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Le progrès scientifique, une menace pour l'humanité ?

Analyse sectorielle : Le progrès scientifique, une menace pour l'humanité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2018  •  Analyse sectorielle  •  750 Mots (3 Pages)  •  5 923 Vues

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À votre avis, les progrès scientifiques font-ils progresser l’humanité ou sont-ils une menace ?

POSITIF :

  • La science a toujours fait progresser l’humanité et continuera ainsi
  • Les progrès technologiques seront contrôlables et permettront de résoudre tous les problèmes (dépollution, décontamination)
  • On pourra coloniser d’autres planètes
  • Les progrès scientifiques nous conduisent vers la paix universelle, la disparition des inégalités et de tout risque de fracture sociale
  • La robotique, l’intelligence artificielle et les progrès du numérique (l’ordinateur quantique) et les manipulations génétiques nous aideront à résoudre tous nos problèmes

NÉGATIF :

  • Le progrès technologique met en péril la planète (pollution chimique plastique, technologies non maitrisables comme le nucléaire, disparition de la biodiversité, uniformisation de l’homme devenu trop nombreux. Tchernobyl, Fukushima, Bhopal
  • Devenir prisonnier de ses propres inventions, robotique et intelligence artificielle. Obsolescence de l’homme. L’intelligence artificielle, c’est le principe des vases communicants : on confie l’intelligence à la machine, on n’en a plus besoin nous-mêmes
  • La science ne fait plus le bonheur : guerres, armes nucléaires, bactériologiques, précarité, disparition de l’emploi, homme obsolète
  • Les progrès scientifiques sur la génétique nous préparent un avenir similaire à celui de Bienvenue à Gattaca
  • Le progrès a un coût qui laisse entrevoir une future société très inégalitaire, avec le risque d’un chaos social

INTERMÉDIAIRE

  • Le progrès technique rend-il l’homme plus heureux ?
  • Devrions-nous nous méfier du progrès ? Oser une première dans l’histoire de l’humanité : stopper le progrès volontairement
  • Ne pourrions-nous pas imaginer une « sobriété heureuse », basée sur l’épicurisme (tendance actuelle des végétaliens, véganes) ?
  • Devons-nous remettre en cause la société de consommation, ne plus la considérer comme une fin en soi ?

CONCLUSION – AVIS PERSONNEL – OUVERTURE :

  • Un optimisme forcené. Citons un court extrait du magazine Le Point du 1er mars 2018 : « Comme le chantait autrefois Bob Dylan « The times they are a-changing ». Mais cette fois-ci le changement touche la planète génétique. D’un monde darwinien verrouillé par nos gènes nous sommes en train de basculer dans un monde libéré du carcan génétique. Un monde où les gènes seront modifiables à volonté. Un monde débarrassé des maladies génétiques. Un monde capable de cultiver du blé en plein Sahara. Un monde où les tomates auront enfin du goût. Un monde qui confiera aux microbes le soin d’éponger toutes les pollutions, y compris le surplus de CO2. Que diable, un peu de lyrisme ne fait pas de mal ! Mais ce monde idéal est à portée de main. Une ou deux générations pourraient suffire. Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui tant d’optimisme ? Tout simplement les pas de géant accomplis dans la connaissance du génome et la création d’outils spécialisés ». 1er outil : les ciseaux moléculaires, ou espèce de copier/coller de l’ADN et la découverte du mécanisme régulateur qu’effectue notre environnement sur nos gènes. 2e outil : la découverte de l’hérédité du mécanisme régulateur qui modifie nos gènes en fonction de notre environnement. Exemple : les néerlandaises enceintes soumises à la famine pendant la Seconde Guerre mondiale ont accouché d’enfants de faible poids à la naissance. Ce qui n’est pas une surprise, sauf que ce phénomène s’est poursuivi sur trois générations.

  • Nous pouvons citer le professeur Irving John Good, statisticien britannique expert en intelligence artificielle qui anticipe sur la notion de « deep learning » : « Supposons qu’existe une machine surpassant en intelligence tout ce dont est capable un homme, aussi brillant soit-il. La conception de telles machines faisant partie des activités intellectuelles, cette machine pourrait à son tour créer des machines meilleures qu’elle-même ; cela aurait sans nul doute pour effet une réaction en chaîne de développement de l’intelligence, pendant que l’intelligence humaine resterait presque sur place. Il en résulte que la machine ultra intelligente sera la dernière invention que l’homme aura besoin de faire, à condition que ladite machine soit assez docile pour constamment lui obéir. »

  • Des mutations incontrôlées qui nous mèneraient à un posthumanisme et à la disparition de l’homo sapiens au profit d’une nouvelle espèce. Non darwinienne ; une première dans l’histoire de notre planète.
  • Le progrès ne peut plus faire l’objet d’une foi aveugle, mais ne doit pas non plus susciter des peurs irrationnelles. La prise de conscience de ses dangers doit moins conduire à son rejet qu’à sa redéfinition dans le sens d’une conception délibérative de la démocratie, avec un dialogue permanent entre les citoyens et les scientifiques. « Nos progrès en tant que nation dépendront de nos progrès en matière d’éducation. L’esprit humain est notre ressource fondamentale » (John Fitzgerald Kennedy).

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