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Dissertation sur les réseaux sociaux

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Par   •  3 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 955 Mots (8 Pages)  •  828 Vues

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Adrien BIJAOUI

Note de Synthèse – Corpus n°2 : Les Réseaux Sociaux

        De nos jours, les nouvelles technologies sont présentes dans tous les secteurs d’activités dans un but de faciliter les hommes. Ainsi, elles jouent un rôle majeur dans la communication entre humains. Leur influence en termes de socialisation devient une problématique contemporaine de civilisation. De nombreux articles relatent alors la puissance des GAFA qu’ils exercent sur chacun de nous. Ainsi, Sherry Turkle, chercheuse en science et technologie du célèbre Massachusetts Institute of Technology, à travers l’article : En parlant aux machines, nous perdons notre humanité déplore l’altération des relations sociales entre êtres humains à cause du numérique. Le sociologue français, Dominique Cardon, quant à lui orientent ses recherches sur le numérique par le biais de l’article Réseaux sociaux de l’internet. Ainsi, à travers ses articles on constate que notre intimité si proche avec les nouvelles technologies modifie de manière drastique notre relation entre humains.

        Dans quelles mesures l’emprise sociale des nouvelles technologies de l’internet accable les utilisateurs ? Peuvent-elles s’émanciper et devenir ainsi un ennemi invisible de la démocratie ?

Afin de répondre à cela, nous nous appuierons sur les deux articles. Nous constaterons que les réseaux sociaux apparaissent comme une extension de la vie humaine, nourrie par un besoin de sociabilité et visant à réduire la solitude. Mais aussi, parallèlement, ils rendent la distinction de plus en plus floue entre la vie privée et public ce qui peut alors fragiliser le système démocratique.

I. Les réseaux sociaux apparaissent comme une extension de la vie humaine, nourrie par un besoin de sociabilité, visant à réduire la solitude.

        Les deux documents du corpus explorent le rapport entre les êtres humains et les nouvelles technologies telles que les réseaux sociaux ou bien même avec plus récemment, les robots. Ils

se questionnent notamment sur l’évolution des rapports humains à cause des réseaux sociaux.

        A. A la quête aux abonnés

Les réseaux sociaux permettent à tout être humain de s’exposer d’une différente manière que celle que l’on émane en réalité. Cette exposition de soi, et donc cette nouvelle visibilité est, en grande partie dû un accès à une audience plus large de sa vie intime qu’elle soit véridique ou non. Ainsi, les plateformes que Cardon considère en clair-obscur favorisent une communication dite en silo. Ce qui signifie qu’il y une séparation quasi hermétique entre différents groupes. Concrètement, les plateformes sociales ancrent les individus dans un univers de référence socialement homogène où la plupart des contacts se connaissant entre eux dans la vraie vie, leurs interactions ne sont pas alors que virtuelles et ainsi l’altération des relations à cause des réseaux sociaux n’est que partielle. Cependant, les réseaux sociaux incitent à la popularité. Ainsi, pour élargir leur visibilité, les utilisateurs doivent, à la manière de micro-médias, produire un contenu attirant des populations bien plus hétérogènes et surtout, différentes de l’entourage de l’utilisateur. Ainsi, une course à la popularité qui se matérialise par une quête aux abonnés finit par installer une logique opportuniste qui dévoile le projet initial de la plateforme en favorisant des comportements qui surfent sur des tendances actuelles.

Le décalage entre une intimité et une volonté de popularité virtuelle s’explique en grande partie par la nature humaine : il aime s’organiser en société et surtout se situer socialement par rapport aux autres individus, dans la vie comme sur les réseaux. Les réseaux sociaux accentuent ce modèle en ayant un impact émotionnel sur les hommes où les chiffres (comme celui des « j’aime » ou bien du nombre d’abonnés) concrétisent davantage leur popularité.  

        B. Mes amis : les robots

Les robots sociaux sont aujourd’hui présents dans de nombreux secteurs et ont permis de faciliter les tâches rébarbatives ou bien de remplacer les humains réalisant des tâches monotones. On peut ainsi interagir avec ces robots aux accueils d’hôtels, d’hôpitaux ou bien dans les magasins. Cette proximité a permis, selon Turkle l’instauration d’une attache émotionnelle entre humains et robots sociaux. A ses yeux, le succès des robots sociaux s’explique par notre adhésion récente à cette nouvelle forme de technologie. En peu de temps, ils ont réussi à conquérir notre confiance cela s’explique par l’évolution des mentalités vis-à-vis des nouvelles technologies. En effet la proximité quotidienne avec les technologies que nous maîtrisons et qui elles répondent sans contrainte à nos demandes a permis d’attendrir le regard général sur les robots. Les multiples interactions entre humains et robots ont ainsi instauré une relation amicale. Cependant, cet environnement est en réalité nocif puisqu’il introduit de nouvelles dimensions, ici identifiées par Cardon : « une logique de calcul dans les relations sociales » « une uniformisation et une rationalisation des manières dont se définissent les individus. ».  Ainsi, les relations à autrui sont biaisées puisque la relation se base sur une exposition des sentiments unilatérale. De cette façon, à travers la technologie, nous avons le sentiment d’un accomplissement relationnel alors qu’il n’a a eu aucune rencontre avec autrui ; elle n’est plus nécessaire. Turkle soulève alors le besoin constant de s’afficher sur des plateformes sociales et à le partager avec des amis virtuels plutôt qu’affronter l’épreuve du regard physique de l’autre. Selon Turkle, une nouvelle crainte explique ce phénomène : un manque de contrôle de l’interaction que l’on a avec l’autre. Alors qu’avec les robots, les hommes maîtrisent totalement leur relation. Par ailleurs, les réseaux sociaux surfent sur cette vulnérabilité pour augmenter leur popularité ainsi que leur emprise sur les utilisateurs. En effet, parce que nous avons besoin de la présence d’autrui en même temps que d’empathie, nous finissons par prêter à un robot qui est présent les émotions qu’il simule.

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