Écrit personnel : test de fiche de consigne pour les élèves
Commentaire de texte : Écrit personnel : test de fiche de consigne pour les élèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar toto8888 • 4 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 432 Mots (2 Pages) • 905 Vues
Ils ont acquis un vrai savoir-faire qui leur permet de faire abstraction de toutes ces informations parasites par localisation instantanée de balises visuelles (titres, typographie, couleurs des caractères ou du fond d’écran, absence d’objets animés, etc.) pour se focaliser sur le contenu de l’échange électronique. Et plus cette aptitude se développe, plus les « marchands » du Web conçoivent
en est un exemple significatif : ce logiciel de « chat » " (que les Québécois appellent joliment "clavardage" – littéralement « bavardage au clavier ») est devenu en quelques années l’application Internet la plus prisée des adolescents. Ils y passent de longues heures à dialoguer après les cours ou pendant les vacances scolaires. La partie utile de l’écran se résume à quelques cm2 au centre d’une fenêtre largement occupée par les bandeaux publicitaires et les propositions commerciales de toutes sortes.
Nos élèves ont appris à dominer l’outil. Ils ont acquis un vrai savoir-faire qui leur permet de faire abstraction de toutes ces informations parasites par localisation instantanée de balises visuelles (titres, typographie, couleurs des caractères ou du fond d’écran, absence d’objets animés, etc.) pour se focaliser sur le contenu de l’échange électronique. Et plus cette aptitude se développe, plus les « marchands » du Web conçoivent des publicités agressives : fenêtre apparaissant pendant quelques secondes au centre de l’écran ou défilant lentement de gauche à droite, etc.
A la longue, ce savoir-faire devient un réflexe que nos élèves transposent dans l’environnement scolaire : ce traitement visuel d’une image écran, appliqué à nos documents pédagogiques, les conduit à rechercher immédiatement des balises signifiantes : titres et sous-titres, caractères gras, soulignés, etc. Forts de ce décryptage instantané comparable à ce qu’ils pratiquent quotidiennement devant leur ordinateur, ils se dispensent ensuite d’une lecture intégrale qui leur semble superflue.
J’en suis arrivé à ce constat : plus mes documents pédagogiques sont structurés, moins ils sont lus. Quand une fiche « habituelle » (Annexe 1) est distribuée, les élèves se mettent tous au travail dans les secondes qui suivent : le traitement visuel de l’information leur permet de glaner quelques mots clés qu’ils pensent suffisants pour réaliser la tâche demandée. La consigne n’est donc jamais intégralement lue et le travail qui en découle est rarement satisfaisant.
Depuis la rentrée de septembre, j’ai donc expérimenté la fiche consigne purement textuelle, sans aucun repère visuel (Annexe 2), par exemple en ce qui concerne l’apprentissage de la composition en première. Le résultat est édifiant : distribution des sujets … et grand silence dans la classe : sourire amusé des uns, sourcil irrité des autres, l’aptitude au traitement visuel de l’information est inopérante et dans
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