Sport, religion
Analyse sectorielle : Sport, religion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gaetane17 • 24 Avril 2016 • Analyse sectorielle • 1 124 Mots (5 Pages) • 1 257 Vues
LE SPORT EST-IL UNE RELIGION ?
INTRODUCTION
« Le sport permet la manifestation de passions individuelles et collectives ; il provoque chez les spectateurs des réactions de ferveur qui ne sont pas sans rappeler la fonction dionysiaque des festivités rituelles dans l'Antiquité. Le besoin de se réjouir ensemble, d'éprouver ensemble espoir et déception, de se sentir associé à une aventure collective, fédère un très large public au-delà même des supporters, compensant ainsi peut-être le recul des grandes fêtes religieuses du passé qui réunissaient périodiquement les communautés » était-il dit dans les instructions officielles de l’éducation nationale pour sujet « Le sport, miroir de notre société ? » en enseignement de « culture générale et expression » en deuxième année de BTS , il semble donc légitime de s’interroger pour savoir si l’on peut considérer le sport comme une religion ? Tout d’abord nous ne pouvons pas répondre à cette question sans avoir déterminé une analyse des termes « sports » et « religion ».
La religion est un système de croyances pour un groupe ou une communauté, d’après Lucrèce, la religion est de l’ordre des liens ou obligations sociales. La religion est faite de rites, de croyances et d’icônes.
Si l’on s’appuie sur la définition des sociologues Pierre Arnaud et du binôme Attali et Saint-Martin, le sport est « Une activité physique réglementé est codifié par une instance légiférant qui se déroule dans un temps et un espace défini en vu d'une compétition visant à l’accomplissement d’une performance. » « Invertie de valeurs individuelles et collectives faisant sens et déterminant les critères de pratique fondées sur une approche normative qui conduit a la production de la performance lors de l’affrontement individuel ou collectif à toute forme de difficulté. »
Nous tenterons de montrer que le sport peut s’apparenter a une religion émergente par son fondement idéologique et son aspect fédérateur du peuple.
Pour cela nous allons dans la première partie aborder : sport et religion, un fondement idéologique commun et dans une seconde partie le caractère « agrégateur » et moyen de contrôle social du peuple.
PARTIE I
Sport et religion, un fondement idéologique commun.
La « sacralisation » de l’exploit sportif trouve dans le discours de Pierre de Coubertin, son fondement idéologique : « Le sport est une religion avec une Église, des dogmes et un culte, mais avant tout avec un sentiment religieux (...). L’athlète est une espèce de ministre de la religion musculaire » (1944, à l’occasion des cinquante ans de la fondation du CIO.)
On peut en effet noter de nombreux points communs entre sport et religion.
- On voue un culte aux sportifs de haut niveau comme l’on vouerait un culte à un dieu, Jean-Marie Brohm parle de « culte de la virilité et vénération », « culte des élites, vénération et exaltation de l’effort musculaire » tout cela illustré par un « cérémonial démesuré ». (Les sportifs sont vénérés, on prend des photos avec eux, collectionnent les objets a leur effigie, on relate et suis leur vies en films, livres et sur les réseaux sociaux.)
- Les rites, tels que les chants de supporters lors de matchs peuvent être apparentés aux paroles et gestes consacrés lors des cérémonies religieuses.
- Le sport a ses lieux consacrés, stade, terrain, pistes... tout comme la religion. (Ex: visite de stades de foots, comme un pèlerinage)
- Le temps de culte est définit, c’est un rendez-vous régulier. (Ex: christianisme : messe. Football : match du samedi soir) ou coupe du monde tous les 4 ans.
- L’organisation hiérarchique est présente dans le sport comme dans la religion. (Ex: religion chrétienne : Dieu, prophète, Pape, curés, croyants / Sport : Institution (FIFA ou CIO), club, entraîneurs, joueur, supporters)
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