisqu’il la voit à un moment donné, dans une position donnée depuis un point de vue donné. Il aura beau l’observer sous d’autre angles, d’autre coupe encore et encore à d’autre moment en déplaçant l’objet en question, il ne pourra jamais saisir celui-ci dans son ensemble tout en même temps. Le philosophe Maurice Merleau-Ponty avance cette idée dans son ouvrage Le primat de la perception et ses conséquences philosophiques en ajoutant à cela que le sujet ‘’qui peut à la fois délimiter dans les objets certains aspects perceptifs, seul actuellement donnés, et en même temps les dépasser.’’, accomplie une synthèse perceptive, qui permet au sujet de saisir l’objet comme une totalité ouverte à l’horizon d’un nombre indéfini de vues perceptives. Malgré le fait qu’un sujet puisse observer un objet sous toute ses couture pendant des heures pour obtenir une synthèse perceptive de celui-ci la plus fiable nous voyons bien que dans la plupart des cas la perception ne s’effectue pas en pleine conscience, nous percevons une chaise afin de nous y assoir, un lit afin de nous y reposer, nous percevons le sol sur lequel nous marchons afin de nous rendre d’un point à un autre, sur ce chemin nous percevons les bruit des automobiles qui nous vienne jusqu’aux oreilles sans que nous l’ayons voulu. Il est rare que nous attardions sur quelque chose afin de la contempler par le biais d’un ou plusieurs de nos sens, car cela ne nous est pas utile. Le filtre de l’utilité, Henry Bergson développe ceci au sein de sa philosophie à savoir que la perception humaine comporte le filtre de l’utilité. L’exemple qu’il expose est très parlant, l’homme qui souhaite savoir l’heure qu’il est, jettera un bref coup d’œil sur une horloge se trouvant à proximité afin d’en apercevoir le positon des aiguilles. Il en déduira donc l’heure qu’il est car il a perçu la position des aiguilles mais a-t-il perçu leurs formes, leur couleur, la couleur du cadran, le type de notation d’heure inscrit sur celui-ci, etc… La perception a effectué un tri et a saisi seulement les informations qu’il lui était utile, Bergson va plus loin en disant que la perception s’apparente, voire même, est l’action, c’est-à-dire qu’un homme qui perçoit une chaise, est déjà en train de s’imaginer s’assoir sur celle-ci si cela lui est utile, sinon il n’y fera pas attention. C’est pour cela que nous remarquons certaine fois des ‘’détails’’ sur des objets familiers que nous rencontrons tous les jours, pourtant nous jamais remarque que cet objet comporter tel ou tel détail, car il ne nous était pas utile de le percevoir. Bergson ajoute que seuls les artistes peuvent percevoir le même sans filtre du moins sans celui de l’utilité car ils voient le monde de manière désintéressé.
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