Cycle Du Voyageur 2.0

Extrait d’un mémoire de recherche portant sur l’e-communication touristique selon le cycle de vie du voyageur 2.0

Approche conceptuelle de l’E-communication selon cycle du voyage 2.0

31 milliards d’euros sont les recettes de la vente en ligne française en 2010, soit + 24 % en un an dont 8 milliards pour l’E-tourisme. Il est donc clair qu’il y ait un engouement des touristes vers l’internet. De plus, selon Guy Raffour, 81 %102 des Français partis en vacances sont des internautes. Dès lors, tout touriste est internaute.

L’internaute d’aujourd’hui se renseigne auprès de sites spécialisés, se sert des commentaires des autres internautes. Non seulement son avis est influencé mais même le cycle de son voyage est influencé. On est passé d’un cycle de voyageur traditionnel au cycle 1.0 pour arriver à la fin au cycle 2.0. Alors, quelle est l’importance du cycle du voyageur ? Quelle est la différence existant entre le cycle du voyageur 1.0 et celui du voyageur 2.0 ? Et comment peut-on caractériser le consom’acteur dans ce nouveau cycle de voyageur ? Et pour faire face à ce bouleversement, quelles sont les clés de la stratégie de communication en ligne que les acteurs touristiques se doivent de mener ?

Section I : cycle de vie du voyageur 2.0

On entend par cycle de vie du voyageur les différentes étapes qui constituent son voyage en commençant par l’idée de voyager. Ces étapes ont évolué, on est passée de quatre étapes à six étapes comme nous allons le découvrir dans le paragraphe qui suit.

§1 Evolution du cycle du voyageur

1) L’importance du cycle de vie du voyageur

La prise en compte du cycle de vie du voyageur dans la conception de la stratégie de l’E-communication par les professionnels du tourisme est de taille. A cet effet, une présence le long de ce cycle représente un grand enjeu car il faut jouer toute les cartes et bien utiliser les différents canaux proposés par le web 2.0 à bon escient.

Du point de vue des professionnels, on pourrait parler d’un cycle de voyage : avant, pendant et après la visite. Les professionnels sont amenés à concevoir des services à chacune des étapes en fournissant de l’information pertinente. Outre cela, Il faut penser le continuum de la visite : séjourner, choisir des activités, shopping, rien faire, se détendre et non pas isoler chacune des activités d’un touriste.

Et pour un territoire donné, cela consiste à donner accès aux besoins de base d’un touriste dans un esprit de participation et d’implication :

 Où dormir ?

 Que visiter ?

 Comment y aller ?

 Quel temps fera-t-il ?

A titre d’exemple, nous pouvons citer le site Montpellier ou encore celui de la ville de Québec qui, selon Philippe Fabry réside un excellent exemple qu’il n’ait pas été plus copié.

Pour conclure, tout acteur touristique doit tenir compte de l’importance du cycle de vie du voyageur, car à chaque étape les attentes des touristes changent et par conséquent le type de service ou l’information à fournir changent.

2) Le cycle de vie du voyageur selon l’E-tourisme traditionnel : ( voyageur 1.0)

Le cycle de vie du voyageur selon le tourisme 1.0 est constitué seulement de quatre étapes qui sont : la séduction, l’information, la réservation, et la fidélisation comme le montre le schéma suivant :

« In » :3e Rencontres du Tourisme Départemental 03/10/2007 Les nouvelles Technologies – Les applications au tourisme « Nouveaux usages au service des stratégies Internet » Philippe Fabry – Responsable nouvelles technologies – ODIT France www.odit-france.fr

Ce cycle de quatre étapes est en relation avec le web 1.0, l’internaute a seulement la possibilité de consulter sans pour autant avoir celle de s’impliquer dans la production de contenu. Dans ce cycle, le pouvoir est détenu par l’acteur touristique ; c’est lui qui est actif tout le long des différentes étapes et le touriste n’est que passif, il reçoit de l’information comme nous allons le voir en détaillant ces étapes.

a) La séduction :

Dans cette phase de séduction, l’acteur touristique définit le positionnement de sa destination vis-à-vis de ses cibles en essayant de donner une image attractive ; L’objectif est de séduire.

A noter que le contenu est rédigé par des agences spécialisées qui vont cultiver ce positionnement, et l’internaute ne fait que regarder et observer.

b) L’information :

Il faut que l’acteur touristique ait un système d’information touristique qui va contribuer à alimenter le site en question.

Généralement, l’acteur touristique doit disposer d’un site web de qualité qui va allier séduction et information.

Comme nous pouvons le constater, l’internaute n’a aucun rôle, il est vraiment passif, tout ce qu’il fait c’est surfer sans réagir.

c) Réservation :

Pour ce qui est de la réservation, l’acteur touristique se rallie à un fédérateur d’offre, en général à une centrale de réservation mais le problème c’est que tout le site n’est qu’à titre informationnel et même le système de réservation est interfacé, et il faut rester branché devant un ordinateur afin de pouvoir faire la réservation. Cependant, avec un mode de vie en temps très limité, cela constitue une contrainte pour le touriste.

d) Fidélisation :

Même au niveau de la fidélisation qui, à notre sens, doit impliquer le client-touriste, on ne prévoit que des opérations de marketing électronique en général afin de trouver des clients. Mais cela s’explique car l’infrastructure ne favorisait pas une telle démarche.

En conclusion, le cycle de vie de voyageur 1.0 ne tient pas compte de l’avis du touriste, il est passif, il ne réagit pas, il ne peut ni critiquer ni évaluer d’où l’importance de l’utilisation du web 2.0.

3) Le cycle de vie du voyageur selon l’E-tourisme 2.0 : (voyageur 2.0)

Le cycle de vie du voyageur 2.0 désigne le cycle de voyageur par rapport à l’émergence du web 2.0.

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