Cycle de survie SurvCycle
Commentaire d'oeuvre : Cycle de survie SurvCycle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Septembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 3 458 Mots (14 Pages) • 825 Vues
Cycle de survCycle de survie : commentaire et traductionCycle de survie : commentaire et traductionCycle de survie : commentaire et traductionie : commentaire et traductionC'est à qui déplorera cette absence de fierté nationale et dénoncera avec force de tels sentiments.
Mais combien se sont demandés pourquoi ils en ont eux-mêmes de meilleurs ? Combien se rendent
compte que leur fierté bien naturelle d'appartenir â un peuple privilégié se rattache, par un nombre infini
de liens, à tout ce qui a fait leur patrie si grande, dans tous les domaines de l'art et de l'esprit ?
Combien voient à quel point leur orgueil d'être Allemands découle de leur connaissance de la grandeur
de l'Allemagne ?
Nos milieux bourgeois songent-ils aussi que de cet orgueil-là, le peuple se moque à peu près
complètement ?
Que l'on ne m'objecte pas maintenant que c'est la même chose dans tous les pays et que les travailleurs
y tiennent · tout de même » pour leur patrie. Quand cela serait, cela n'excuserait pas notre attitude
négligente. Mais il n'en est rien, Ce que nous appelons, par exemple, l'éducation chauvine du peuple
français n'est que l'exaltation excessive de la grandeur de la France dans tous les domaines de la culture
ou, comme disent les Français, de la "civilisation". Un jeune Français n'est pas dressé à se rendre
compte objectivement de la réalité des choses : son éducation lui montre, avec la vue subjective que l'on
peut imaginer, tout ce qui a quelque importance pour la grandeur de son pays, en matière de politique et
de civilisation. Une telle éducation doit toujours se borner à des notions d'ordre général très importantes.
Et il est nécessaire qu'elles soient gravées dans le cœur et dans la mémoire du peuple par une constante
répétition.
Chez nous, au contraire, su péché d'omission d'un caractère négatif, s'ajoute la destruction positive du
peu que chacun a eu la chance d'apprendre à l'école. Les rats qui empoisonnent notre politique dévorent
ces bribes dans le cœur et la mémoire des humbles, si tant est que la misère ne s'en soit pas déjà
chargée.
Que l'on se représente donc ceci :
Dans deux pièces d'une cave habite une famille de sept travailleurs. Sur les cinq enfants, un marmot de
trois ans. C'est l'âge où un enfant prend conscience. Les gens bien doués gardent jusqu'à l'âge le plus
avancé des souvenirs de cette époque. L'étroitesse et l'encombrement du logement sont une gêne de
tous les instants : des querelles en résultent. Ces gens ne vivent pas ensemble, mais sont tassés les uns
sur les autres. Les minimes désaccords qui se résolvent d'eux-mêmes dans une maison spacieuse,
occasionnent ici d'incessantes disputes. Passe encore entre enfants : un instant après ils n'y pensent
plus. Mais quand il s'agit des parents, les conflits quotidiens deviennent souvent grossiers et brutaux à un
point inimaginable. Et les résultats de ces leçons de choses se font sentir chez les enfants. Il faut
connaître ces milieux pour savoir jusqu'où peuvent aller l'ivresse, les mauvais traitements. Un
malheureux gamin de six ans n'ignore pas des détails qui feraient frémir un adulte. Empoisonné
moralement, et physiquement sous-alimenté, ce petit citoyen s'en va à l'école publique et y apprend tout
juste à lire et à écrire. Il n'est pas question de travail à la maison, où on lui parle de sa classe et de ses
professeurs avec la pire grossièreté. Aucune institution humaine n'y est d'ailleurs respectée, depuis
l'école jusqu'aux plus hauts corps de l'Etat ; religion, morale, nation et société, tout est traîné dans la
boue. Quand le garçonnet quitte l'école à quatorze ans, on ne sait ce qui domine en lui : ou une
incroyable sottise, pour tout ce qui est d'une connaissance positive, ou insolence caustique et immoralité
à faire dresser les cheveux.
Quelle attitude aura dans la vie où il va entrer, ce petit homme pour qui rien n'est sacré, et qui, par contre,
pressent ou connaît toutes les bassesses de l'existence... L'enfant de treize ans devient, à quinze, un
détracteur déclaré de toute autorité. Il n'a appris à connaître que la boue et l'ordure, à l'exclusion de tout
ce qui aurait pu lui élever l'esprit.
Et voici ce que va être son éducation virile.
C'est à qui déplorera cette absence de fierté nationale et dénoncera avec force de tels sentiments.
Mais combien se sont demandés pourquoi ils en ont eux-mêmes de meilleurs ? Combien se rendent
compte que leur fierté
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