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Gestion des connaissances et informatique

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Par   •  31 Juillet 2020  •  Dissertation  •  2 548 Mots (11 Pages)  •  856 Vues

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DISHUEME BANGUDI PAPY

Code étudiant: et459756

29 Juillet 2020

Richard Hotte

Gestion des connaissances et informatique

Travail Noté 1

Introduction

Ce premier travail du cours INF6400 porte sur les notions de base et concepts de la gestion des connaissances. Nous y abordons trois grands axes de réflexion :

  1. La société du savoir : sa structure et sa gestion par rapport à  la société industrielle. Nous tenterons de décrire les rôles et les nouvelles fonctions de cette organisation du savoir. Nous analyserons  le flux des connaissances dans cette nouvelle organisation.  
  2. La relation entre le cycle de gestion et la spirale du savoir de Nonaka.
  3. La situation de la gestion de connaissance dans notre travail ou dans nos activités quotidiennes.  

Question 1 : Réflexion sur la société du savoir

Au fil de temps, Les entreprises connaissent des changements. Chaque nouvelle évolution impose une restructuration  des organisations et des nouveaux concepts de gestion. La connaissance en est  un de ses concepts majeurs qui influent sur la gestion des entreprises.

Comment influe-t-elle sur l’organisation ?

Durant la première révolution industrielle (XIXème siècle), la connaissance était appliquée aux outils. Durant la révolution de la productivité (XXème siècle), la connaissance était appliquée au travail. Dans le monde post capitaliste, qui est la société de la connaissance, le savoir s’applique au savoir lui-même. (L’économie-de-la-connaissance-par-peter-drucker)

La société du savoir est donc plus qu’une réalité aujourd’hui. C’est une réponse à l’échec de la stratégie de l’industrie traditionnelle basée sur la théorie de Taylor (1911) avec le management scientifique. La société du savoir se veut plus dynamique. C’est une société de la connaissance (Drucker 1933).

La connaissance devient dans la société du savoir, ce levier stratégique essentiel à la croissance des entreprises.  Il faut donc métamorphoser complètement la vision managériale des entreprises pour placer la connaissance au centre de ses actions, valoriser le savoir et le savoir-faire, investir dans la gestion des connaissances pour le  développement intellectuel des organisations. La capitalisation des connaissances serait, dans cette nouvelle ère du savoir, le vrai gage d’avantage concurrentiel pour les entreprises.

  1. Rôles et nouvelles fonctions des différents membres de l’organisation

Une organisation du savoir est une organisation dont l’activité quotidienne est fondée sur la connaissance et sur une structure largement composée des spécialistes. Elles s’organisent autour  du savoir et de l’information.

La capacité informatique de ces entreprises étant concentrée sur la production d’information, leur structure organisationnelle est différente de celle des entreprises industrielles de 1950. Le nombre d’échelons hiérarchiques et de responsables est sensiblement réduit.  

En raison de ses structures aplaties, la grande entreprise du savoir ressemble davantage aux activités d’il y a un siècle qu’aux grandes   entreprises contemporaines. (Recueil de texte, 1.2. L’émergence de la nouvelle organisation, page 6, module 1)

Cette nouvelle architecture aplanie et les nouveaux rapports entres subalternes et superviseurs, entre employeurs et employés impose à l’entreprise une nouvelle définition des rôles et des fonctions.

Pour optimiser les connaissances dans ces organisations, Jean-Yves Prax recommande de créer des nouvelles entités afin de mieux gérer les connaissances. Il propose une structure avec :

  • Un directeur de la connaissance ou manager de la connaissance (Chief Knowledge Officer) ou Knowledge Architect),
  • Des analystes des connaissances pour assister le Directeur.

Ces nouvelles entités concevront le système et mèneront les études pour gérer efficacement  des connaissances et améliorer la performance humaine. Elles devront canaliser les  savoirs de l'organisation vers des activités et services destinés à devenir la source de compétitivité par rapport à la concurrence. (Jean-Yves Prax, 2013)

Un quart des compagnies répertoriées dans le cadre du légendaire « Fortune 500 » en janvier 1998 ont embauché une personne chargée de gérer leur capital intellectuel. Un autre quart prévoit le faire prochainement. (http://mapageweb.umontreal.ca/heatonl/fr/doc/acrobat/gererconnaissance.pdf)

Nous avons dressé dans le tableau 2.1 ci-dessous,  les nouveaux métiers essentiels   dans la mise en place et le fonctionnement de ces nouvelles architectures d’entreprise.

Directeur du savoir

(Chief knowledge officer)

Management

Animateur/Architecte du savoir

(Knowledge manager)

Utilisateur apprenant

Travailleur du savoir

(Knowledge worker)

Documentaliste/Éditeur

Formateur/Coach

Tableau 2.1 différents métiers dans la société du savoir

Les rôles de ces différents acteurs dans la société du savoir sont les suivants :

  • Le directeur du savoir (Chief knowledge officer1), c'est le principal architecte de la stratégie du savoir dans l'entreprise. Sa mission fondamentale « est d’élaborer et de piloter la stratégie du savoir de son entreprise » (Ballay, 2002, p. 247). « […] il cherche à positionner son entreprise dans l’économie du savoir et, pour ce faire, à développer une véritable politique de gestion des compétences clés » (Ballay, 2002, p. 248) en développant, le cas échéant, des partenariats à l’externe ou à l’interne. Il vise, entre autres, à valoriser le capital intellectuel par la mise en place d’une métrique d’évaluation du capital intellectuel en collaboration avec le directeur financier et le contrôle de gestion. Il propose à la direction générale les réflexions nécessaires permettant de faire évoluer l’entreprise en organisation apprenante.  C'est le concepteur en chef de la vision et de la stratégie de la gestion des connaissances en entreprises. Il s'assure, pour une mise en place efficace des nouvelles stratégies, de collaborer avec tous les cadres qui gèrent les connaissances de l'entreprise, tel que les animateurs, les architectes du savoir et la haute direction de l'entreprise. […] En bref, il a un rôle de pilotage stratégique de l’architecture globale du savoir dans l’entreprise. En cela, il est en relation étroite avec les architectes du savoir dans les différents métiers2 ainsi qu’avec les animateurs des principaux réseaux internes et externes. (Ballay, 2002, p. 248)
  • Le gestionnaire du savoir (Manager) devra sélectionner les outils relatifs aux systèmes d'information, rencontrer les différents utilisateurs et définir leurs besoins avec pour objectif de bâtir une culture de partage des connaissances qui inciterait, par ricochet, à utiliser plus activement les outils de partage. Il doit insuffler une dynamique de changement en s’appuyant sur des dispositifs de formation ou de sensibilisation : « le changement culturel n’est pas une condition mais une conséquence de la réussite de plusieurs projets de gestion des connaissances successifs et bien coordonnés entre eux » indique un responsable de projet chez Schneider Electric. (Perrin, 2007, p. 20)
  • L’animateur ou l’architecte du savoir (Knowledge manager). C'est le gestionnaire du savoir en entreprise. Il joue le rôle de facilitateur entre les différents acteurs. L’étude de Perrin (2007) a permis de mettre en évidence trois dimensions principales du travail de gestion des connaissances : la sélection de l’infrastructure, la coordination de la structure et l’évolution de la culture organisationnelle.
  • Les travailleurs du savoir (Knowledge workers ) Le travailleur du savoir a pour rôle la prise en charge des activités de production du savoir à proprement parler. En l’occurrence : formaliser des résultats, répertorier des ressources et des savoirs clés pour un projet, élaborer des prescriptions, rédiger des rapports de synthèse et des commentaires critiques, des retours d’expérience, etc. il crée et met à jour les connaissances et valide le savoir en rédigeant des rapports de synthèses qui contiennent des interprétations critiques et contribuent à identifier des lacunes à rectifier (Ballay, 2002).
  • Les utilisateurs apprenants doivent s’inscrire dans un processus de création de valeur ajoutée.  L’utilisateur doit être conscient de sa capacité d’apprentissage dans les projets et les dossiers dans lesquels il est impliqué. Il est destiné à devenir, quelle que soit sa place dans l’entreprise, un véritable travailleur du savoir (Ballay, 2002). Pour ce faire, il doit être curieux, proactif dans les processus d’apprentissage, il doit pouvoir exploiter des bases de connaissances et faire évoluer ses profils d’intérêt.
  • Le documentaliste éditeur Il constitue un appui aux travailleurs du savoir lors de la mise en forme des connaissances. Son rôle est précieux lors de la transition entre la phase de construction et la phase de capitalisation des connaissances (Ballay, 2002). Il offre aussi une aide aux utilisateurs en les informant des nouveautés.
  • Formateur-coach est le support des utilisateurs –apprenants. Il appuie le manager dans la conduite du changement et développe les compétences clés. Il dresse aussi  les objectifs de formation.  

  1. Le flux des connaissances dans l’organisation

Le nouvel impératif de la capitalisation des connaissances impose un changement structurel aux entreprises. Il faut repenser la structure managériale, les processus décisionnels et même, les méthodes de travail.

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