Les Cycles Et Les Crises
Compte Rendu : Les Cycles Et Les Crises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seb971 • 2 Mai 2012 • 1 350 Mots (6 Pages) • 1 014 Vues
Les cycles et les crises
Quand l’économie fonctionne parfaitement, si elle suit le modèle de la concurrence pure et parfaite, elle est en situation d’équilibre.
Cependant, cette situation n’est que rarement atteinte : d’une part, l’économie connaît des cycles, d’autre part elle peut subir des crises.
A long terme, la production est en croissance. Mais comme les fondamentaux de l’économie évoluent (changements dans les choix des consommateurs, innovations, augmentation de prix …) cela affecte l’économie dans son ensemble.
Si la croissance était régulière, elle suivrait une tendance (trend) : c’est l’évolution du produit potentiel d’une économie en situation de plein emploi. Les écarts entre cette situation idéale et la croissance réelle s’appellent l’écart de production (output gap).
Conséquence la plus évidente : le chômage est plus ou moins élevé suivant les fluctuations.
Q : les cycles et les crises marquent elles la fin ou le début d’un équilibre ?
I] Analyse des fluctuations
L’économie est caractérisée par des alternances périodiques de croissance et de récession.
On distingue plusieurs catégories de cycles en fonction de leur durée :
• Cycle Juglar (1862)
L’activité économique est régie par des cycles d’affaires d’une durée moyenne de 10 ans.
Etude de la conjoncture française, anglaise et américaine.
Les cycles voient se succéder quatre phases : expansion / crise / dépression / reprise.
Pour Juglar les fluctuations s’expliquent par l’activité industrielle (XIXe) et son influence sur l’ensemble de l’économie.
• Cycle Kondratieff (1920)
L’activité économique est régie par des mouvements cycliques de long terme.
Etude de la France, des Etats Unis, du Royaume Uni et de l’Allemagne.
Chaque cycle comporte trois phases : expansion / retournement / dépression.
Ces cycles sont d’application générale. Durée approximative = 20 + 10 + 20 ans.
Konratieff identifie trois cycles : 1790-1814-1849, 1849-1873-1896 et 1896-1920 …
• Cycle Kitchin (1923)
L’activité économique est régie par des cycles courts d’une durée moyenne de 40 mois.
Comme les entreprises constituent des stocks en période de croissance, cela accroît l’activité. Mais pour s’adapter à la demande, elles vont déstocker, ce qui entraîne des récessions.
• Cycles Burns & Mitchell (1946)
Travaux menés au sein du NBER (National Bureau of Economic Research) pour analyser les cycles américains. Ils donnent une définition empirique des cycles : « un cycle se compose d’expansions qui interviennent à peu près simultanément dans de nombreuse activités économiques, suivies de manière tout aussi répandue par des récessions, des contractions, puis des reprises qui se fondent dans la phase d’expansion du prochain cycle ».
But = faire des prévisions.
Les fluctuations économiques reposent sur quatre principes :
- les salaires sont rigides : à court terme les salariés ne peuvent accepter une diminution de leur revenu. Les entreprises réduisent donc l’emploi.
- les prix sont rigides : à court terme les entreprises ne vont pas modifier leurs prix. Elles jouent sur les quantités produites pour s’ajuster.
- les responsables de la politique économique arbitrent entre inflation et chômage : si les salaires augmentent les entreprises peuvent répercuter le coût en augmentant les prix.
- les autorités monétaires luttent contre l’inflation en augmentant le coût de l’argent : elles cherchent à augmenter les taux d’intérêt pour diminuer la masse monétaire.
II] Théorie des cycles
Plusieurs hypothèses cherchent à expliquer les fluctuations de l’économie.
• Modèles de déséquilibre
Schumpeter (1939) estime que les cycles proviennent des innovations technologiques.
Les nouveautés introduites dans l’économie (produits ou procédés) entraînent un processus de destruction créatrice : les anciennes méthodes sont progressivement remplacées dans le système productif, ce qui explique les enchaînements croissance / récession.
Goodwin (1967) montre que les cycles s’expliquent par l’effet accélérateur de l’investissement. L’investissement dans les techniques de production entraîne une augmentation de l’emploi : ce qui accroît les salaires et le profit. Ainsi la consommation et l’investissement augmentent, créant une phase de croissance. Mais la diminution du taux de chômage va entraîner un déséquilibre : à partir d’un stade, le profit n’augmente plus. Les entreprises cessent d’investir et réduisent leur production et donc l ’emploi.
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